L'Inconnu De L'Hôtel

C’est en descendant de l’avion qu’elle commença à réaliser qu’elle venait d’atterrir à Shangaï. Elle avait décidé ce voyage si rapidement ! C’est en rentrant chez elle 8 jours plus tôt, fatiguée de ce froid de décembre et lasse de regarder les vitrines illuminées tout en sachant qu’elle allait être encore seule à Noel, que l’idée lui était venue d’entrer dans une agence de voyage. N’ayant pas réfléchi à une destination particulière, elle avait accepté de suivre les conseils du voyagiste qui ne tarissait pas d’éloges sur la beauté de cette destination.
Il faisait nuit quand le taxi la déposa devant l’hotel 4 étoiles qui lui était réservé. L’Oriental Riverside offrait une vue splendide sur la rivière et la ville.
La chambre qui l’accueillit était plus que spacieuse et bénéficiait de tout le confort souhaité. L’ambiance déclinée dans des tons neige et chocolat donnait au lieu une atmosphère chaude et s’harmonisait au mieux avec les boiseries du lit et de la commode. La grande baie vitrée lui permettait en effet d’avoir une vue d’ensemble sur la rivière et les nombreux immeubles modernes tous illuminés du quartier financier.
Elle décida de profiter du spa et défit ses valises afin de se changer. Elle enfila le lourd peignoir qui l’attendait dans la salle de bain à la mosaïque aux teintes caramélisées.
Elle se dirigeait vers l’ascenseur quand elle fut heurtée de plein fouet par un homme au téléphone qui regardait avec évidence ailleurs que devant lui. Le livre et la serviette qu’elle avait emporté lui échappèrent des mains tandis qu’il essayait de rattr au vol son téléphone qui termina sur le sol en deux parties, mettant ainsi fin à sa conversation.
L’homme semblait très en colère et elle éclata de rire ce qui le stoppa nets dans ses propos colériques. Il prit soudain conscience de la situation. « Pardonnez moi » lança t il enfin calmé, je suis en train de me rendre compte que je m’emporte sans même prendre le temps de m’excuser.


Il se baissa alors pour ramasser le livre et la carte postale qu elle utilisait en guise de marque page, tandis qu’elle s’était accroupie pour reprendre possession de sa serviette. Ils se relevèrent en même temps et elle ne put s’empêcher de remarquer combien il sentait bon. Elle appréciait les eaux de toilette masculine boisées et reconnut immédiatement les effluves de Terre d’Hermès qu’elle affectionnait particulièrement et qui la troublait plus qu’elle ne l’aurait souhaité. S’il en aperçu, il ne fit aucun commentaire mais elle surprit une lueur amusée dans son regard ce qui la fit rougir jusqu’au oreilles.
« Accepteriez vous de prendre un verre avec moi ce soir afin que notre prochaine rencontre soit moins… percutante ? » Elle s’entendit alors répondre oui ce qui la surprit elle-même.
Après tout, elle était là pour se détendre et boire un verre avec un parfait inconnu, qui, elle devait bien le reconnaitre était plutôt séduisant, ne l’engageait à rien.
Elle profita donc de la piscine et du spa, poursuivit par un massage et remonta se changer. Elle enfila une robe turquoise qui mettait ses formes en valeurs et faisait ressortir ses jolis yeux bleus. Elle laissa tomber sur ses épaules ses longs cheveux châtains, et enfila de jolies sandales pailletées dont les talons vertigineux lui donnaient de l’assurance.
Elle se dirigeait à nouveau vers l’ascenseur quand elle entendit la voix chaude de cet inconnu « je suis ravi que vous ayez abandonné l’idée du peignoir pour descendre, lança t il avec humour » tandis que l’ascenseur s’ouvrait à eux. « il eu été dommage que je ne puisse vous admirer dans cette robe ». L’air arrogant qu’il prenait l’agaça un peu mais elle sentit qu’il la complimentait avec SINCERITE et répondit avec un sourire. Il la détaillait de la tête aux pieds et s’amusait de son embarras.
En remontant dans sa chambre 3h plus tard, elle du pourtant reconnaitre qu’elle avait passé en compagnie de cet homme une charmante soirée.
La tête lui tournait car elle avait abusé de ce si bon millésime qu’il avait tenu à lui faire gouter, et elle décida de profiter de la piscine. Quelques marches séparait sa terrasse du bassin extérieur qui n’était pas éclairé et elle pourrait s’y glisser sans que personne ne la remarque. Un peu grise, elle fit tomber sa robe, enfila son peignoir et ouvrit la baie vitrée. Il faisait encore lourd à cette heure, et elle prit plaisir à entrer nue dans l’eau. Elle se sentait bien.
Soudain elle comprit qu’elle n’était pas la seule à avoir eu cette idée car quelques effluves d’une eau de toilette qu’elle reconnue sans mal lui parvint. Affolée, elle se hissait hors du bassin quand une main enserra sa cheville droite pour la ramener dans l’eau. Elle se retrouva face à lui et il écrasa sa bouche sur la sienne, la laissant à peine respirer.
« J’en meure d’envie depuis que je vous ai aperçu dans cette robe » dit il
Elle était maintenant plaquée contre lui et n’osait plus bouger. La pointe de ses seins trahissait fortement le désir qui montait en elle. Il avança une main sous sa nuque et reprit possession de sa bouche. Elle répondit longuement à son baiser en se collant à lui de plus belle. Il la souleva alors et remontant la pente douce du bassin l’allongea sur les dalles. Il laissa courir sa langue sur son corps, écarta doucement ses cuisses pour y plonger sa tête, lui arrachant un gémissement. Elle était en train de perdre la tête et glissa ses mains dans la chevelure soyeuse afin de profiter encore des caresses de sa langue.
Puis elle remua et le repoussa doucement. Elle avait faim de lui et de sa virilité qu’elle engloutit comme une gourmandise. Elle allait lui monter de quoi elle était capable… Elle sentit vite qu’une étonnante COMPLICITE était en train de naître dans leurs jeux et elle y prenait beaucoup de plaisir. Lorsqu’enfin il la pénétra, elle se cambra pour mieux le recevoir en s’accrochant à lui. Il prenait soin de faire monter son plaisir puis ralentissait afin qu’elle reprenne son souffle.

Elle bascula pour se retrouver au dessus de lui. Il voulait rester maitre de la situation mais elle savait s’activer et prit soin de bouger avec tant de sensualité qu’elle le sentit monter à nouveau. Il se retira, la souleva à nouveau et la remit à l’eau. Puis il se glissa derrière elle et saisit ses hanches. Ils commencèrent alors un va et vient les conduisant ensemble à une jouissance qu’ils laissèrent échapper dans un cri.
Elle le pensait repu quand il lui prit la main quelques minutes plus tard… mais il l’entraina hors de l’eau et la poussant doucement vers sa chambre, lui glissa avant de l’embrasser : « viens… la nuit nous appartient… »

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!