Un Round Pour Rien

Un round pour rien

Le spectacle vire au ridicule, au pathétique, devient pénible à regarder de cet athlète body buildé qui se trémousse en vain , vautré sur le corps soumis de ma Julie . Il a beau prendre appui sur les genoux pour monter dans l’angle des jambes ouvertes, accueillantes en berceau, il a beau tirer sur les épaules frêles pour faciliter sa progression, elle a trouvé le passage de ses mains sous les abdominaux de son partenaire et a beau pincer ses lèvres vaginales pour agrandir l’entrée de son vagin entraîné avec moi par d’innombrables pénétrations conjugales légitimes mais passionnées à recevoir un membre viril normal en érection respectable, rien n’y fait,ils gigotent, se fatiguent, s’épuisent, suent, geignent, la verge molle se colle à l’entrée, ne peut pas repousser les chairs de manière à se frayer un chemin. Julie s’énerve:

- Ce n’est pas possible. Tu entreprends de me forcer sans m‘avertir, sans m‘avoir consultée, tu utilises le lubrifiant pour insinuer en moi ton serpent perfide mais faiblard ou paresseux, plus ravi d’être à la lumière que dans une crevasse humide et tu t’effondres au premier sursaut, tu te troubles à la vue de la surprise dans mes yeux, tu as honte d’avoir réclamé ma confiance et d’en avoir aussitôt tenté d’en r et tu m’imposes le port de ce bandeau qui me met mal à l’aise. Quoi, tout ça pour ça ? Pour si peu ! J’attendais mieux de toi.

- Tu attendais . C’est-ce que j’ai ressenti. Et j’ai voulu mettre fin à cette longue attente. Hélas j’ai confondu vitesse et précipitation. Je suis désolé. Je suis pitoyable

La réponse est cinglante

- Oui.

André ne se relèvera pas aujourd’hui de ce camouflet. Alors il quémande une aide supplémentaire. Elle attendait, elle s’exhibait pour le contraindre à prendre une initiative et pour le récompenser de sa décision de l’accompagner ou pour l’ensemble de ses bons conseils. Mais ce oui plein de déception lui rabat cruellement le caquet, il veut une dernière chance

- Aussi, au lieu de me rabrouer, prends les choses en mains comme une vraie femme.



- C’est nouveau. Ce corps que tu écrases, c’est quoi ? Cette chatte qui te fait peur, même sans poils,c’est quoi . Que font-elles donc, selon toi, le vrai homme, tes vraies femmes? Raconte eunuque!

Alors là, Julie est lancée. En dehors de l’occasion de mon propre refus d’approuver sa folie, exprimée avec moins de diplomatie, je ne l’ai jamais vue aussi remontée. Le malheureux impuissant qui se heurte en vain aux portes roses de son paradis imaginaire a intérêt à finasser sans forfanterie. Lui, le séducteur modèle ravalé au rang d’eunuque, se casse la voix et répond en bafouillant

- Branle- moi; comme ça:

Il joint le geste à la parole, un geste qui fait monter et descendre son poing hésitant autour d’un objet qui serait rond et long.
Julie a compris, mais elle se venge de l’affront. Ce mâle dont le désir n’est pas assez puissant pour vaincre la faible résistance habituelle d’un sexe de femme mérite une humiliation. Il sera moins arrogant à l’avenir:

- Ça? Montre.

La seule solution pour lui consiste à rouler sur le dos, à attr la main plus proche de Julie, à l’amener sur son ventre, au contact de ses chairs molles, de la poser sur le pénis sans énergie

- C’est à ce point ? Tu veux un massage, toi le masseur. Je dois te… avec ou sans huile ?

- Oh ! Merci, monte, descends, de façon continue. Hum, que c’est bon… Tu sentiras vite un résultat

- Bof, ça ne vient pas vite. Et tu ne sais pas te masturber tout seul à ton âge? Que t’a appris ta mère

La mise en boîte est naturelle chez Julie, André en fait l’apprentissage et j’en ris malgré l’étrangeté de la situation d’un mari en train de filmer son cocufiage.

- Ça va ! Que passe la fatigue due au surmenage sportif. C’est un trou d’air connu des gens surentraînés. Attends mon retour de forme et tu crieras « pitié ».

- Ne te fais pas d’illusions, ce n’est pas pour tout de suite.
Mon poignet fatigue, je finirai par te gifler le zizi pour le sortir de sa torpeur de surentraîné. Tiens, j’y pense soudain : Ce ne serait pas l’excès de sport en chambre qui l’aurait déglingué ta patte molle? Attends qu’on soit ensemble, quand tu seras capable d’être « un vrai amant » je surveillerai tes fréquentations.

Vaste programme dont le renseignement essentiel est mon éviction totale de la vie de ma femme liposucée, donc au corps parfait grâce à son coach.


Pendant la querelle, j’entends entrer dans l’appartement. C’est Victoire. Les escarpins en main, sur la pointe des pieds, elle examine la pièce, va droit aux papiers confiés par Julie à son mentor, les case dans son vaste sac à main puis se dirige vers la chambre, entre dans un angle mort. Le caméscope bloque sur sa croupe maigre, elle doit être penchée, l’oreille collée à la porte et épier ce qui se dit.
Tout à coup elle élève la voix, se précipite vers le lit, où la main branleuse laisse choir la queue qui tombe comme un oiseau étranglé dans les poils châtain clair de l’homme dont personne, pas même Julie, n’a exigé le sacrifice de la toison pubienne. Voilà bien une injustice sexiste.

- Ah ! Vous êtes là ? Le temps me semblait long. Je me demandais ce que vous pouviez foutre aussi longtemps seuls. Bon, , j’ai compris; vous n’avez pas perdu votre temps. T’es content André, Ça est tu l’as eue. Bravo Quand je pense à ses protestations d’amour

- Moi, j’aime mon homme. Je l’ai choisi par amour, pour toujours. Jamais je ne le trahirai. Il est à moi, je lui appartiens. Qui ? André aimerait ? Il se met le doigt dans l’œil et jusqu’au coude.

- Eh! Alors

- Ça saute aux yeux. Il te l’a mis dans l’œil son gros doigt et jusqu’aux couilles! Il ne faut jamais jurer « Fontaine je ne boirai pas ton eau » Parce que, à voir l’état de délabrement du robinet, tu as épuisé la source, il te l’a mise profonde la bite que tu ne voulais pas connaître.
Tu as tiré dessus sans précaution. Enfin, pour ce que j’en dis, si ça t’a fait du bien, tant mieux pour toi et pour lui. Il faut changer de temps en temps de cavalier pour enrichir son expérience. Maintenant tu possèdes des éléments de comparaison. N’est-il pas dix fois meilleur que le tien?


L’autre ne bronche pas, plutôt penaud. Il ne cherche pas une nouvelle rebuffade pour protéger sa fierté de mâle car il sait que je filme ses ébats, et ce n’est pas le moment de faire le glorieux. Même pour lui , revoir la scène seul demeurera un des pires moments de son existence de mâle triomphant, de maître de ces faibles « femmes enchaleurées« .selon lui, digne représentant du sexe fort face au sexe faible. Victoire se penche:

- Votre joie déborde, retenez-vous! Julie es-tu un peu déçue ?
- Tu m’avais annoncé une tornade
- Je trouve que tu l’as rendu plus abordable ce brillant étalon
- Ah !

. Ho! André, tu fermes les yeux,tu t’endors et tu abandonnes le combat ? Honte à toi, tu feras jaser au club si la petite n’a pas joui comme il faut. Allez, sur le m étier, remets ton ouvrage
-Peux plus
On va voir ça, fainéant. Vous voulez de l’aide ? On dirait deux gamins maladroits. Vous inquiétez pas, je m’y connais et ce sera bien le diable si vous ne trouvez pas le bonheur ce soir, avant que Jean ne vienne te chercher chez moi. Allez, en position pour le prochain round. Et toi, jeunette regarde. Dire que tu as su faire un mioche!

Le round aura été instructif pour moi. Je tiens ma vengeance : il n’est pas question de pardonner ni à l’un ni à l’autre, surtout pas à ma femme.

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