Piège À Con

Piège à con.


J’ai bien l’impression d’être acteur du jeu du chat et de la souris. Un jeu cruel qu’André prolonge de façon sadique. Il y a des dizaines de types qui ne demanderaient pas mieux que de filmer à partir de ce placard aux portes coulissantes percées le prochain exploit sexuel de ce coach sportif. Il vient de laisser partir, comblée et ravie, la femme d’un handicapée et m’a proposé de le seconder dans son rôle de consolateur des malheureuses affligées insatisfaites. Maud reviendra pour un rapport sexuel chaud et il se fait fort de me présenter à elle. Son « harem » l’épuise, toutes ces épouses ne fréquentent ses cours d’aquagym à la piscine que pour l’approcher et pour obtenir de ce jeune homme aux muscles saillants, beau et charmeur ce qu’elles ne trouvent plus dans leur relation de couple: du sexe! Elles apaisent grâce à lui leurs démangeaisons vaginales.

Mais la situation ce soir est particulière. Malgré la fatigue de son engagement avec Maud, André me charge de fixer le souvenir de son entreprise de séduction avec une dénommée Julie. Par un long travail de sape, aidé des cousines de cette Julie, Victoire et Anaïs, il a décidé la belle à aller subir une liposuccion dans une clinique de Djerba. De son propre aveu, il a insufflé à cette jeune femme une envie irrépressible d’améliorer un physique qu’il juge parfait lorsqu’il me parle d’elle Sciemment il a ruiné la confiance de l’épouse devenue insensible aux arguments de son mari. C’est une arnaque dont le but évident a pour but d’éloigner la victime de son mari (en termes de distance et de sincérité. Il a obtenu d’elle qu’elle mente au mari opposé à sa lubie, qu’elle choisisse son coach comme accompagnateur dans « l’épreuve » et elle lui a remis il y a quelques minutes, sous mes yeux, les documents qu‘elle a payés pour le déplacement et le séjour en Tunisie. En somme elle lui paie une semaine de vacances au soleil. Faut-il qu’elle soit éprise de lui.

Quel gigolo.

André sait pertinemment à quoi il va s’occuper quand le chirurgien déclinera la réalisation de l’opération reconnue sans intérêt. Sur place il leur faudra occuper leur temps libre. Cette femme désireuse de lui plaire et de suivre ses conseils au plus près, lui est entièrement soumise. Ainsi cette femme déboussolée de savoir sa démarche inutile, occupant la même chambre d’hôtel que cet appétissant mâle protecteur, devrait faire preuve d’une vertu exceptionnelle pour ne pas l’admettre dans son lit. N’est-ce pas depuis le début de cette histoire le rêve et le but ignoré qui ronge et détruit la bonne ambiance de son foyer, le but réel de cette aventure? André rêve d’une conquête nouvelle et sa proie rêve d’être séduite pour le beau gosse. Nécessairement leurs deux envies vont faire des étincelles Tout laisse à penser que, dès ce soir, André peut franchir le pas décisif qui lui livrera la jeune femme. Il en fera une maîtresse supplémentaire avant de me l’offrir pour mes plaisirs. C’est un comble pour moi, l’opérateur, puisque tout indiquait que l’élue était Julie, ma propre femme. Je serai au premier rang pour enregistrer ma défaite.

Comment en douter depuis que Victoire a introduit mon épouse dans la cuisine de son coach. Le déroulement de ce rendez-vous, accordé à Julie par son hôte, conduit tout droit à ce que je redoutais pour le séjour tunisien: ascendant pris par le mâle lui assure des rapports sexuels tonitruants avec la femelle prise de prurit. Mon seul espoir de pouvoir continuer à aimer ma femme, réside dans une possible panne de l’outillage du téméraire qui se laisse aller à enfiler les vagins comme certains enfilent des perles. Il présume de ses forces et je serre les poings dans l’espoir que sa zigounette fatiguée ne soit plus capable de lever la tête ou de rester raide lors de l’abordage. L’événement mériterait d’être vu, observé et enregistré pour un spot de publicité à la gloire de l’amant déconfit et pour la honte d’une fille incapable d’inspirer un désir assez fort pour maintenir une érection digne de ce nom.
Mon espoir de vivre une telle déroute reste bien faible. André vient de quitter la chambre à coucher, il est pressé d’aboutir, mais repousse l’instant fatidique. Il gagne du temps afin de pouvoir récupérer avant l’assaut. Ses travaux sont trop avancés pour remettre à demain. Il ne bluffait pas quand il a annoncé son intention de me donner la leçon.

Je ne sais plus combien de temps il m’a fallu pour obtenir de Julie un baiser aussi fougueux que celui dont elle a gratifié André lorsqu’il a promis de voyager avec elle : et encore, cette fois ,n’avait-elle pas sauté sur moi et refermé ses cuisses autour de mes hanches. Il m’avait été plus difficile de voir ou de toucher un sein, mais infiniment plus long et plus risqué de pouvoir,dans une salle obscure, glisser mes doigts du genou jusqu’à la peau lisse d’une cuisse sans arriver à effleurer le coton de sa culotte en raison de la brusque contraction des muscles sauvagement refermés sur ma main. Notre premier rapport sexuel, peu avant le mariage devait plus à la lassitude de l’assiégée qu’à l’audace du fiancé. Eh , bien! Là en quelques mots le séducteur est parvenu à avoir devant lui, entièrement dénudé, le corps de ma femme. Il a parlé de la nécessité de comparer des photos de nus actuelles à celles qui suivraient l’opération, se garantissant une deuxième tournée, pour voir tomber tous les voiles en un temps record, pour faire prendre à Julie les poses les plus osées, exposer ses seins magnifiques, son intimité et toute sa nature.

Couchée sur le ventre, coudes appuyés sur le drap, elle montrait l’admirable rebondi de deux fesses parfaites et le creux de ses reins. Le masseur avait esquissé deux ou trois mouvements sur la colonne vertébrale, était venu tâter la fermeté des muscles de la croupe, éprouver leur élasticité, les avait poussés vers l’extérieur et s’était arrêté quelques secondes sur le spectacle rare de l’œil sombre de l’anus étiré en ovale par la pression de ses pouces juste au-dessus du fruit mûr du sexe féminin qui commençait à se fendre sous l’effort des doigts.
Et moi je filmais les parties intimes qui avaient été naguère terres interdites pour le soupirant Le malfaisant personnage avait poussé le vice jusqu’à tourner son visage hilare vers moi et à me désigner l’entonnoir plissé du cul. Il avait achevé la démonstration en passant un index entre les deux hémisphères avec un commentaire sérieux :

- Ah! Un poil du cul rebelle barre ce que je vois de plus beau

Ainsi, il pouvait toucher, faire semblant de remettre de l’ordre dans les poils et souffler sur la zone, tenir un langage cru Julie frémissait au contact, soupirait d’aise sous le souffle et s’ébrouait comme une jument impatiente d’être saillie. Pour conclure André avait balancé deux claques sonore sur ce popotin à masser vigoureusement et sans attendre tant c’était nécessaire, s’était relevé , m’avait montré toutes ses dents, la bouche fendue jusqu’aux oreilles et avait déclaré:

- Ce n’est pas la bonne position pour un bon massage. De plus il n’est pas très professionnel de soigner sur un lit.

Ce disant, il avait fait passer ses mains sous le ventre de la femme, les avait enfoncées dans chaque pli de l’aine comme des crochets, avait tiré sur ses bras de maître nageur et avait soulevé le bassin abandonné à sa fantaisie, remonté cuisses, dos, ventre et poitrine en position verticale au-dessus des genoux ancrés dans le matelas. Les mains avaient suivi le déplacement du corps, avaient gravi les hanches nues, moulé le renflement de l’estomac gratouillé de l’ongle le trou du nombril, attaqué le bas des côtes et s’étaient fixées en coupes sous les seins jolis. Et l’animal faisait tourner le tronc sur le ventre, tordait les dorsaux au niveau de la taille et s’amusait à diriger vers le caméscope du témoin caché tantôt un sein pressé à la base qui faisait jaillir entre deux doigts un tétin congestionné, tantôt le visage de mon épouse détendue dont les yeux se mouillaient de larmes d’émotions et il renchérissait:

- Oh ! Julie, réjouis-toi de la souplesse acquise grâce à mes exercices de gym aquatique.
Il ne faudra jamais cesser de fréquenter le cours. Ne bouge plus le bas, garde les fesses bien hautes, penche-toi, prends appui sur tes mains et cambre le dos. On devrait te prendre comme modèle de grâce et de beauté. Qu’est-ce que je vois là?

Là ? Où ? Qu’y a-t-il ?

Aussitôt le conseiller voulait rassurer l’élève, la patiente angoissée:

- Laisse passer ma main, ne raidis pas tes muscles. Il faut que je voie de plus près.

Sa main gauche posée sur une fesse, à la limite de la raie, il envoyait la droite à plat sur la vulve exposée, la faisait avancer, frottait les lèvres, passait en direction du haut de la fente qui s’élargissait sous la pression. Ma nouille de femme se laissait caresser le sexe avec pour seule question :

- C’est grave ? Ça peut se corriger ? Dis, réponds.

- Au repos la peau de tes grandes lèvres fait des plis ou si tu préfères, des ridules. Il faudra le signaler au chirurgien. Enfin on peut y remédier facilement et dissimuler instantanément le défaut en frottant légèrement en surface pour provoquer un petit afflux de sang, comme je viens de le faire. Tu peux obtenir toi-même le résultat avec tes mains , il suffit d’aller et venir et d’appuyer un peu. Mais que je suis bête, j’oublie que tu es mariée.

- Mais qui irait examiner ma vulve, plissée ou non?

- Ton mari précisément, car je ne te vois pas exhiber ton corps en public. Mais les maris sont très sensibles parfois à d’infimes imperfections : il faut éviter les tue l’amour.

- Bof, le mien ne me regarde plus depuis que je lui ai annoncé mon opération. Alors…

- Quand on a la chance d’être aussi belle que toi, on n’a pas le droit de se laisser aller. A ton retour, il sera curieux et si tu veux le ramener à toi tu devras y mettre du tien. Sois fière de ton corps.

- Et s’il divorce, plus personne ne me regardera.

- Parce que je ne suis personne pour toi ? Pourquoi m’emmener avec toi ?

- Ce n’est pas pareil. Excuse-moi, tu es mon meilleur ami. Fais doucement, ta main me fait chaud. C’est tout ce que tu as remarqué? Quoi d’autre ?

- Attends, j’allais oublier le plus important. Ce serait impardonnable.

-Ah ! Bon.

-Attends, je reviens, il me manque du matériel. Tu peux reposer ton joli petit cul sur tes talons, surtout ne change pas la pose, je reviens dans un instant.

André sort, me laisse face au dos de ma femme, voyeur cette fois, seul à bénéficier du tableau merveilleux de cette femme en train de vouloir lisser sa vulve pour y attirer le sang sous la caresse de ses doigts. S’il me prenait ce soir l’envie de voir Julie se masturber dans notre lit, le ferait-elle avec autant de simplicité pour le plaisir de mes yeux. L’ingénue fait monter et descendre son coude le long de son flanc droit. Je peux juste deviner le jeu de ses doigts dans sa mouille et épier son souffle saccadé. L’homme a lancé le mouvement, il a laissé à sa proie le soin de le prolonger et d’en augmenter les effets. Quand il reviendra, ce qui était déjà si facile, le deviendra tellement plus.

Une question me taraude. Si André connaissait ma véritable identité? Si Julie savait que le les observe.? Si j’étais le dindon de la farce, observateur idiot de l’adultère qui me démolit, jouet d’un amant sadique et d’une épouse qui veut se venger de mon refus de lui reconnaître des imperfections avec la nécessité de soins chirurgicaux. Toute cette scène qui n’aboutit pas, qui se traîne en longueur serait voulue pour m’humilier !

Pourquoi ne pas mettre fin à cette situation et devenir l’acteur principal en poussant la porte du placard côté chambre et en allant, à la manière d’André, flanquer deux gifles magistrales sur le joufflu de ma femme. J’aimerais lire alors la stupeur sur le visage rubicond de la femme adultère découverte ici, puis l’air furieux de l’amant stoppé net en plein déroulement de son plan génial, privé de la conclusion logique de ses efforts.




Mais cette Julie soumise, stupide en vaut-elle encore la peine ? Et si je me privais d’assister à la déroute du prétentieux séducteur? Il hésite trop à plonger son goupillon dans le bénitier. On peut aller plus loin dans la conquête. Ce que j’ai vu est trop grave pour que j’aie encore des doutes sur la vertu et la fidélité de la cochonne à poil qui tortille ses fesses sous le plaisir croissant et porte ses doigts trempés à la bouche. Elle est mûre pour rouler sur le dos et appeler, jambes béantes, la verge qui réveillera les innombrables terminaisons nerveuses de son vagin. J’ai enduré, j’endurerai encore, mais gare à ma vengeance. Mon sang ne bout plus de désir, mais de colère rentrée.

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