Aperçu Avant Impression...

Ces derniers jours ont été plutôt agités pour moi. D'ailleurs, rien que de la regarder dormir à côté de moi après ce qui vient de se passer me détend et me calme à peu près autant que cela m'effraie... C'est justement dans ces moments-là que j'aimerais pouvoir utiliser la fonction “aperçu avant impression", juste histoire d'en savoir un peu plus sur ce que réserve le lendemain. Mais pour imaginer la suite, il faut commencer par comprendre un peu mieux ce qui s'est passé hier, et pour moi hier c'était il y a six jours exactement.

Tout a commencé par ce stupide cadeau d'anniversaire pour Claire. Claire, elle partage ma vie depuis cinq ans, et elle va fêter dans quelques jours ses 29 ans. Je n'ai jamais été doué pour faire des cadeaux c'est comme ça, aucune inspiration, aucun goût, bref comme je faisais bide sur bide, Claire a même fini par me dire de laisser tomber et qu'elle se débrouillerait. Mais cette fois j'ai eu envie de la surprendre, sauf que plus les jours passaient et plus mes idées diminuaient.
C'est au cours d'un dîner chez des amis qu'un simple petit coup d'oeil a changé beaucoup de choses.
Nous entamions le plat de résistance (une délicieuse croûte aux morilles) quand une envie pressante m'a taraudé :
Je passe aux toilettes et tandis que je me soulage sur le trône, j'aperçois un minuscule morceau de tissu qui dépasse de la corbeille à linge située un peu plus loin. Je détourne la tête, mais je reviens fixer aussitôt cet intriguant bout de tissu et affine mon regard en me posant une question : "Ne serait-ce pas une dentelle de petite culotte ?". Intrigué mais respectueux de l'intimité de mes amis, je chasse l'idée qui me trotte soudain dans la tête. Je me lève pour rejoindre tout le monde, att la poignée de la porte, lorsque mon rythme cardiaque s'accélère rapidement (comme quand j'allais faire une bêtise étant gosse). Je m'arrête et regarde de nouveau ce truc qui dépasse… Je relâche alors la poignée, et n'écoutant qu'un instinct primaire, je l'att et le tire en dehors du panier, mettant à jour une magnifique petite culotte sexy en soie rouge ornée de dentelles noires.

Le flash est instantané : je vais en trouver une et l'offrir à Claire. Machinalement, je me tourne vers la porte, comme si quelqu'un allait me prendre en faute, et rejette la culotte dans la corbeille pour rejoindre rapidement tout le monde. A table, je flippe un peu mais, ne voyant aucune réaction venir, je me détends et commence à apprécier mon forfait. Quand Nadège (la copine de Claire qui nous accueille ce soir) se lève et dit qu'elle va chercher les fromages, je crois une fraction de seconde qu'elle va dire : "je vais aux toilettes". Aussitôt, je revois mon geste pour remettre la culotte en place, et je pense, pris de panique : "merde je l'ai mise en boule au lieu de la replacer comme elle était, Nadège va forcement s'en apercevoir". Je laisse passer plusieurs minutes dangereuses avant de me décider à retourner aux toilettes pour arranger les choses. De retour sur les lieux du crime, je verrouille la porte, reprends la culotte et la replace soigneusement comme elle était. Sauf que cette fois, en la manipulant, je pense à Nadège (très jolie blonde au minois adorable et au superbe corps dessiné par la natation) et l'imagine dedans, un peu coquine. Une forte pulsion s'empare alors de moi (vaincu par l'excitation, je renonce à un petit combat intérieur et laisse aller mon fantasme). J'entrouvre l'élastique pour voir la face cachée et constate immédiatement qu'une petite tâche humide tapisse le fond. Toujours comme un gosse, je me retourne comme si quelqu'un se trouvait dans mon dos. Soulagé, j'approche la culotte de mon visage et commence à inspirer profondément, quand une petite odeur âpre et piquante flirte avec mon odorat. Loin de me repousser, c'est tout le contraire qui se passe et je plonge ma tête dans la culotte pour plaquer mon nez à cette source d'odeur délectable. J'inspire un grand coup et suis totalement submergé par cette effluve sexy et intime qui vient d'une autre femme. Je reste quelques secondes ainsi, mais ne tarde pas à flipper de nouveau et rejoint les autres complètement troublé et encore enivré du parfum de Nadège.
Je me réinvite dans la conversation et attends que la soirée se termine. Nous rentrons et je finis par oublier cet instant futile. Mais voilà que quelques jours plus tard, je croise Nadège par hasard dans notre quartier, on se fait la bise, et instantanément je revois la scène et mon excitation revient. Mais ce n'est pas l'envie de Nadège qui s'abat sur moi : je pense plutôt à Claire et j'ai soudain envie de rentrer pour plonger dans son intimité. J'abrège la rencontre avec Nadège et rentre rapidement avec mon idée en tête. Sauf qu'en entrant dans l'appart, Claire n'est pas là et je me souviens qu'elle passe la soirée chez sa copine Maya (une super amie d'enfance qui était partie dix ans à l'étranger et qui est revenue il y a quatre mois, ravagée par un amour brisé). Comme je sais qu'en général elle rentre tard quand elle va la voir (peine de coeur et trucs de filles oblige), je patiente plus d'une heure avec ma pulsion et une bonne érection. Je décide finalement de lui envoyer un sexto histoire de l'appeler à l'aide :

22h22, sms envoyé à Claire :

- "Salut ma petite puce, je chauffe ta place, elle sera brûlante dans pas longtemps… bisouxxx"

22h29, sms reçu de Claire :

- "Salut, Maya ne va bien ce soir… pour le reste… petit coquin ;)"

J'attends un peu et la relance :

22h48, sms envoyé à Claire :

- "La place est brûlante… tu rentres quand ? J'ai envie de passer ma langue dans des endroits reculés…"

23h02, sms reçu de Claire :

- "Petit vicieux… arrête, tu m'excites… mais ici l'ambiance n'est pas bonne et je me lève tôt demain… alors un conseil : achève-toi en pensant à moi qui suis toute mouillée… Lèchouilles, à demain."

Je tiens encore une heure en espérant, mais je m'endors comme une masse un moment après. Je me réveille à peine pour voir Claire se coucher à côté de moi vers deux heure du matin. Je sursaute quand mon réveille sonne à huit heure. Claire est déjà partie depuis un moment et je décide de savourer encore un peu nos draps chauds avec une belle érection matinale et mes idées de la veille encore dans la tête.
Je me branle tranquillement en imaginant un petit scénario : "Nous avons passé la nuit Claire et moi chez un couple d'amis. Le matin arrive et je m'aventure dans leur appartement à la recherche de petites dentelles intimes."
Comme le scénario me plait, je décide d'ajouter à l'imagination quelque chose de vrai. Je me lève et fonce à la salle de bain. En arrivant je constate avec déception que la corbeille à linge est vide (je pense : "merde fait chier si c'était moi qui faisait les lessives, elle serait pleine à craquer"). Alors je repars dans la chambre, ma queue entre les jambes et mon idée en plan. Mais en chemin, un flash me fait penser à la machine à laver "peut-être que ?". Je retourne en trombe et jette un coup d'oeil par le hublot "YES… elle est pleine". J'ouvre et reconnais immédiatement la petite robe noire avec les petites fleurs roses qu'elle portait la veille au soir. Elle est en boule et tandis que je la sors, elle se défait et quelque chose s'en échappe et tombe à mes pieds. Mon sang frappe mes tempes et mon excitation redouble quand je ramasse la petite culotte de Claire. Au toucher, je sens tout de suite qu'elle est humide et ça m'intrigue autant que ça m'excite… Je la déplie et constate une large auréole humide et de petite pertes blanchâtres… Je retiens ma respiration pour que l'odeur se diffuse en une fois et monte en flèche pour frapper d'un coup la zone sensible de mon cerveau qui me fera jouir (comme un freeshoot)… J'approche la culotte jusqu'à ce que mes narines et mes lèvres ouvertes entrent en contact avec la zone humide… Ma langue sort instinctivement pour goûter et en même temps que le contact froid se produit, je prends une grande inspiration du précieux parfum… L'effet est immédiat et la très forte odeur me pique immédiatement…sauf que dans le mélange de senteurs qui me parvient, je reconnaît très bien une forte odeur de sperme… confirmée par le goût amer et salé que j'ai en bouche. Et je suis là avec dans une main, une érection d'enfer et dans l'autre la culotte de ma femme pleine du foutre de celui avec qui elle ma trompé la veille… Un immense gouffre s'ouvre devant moi… Tout s'emmêle et je me confronte petit à petit à l'impossible vérité… Alors que je la croyais entrain de consoler Maya en pleurs, Claire se faisait baiser et recevait le sperme d'un autre dans son ventre… Le pire est qu'elle était sûrement entrain de baiser quand je l'ai sextoté… Je deviens dingue.

Je tourne en rond dans l'appart en essayant de me calmer, mais je n'y arrive pas, ma tête explose, les questions et les doutes fusent et se percutent. Sans réponse ça va me … Je dois savoir :

- Qui est cet enculé ?
- Un collégue ? un type de passage ?
- Qu'est-ce qu'il lui fait ?
- A t-il une plus grosse queue que moi ?
- La fait-il grimper aux rideaux ?
- N'est-ce qu'une histoire de cul ou y a t-il autre chose ?
- Depuis combien de temps ça dure ?
- Et Maya, merde mais quel rôle joue-t-elle ? Elle était venue il y a trois mois de ça, effondrée, elle avait même passé la nuit chez nous !! C'est même moi qui avais proposé à Claire de ne pas la laisser comme ça, et de la voir régulièrement, une ou deux fois par semaine. Il lui arrive même de ne pas rentrer du tout.
Je repense à cette conversation avec Claire il y a deux semaines où elle m'a montré un sms de Maya : /Salut, désolée de déranger mais j'ai trop besoin de toi, ça ne va pas du tout je vais craquer si tu ne viens pas/
J'avais alors dit à Claire :
- "Tu dois y aller, faudrait pas qu'elle fasse une connerie."
- "Tu crois, mais j'y suis déjà allée avant hier."
- "Eh bien t'as pas du être très convaincante ma belle."
- "T'as raison, j'ai été molle, je vais y aller et je vais me défoncer pour lui remonter le moral."
- "Voilà la Claire que j'aime, vas-y et embrasse-la pour moi."
Elle avait conclu en rigolant :
- "Avec ou sans la langue ?…"

Je deviens fou en y repensant et toutes ces percussions me donnent un mal de crâne terrible. J'appelle alors le bureau pour prévenir que je ne viendrai pas aujourd'hui.
Je rumine tout ça et il me faut au moins trois heures avant que je ne mette un peu d'ordre dans ma tête et décide ce que je dois faire. Evidemment toutes les options me traversent l'esprit, mais comme je suis plutôt un lion (fort et calme), je n'en retiens que deux :

- Soit j'attends que Claire rentre, tranquillement installé dans le canapé et je lui balance sa culotte en pleine gueule en lui demandant de foutre le camp d'ici sans rien chercher à comprendre.
- Soit j'attends qu'elle rentre, tranquillement installé dans le canapé, je fais comme si de rien n'était et je dénoue tout ça plus tard en les prenant sur le fait…
J'hésite une bonne partie de la journée tant la première idée est séduisante. Mais si la curiosité est un vilain défaut, la mienne doit surclasser de loin tous mes autres défauts et j'opte pour la deuxième option. Je dois maintenant me calmer avant que Claire revienne. Son retour et le petit rituel qui l'accompagne est établi de longue date. Il ne change pas d'un pouce. Je peux déjà parfaitement l'imaginer :
Comme d'habitude, elle entrera et j'entendrai qu'elle enlève son manteau, retire ses pompes qu'elle laisse au milieu du passage (ce qui m'énerve prodigieusement). J'entendrai le bruit de ses clés qu'elle pose sur le petit meuble, le bruit de sa monnaie qu'elle fait tomber dans le petit bocal juste à coté des clés… Elle glissera dans ses chausson, sautillera mettre de la musique (sûrement trop fort…) et viendra ensuite me rejoindre sur le canapé où je jouerai à la console. Elle m'embrassera sur la joue en me disant :
- "Salut mon p'tit-Tom, t'as passé une bonne journée ?"
Que voulez que je réponde à ça ?!! A part ronchonner (comme d'habitude) un truc du style : "Attends deux secondes…"
Mais là je lui aurai concocté un petit piège, une petite pointe de changement qui devrait me permettre de voir si elle est troublée. Je lui dirai :
- "Super cool et toi ?"
- "Pas si mal écoute…"
En général, là, je ne dis plus rien et re-joue à la console, tandis qu'elle me raconte sa journée passée au bureau. Mais là c'est moi qui lui dirai :
- "Dis, j'ai vu que la machine était pleine, elle a déjà tourné ?"
Elle hésiterais un peu et répondrais :
- "Non pourquoi ?"
- "Cool je vais mettre ma chemise bleue, j'en ai besoin pour vendredi."
Alors que je lâcherais ma manette et m'apprêterais à me lever, elle me dirait, un peu nerveuse :
- "Te dérange pas, j'y vais. Je dois la lancer de toute façon."
- "Je sais faire, tu sais !"
Elle se lèvera en m'incitant à rester assis et me dira rapidement :
- "Bouge pas, dis-moi juste où est ta chemise."
Je la sentirai nerveuse, lui abandonnerai cette manche en disant :
- "Bon ok mais je voulais vraiment le faire… Elle est dans la chambre par terre… Merci petite chérie."

La soirée se passera exactement comme d'habitude, même le petit câlin avant de dormir ressemblera à ceux de tous les autres soirs. Le pire c'est qu'elle arrivera presque à me faire douter… S'il n'y avait pas la culotte je pourrai presque penser que tout ça n'est qu'un mauvais rêve tant elle sera convaincante.

La soirée arrive enfin et, sans aucune surprise, elle se déroule comme je l'avais prévu. En tout cas je suis surpris de mes talents d'acteur et je peux continuer la suite de mon plan sans crainte.

Le lendemain, je vais rapidement voir Maya chez elle, sans la prévenir. Je dois savoir à quel point elle est impliquée dans cette trahison et le meilleur moyen est toujours de prendre les gens par surprise et d'observer les réactions spontanées.
J'attends qu'un voisin entre dans l'immeuble et j'entre avec lui, Maya sera encore plus étonnée et n'aura pas le temps de réfléchir à sa défense. Je sonne et j'entends du bruit à l'intérieur (cool elle est là). Le parquet grince et la voix un peu cassé de Maya dit :

- "Ouais c'est qui ?"
- "Salut Maya, c'est Thomas !!"

Spontanément elle dit en ouvrant la porte :

- "Tom ??? Qu'est-ce tu fais là ? "

J'essaie de la baratiner avec des banalités mais je n'arrive pas à l'accrocher. Je la sens très intuitive et méfiante des mecs. Très vite, elle interrompt mon petit manège :

- "Si tu me disais vraiment ce que tu fais ici Tom ?"

La voyant aussi directe, je décide de jouer cartes sur table et lui dis :

- "Ok, en fait je suis venu te demander si Claire était avec toi avant hier soir ??"

Sans hésiter, elle me répond :

- "Non Tom, elle n'était pas là !! Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Pas grand chose en fait… Claire me trompe et se sert de toi comme alibi depuis quatre mois !!!"
- "Wouaouh… Ok…", dit-elle, vraisemblablement surprise. "Tu veux un café ? Ou sinon j'ai de la vodka… Mais t'en n'es peut-être pas encore là !?!"
- "Un café ça va…"

Maya me fait entrer et m'installe au salon. Tandis qu'elle prépare le café dans la cuisine, elle poursuit la conversation :

- "Et tu sais qui c'est ce type ?"
- "Non, vraiment pas la moindre idée !"
- "Donc tu ne sais pas non plus depuis quand ça dure ?"
- "Non, mais si tu me dis combien de fois vous vous êtes vues depuis que t'es rentrée, j'en saurai un peu plus !!"
- "Tu veux dire depuis que je suis venue chez vous il y a quatre mois ?"
- "Oui…"
- "Tu sais, l'autre fois tu m'as vu au fond du trou, mais je suis pas du genre à pleurnicher un mec pendant des mois, j'ai revu Claire deux fois depuis, et en coup de vent au café parce qu'elle était pressée… En plus j'ai bien vu que depuis dix ans, on n'avait plus grand chose en commun… alors je l'ai pas rappelée."
- "Ok… Alors vu qu'elle est sensée être venue ici une fois par semaine minimum… ça te donne une idée."
- "Ah ouais quand-même !"
- "Tu crois que c'est du sérieux ??"
- "Bah j'en sais rien mais tu sais ce qu'on dit : "Un bon amant tu le vois toutes les semaines et ton mec tous les jours…"
- "J'arrive pas à y croire. C'est dingue. Il faut que je sache qui c'est, à quoi il ressemble..."
- "Tu sais, on veut toujours tout savoir, mais au final, quand les dés sont jetés… Tout ce que t'apprendra te fera souffrir et c'est tout. Mais je ne vais pas essayer de te convaincre t'es assez grand."
- "Non je suis assez d'accord avec toi… mais je veux juste savoir si c'est juste pour le cul ou…Tu vois quoi ?"
- "Je te comprends."
- "Je peux te poser une question ? C'est un peu délicat…"
- "Tom, tu m'a bien regardée ?? Délicate, moi ??"
- "Tu as raison… Eh bien je me demandais si, pour vous les filles, en matière de sexe, il y a quelque chose que vous ne faites que si tu vous êtes amoureuses ??"

Maya réfléchit un peu et me dit, d'un air taquin :

- "Déjà, il faut que tu saches qu'une femme amoureuse est prête à tout en matière de sexe…Ensuite, pour être plus précise et franche avec toi et si je parle pour moi… le sexe n'a rien à voir avec l'amour mais dépend juste de l'instant et de qui te fait quoi."

Elle marque une pause comme pour savoir si elle n'en dit pas trop, alors je l'encourage :

- "Tu m'intrigues !"

Elle enchaîne alors, de nouveau tout naturellement :

- "Par exemple, ce que j'aime, moi, c'est découvrir l'odeur "naturelle" du mec, son goût, et son sperme… Et ce que je ferai de spécial avec lui ce sera surtout en fonction de ça et de ce que ça m'inspire."
- "Ok… je vois… c'est un peu ce que je pense aussi… Même si je n'y avais pas réfléchi comme ça."

On reste un moment sans rien dire puis Maya me dit :

- "Ca va toi ? Comment tu prends ça ?"
- "Pour l'instant je peux pas dire, j'ai trop de trucs en tête…"
- "Tu veux qu'on en parle ?"
- "Non… merci, je préfère être seul, et puis tu sais, je sais comment on est dans ces cas-là… c'est pas la première fois que je vis ça… ça fait mal mais je finirai par m'en remettre, je suppose…"

Elle ne répond rien, et j'apprécie de finir mon café sans parler, mais en sa compagnie. Puis, un peu plus tard, elle m'avoue qu'elle voit une fille (Marion) depuis quelques semaines et que ça la change pas mal des histoires foireuses avec les mecs. Je suis un peu étonné et lui demande si c'est sérieux :

- "Tu sais, c'est génial de faire l'amour avec une femme... C'est vraiment différent… (Elle marque une petite pause avec un petit sourire malicieux avant de continuer) Mais je crois que c'est justement cette différence qui commence à me manquer."

On reste un moment sans rien dire, un de ces moments juste un peu différents, mais juste biens. Je finis par dire :

- "Bon je vais y allez, merci pour le café et tout le reste."
- "Franchement c'était cool Tom, rentre bien et tiens-moi au courant si ton enquête avance."
- "Ok je n'y manquerai pas."

Je rentre à l'appart jouer à "comme si de rien n'était", essayant de décoder un peu la personne que j'ai en face de moi en patientant qu'elle m'annonce son prochain rencard avec Maya. C'est chose faite le mardi suivant quand elle me dit en rentrant :

- "Je passe un coup voir Maya ce soir, t'as rien prévu de spécial ?"
- "Non vas-y mon coeur… et embrasse la bien pour moi, mais sans la langue !"

Elle sourit et répond du tac au tac :

- "Ca je te promets rien."

Je me suis vraiment bien préparé à la suivre, comme dans les films. Pas trop près, n'y trop loin. Malgré mon stress, je m'en sors bien, et comme il fait nuit, aucune chance qu'elle reconnaisse ma voiture. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'on arrive en ville, et là, au bout de trois feux et quatre virages, je la perds de vue et commence à paniquer. Je fais demi-tour, croyant l'apercevoir, mais ce n'est pas elle, tout est fichu et je décide de reporter cette filature à la prochaine fois. Tandis que je rentre un peu dégoûté, je pense à Maya et lui envoie un texto de circonstance :

21h13, sms envoyé à Maya :

- "Opé filature échec stop… Retour at home stop… Comment vas-tu ? stop… Bisous stop."

21h15, sms reçu de Maya :

- "Désolée pour toi stop… Suis avec my girl stop… Passe boire un caf stop."

21h16, sms envoyé à Maya :

- "Ca vous gêne pas ? stop."

21h33, sms reçu de Maya :

- "Plus maintenant stop… à tt suite stop."

J'arrive un peu plus tard, on se fait la bise, je constate qu'elle est seule et lui dit :

- "Et Marion ? "
- "On s'est pris la tête, c'est rien."
- "Merde je suis désolé, je voulais pas…"
- "T'inquiète… ça lui passera... Café ? "
- "T'as toujours ta vodka ?"
- "Ah ouais… Mais alors on boit à la Russe !"
- "Ok je te suis…"

Plus tard, après quelques verres bien torchés, de bons fous rires sur le diplôme de détective que je n'aurai jamais, je lui dis :

- "Bon je vais rentrer, avant…"

Comme j'hésite un peu, elle me coupe et lance :

- "Avant que ta meuf débarque et nous surprenne !!"

Elle rit et me lance un regard taquin en testant ma réaction. Je bluffe et la regarde d'abord sérieusement puis on éclate de rire pendant de longues secondes. Quand la tension retombe, elle s'approche et dépose un p'tit baiser aux coins de mes lèvres et me susurre avec un regard délicieux :

- "Tom j'ai très envie de toi…"

Sans chercher la moindre réponse, je place une main derrière sa nuque pour l'attirer à moi et je lui donne le plus tendre et sensuel des baisers qu'elle m'inspire… et elle m'inspire !!! Nous tournons autour de ce baiser pendant de longues minutes pour nous repousser mutuellement, comme pour prendre un peu de recul sur les choses ou comme pour attendre que nos pulsions explosent ensemble… Dès que ça arrive, on se jette l'un sur l'autre comme deux fauves rendus fous par la faim… Nos baisers sont passionnés, violents, nos salives se mêlent, donnant un goût inédit à ce monde… et il est délicieux. Bientôt, Maya prend les choses en main, elle me retire mon pull et mon t-shirt et se plaque directement contre mon torse, ses mains l'inspectent avec force et ses doigts glissent partout de mes abdos tendus à mes pecs où elle pince mes tétons brutalement… Sa bouche, qui a quitté la mienne, n'est pas en reste, elle descend d'abord dans le cou pour s'attarder maintenant à embrasser et lécher mon torse, elle suce mes tétons déjà bien tendus par l'action de ses doigts… Elle passe sa langue en la tournant sur mon ventre… Elle s'agenouille devant moi tout en dégrafant ma ceinture, fait sauter les boutons de mon jean un à un et le fait glisser jusqu'à mes chevilles. Comme devant une intrigue en suspens, son regard s'est fixé sur la bosse qui déforme mon boxer. Avec sensualité, elle caresse ma queue par dessus le boxer en lui donnant aussi quelques petits baisers, prémices de délices à venir. Elle fait sauter le dernier rempart et libère mon sexe large, lourd et si tendu par l'excitation qu'il percute gentiment son visage. Loin de s'en éloigner, elle hume à plein poumons les odeurs de sexe qui s'échappent de leur cachot. Sans réfléchir, elle guide ma queue vers sa bouche qu'elle ouvre largement pour m'accueillir. L'habileté combinée de ses lèvres et de sa langue rend presque intenable ce plaisir sensible, pourtant infini. Je me résous, la mort dans l'âme, à interrompre cette merveille avant de cracker et jouir. Tandis que je l'invite à remonter, nos bouches s'aspirent de nouveau comme par magie…
Quelques instants plus tard, ce sont deux corps complètement nus qui se frôlent et se touchent dans une alternance empreinte de délicatesse et d'une violence à peine contenue… Deux corps vierges l'un de l'autre se découvrent et forment un nouvel Univers qu'une vie terrestre ne suffirait qu'à en esquisser les contours… A présent, nos sexes se touchent et doucement glissent sur le même chemin jusqu'à ce qu'ils nous soit impossible de les retenir… Comme pour mieux éprouver cette vérité des profondeurs, nos regards se croisent encore une fois… La suite est une invitation au voyage… Sans comprendre ce qui se passe, nous perdons tout contrôle de nous, des temps et des réalités confuses, au profit de ces instants où les mots ne comptent plus, seule la jouissance des corps s'exprime…
Quand nos regards se croisent à nouveau, quelque chose a changé : le même étonnement vit à l'intérieur…
Cette lecture inattendue nous pousse à nouveau l'un dans l'autre…
Et rien que pour l'instant, nos rêves se mêlent et s'emmêlent dans une poésie que le devenir de nous compose dans une explosion des sens…


Ces derniers jours ont été plutôt agités pour moi. D'ailleurs, rien que de regarder Maya dormir à coté de moi, après ce qui vient de se passer, me détend et me calme à peu près autant que cela m'effraie. C'est justement dans ces moments-là que j'aimerais pouvoir utiliser la fonction "aperçu avant impression", juste histoire d'en savoir un peu plus.
Mais là tout de suite, si on m'en laissait la possibilité, j'imprimerais directement…


FIN...


PS : N'hésiter pas à me laisser un petit message d'encouragement si vous avez aimé (même si vous n'avez pas aimé d'ailleurs)…je vous répondrai avec grand plaisir !

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