Lune Noire En Gémeaux

« Et je dirais pour conclure, que nous devons promouvoir une éducation à la sexualité intégrée, qui favorise les choix sexuels, intègre les impacts affectifs, psychologiques, physiques et social sur le développement de nos jeunes. Dans notre approche, nous mettons l’accent sur l’expression de la sexualité, l’épanouissement et le plaisir. Elle se démarque de celle exclusivement centrée sur les aspects reproductifs de la sexualité chez l’adolescent. »
Le module d’enseignement du master professionnel touchait sa fin : une semaine forte d’échanges, de partages intellectuels auprès d’étudiants adultes. Tous étaient issus du monde professionnel, assistante sociale, infirmière, médecin, enseignants. Parmi eux, Philippe, un professeur de mathématiques âgé de 25 ans. Pertinent, brillant, curieux, il ne pouvait s’empêcher de jouer les potaches et les provocateurs par ces questions. Une manière pour lui de retrouver les bancs de l’école et le plaisir du chahutage. Brun, mince, aux épaules carrées, il s’habillait comme les adolescents d’aujourd’hui, ce qui lui donnait cet air juvénile et rebelle, mais aussi maladroit.
Dans la semaine, à plusieurs reprises, le groupe s’était retrouvé à boire un verre. Philippe accaparait jouant son rôle de rebelle invétéré. Il insupportait les quelques hommes du groupe pour son côté feu follet charmant, agaçait quelques femmes qui n’y voyaient qu’un être superficiel. Les conversations tournaient souvent autour du sexe, et les blagues graveleuses fusaient. Je remarquais son trouble, et toute sa fragilité. Ce n’était pas un Don Juan, ni un Casanova, mais un jeune homme en devenir, bloqué peut-être par un passé douloureux. J’étais émue de le découvrir.
La veille au soir, en marchant vers notre hôtel, il s’ouvra à ma plus grande surprise.
- J’ai quelque chose à te dire, mais je n’ose pas.
- Qu’est ce qui se passe Philippe ?
- Tu ne m’en voudras pas ?
- Pourquoi t’en voudrai-je ?
- J’ai peur de me dévoiler, et par ailleurs, je sais que par ton métier, tu peux m’entendre sans me juger.


Je laissais le silence s’installer pour qu’il prenne son souffle et trouve le courage. La nuit s’installait, une nuit douce, nacrée, une légère brise caressait mon visage…
- Ma vie sentimentale est vide. A chaque fois que je prends l’initiative, je suis maladroit. Je suis comme un voilier, voguant fièrement sur les flots, mais qui ne sait pas manœuvrer pour éviter un lamentable échouage. J’ai eu très peu d’expérience sexuelle. Je ne sais pas attirer vers moi celle que je convoite, je ne sais pas baiser...
Ce dernier mot raisonnait en moi comme un canon. Mon ventre s’irradiait de chaleur. Le trouble prenait possession de moi. Cinquantenaire, bien installée dans ma vie, je me regardais déstabilisée par les propos de ce jeune homme en détresse.
- Tu devrais peut-être consulter un théute pour t’aider ?
- C’est une idée, mais il y a autre chose.
Il s’arrêta. Il posa ses yeux sur moi, puis baissa les yeux et souffla.
- Tu es belle et attirante.
Il rougissait. J’avais de la tendresse pour cet homme si brillant et si peu à l’aise devant moi. Que faire devant son émoi qu’il ne contenait pas ? Je le pris dans mes bras, il chercha à m’embrasser, je me détachais.
- Je suis désolé Philippe. Tu es un chic type…
- Pardonne-moi. J’ai cru un instant que c’était possible.
- Je suis troublée. Tu as eu raison de prendre le risque d’être repoussé. Mais mon rôle est d’enseigner à ce master. Comment pourrais-je le faire avec plénitude avec un amant pour étudiant ?
- Pourquoi suis-je attiré par des femmes comme toi ? Par des amours impossibles ?
- Je ne sais pas Philippe. Tu trouveras. J’en suis convaincu.
- Je me sens tellement maladroit.
- Rentrons Philippe…
Les derniers mètres furent lourds. Je le laissais devant la porte de sa chambre en lui souhaitant une bonne nuit, et j’entrais dans la mienne. Ma nuit fût agitée. Cet homme au visage juvénile agitait en moi le désir de découvrir son corps nu, de le posséder, je l’imaginais tout à moi, lui révélant sa puissance de jeune mâle…
« Nous nous retrouvons ce soir pour fêter la fin de la session.
Soyez belle et désirable Mesdames », clama Jean, gynécologue habitué aux soirées turbulentes.
En partant, Philippe s’approcha de moi.
- Je viens te dire au revoir. Je ne serai pas de la soirée.
- Tu pars ce soir ?
- Non, je préfère rester seul.
- Si tu n’autorises pas la vie à t’offrir ce qu’elle a de meilleur, comment pourras-tu en cueillir ses fruits ?
- Tu seras présente ce soir ?
- Oui bien sûr !
-
Je rentrais à mon hôtel sans avoir envie de me rendre à cette dernière soirée. Pourtant, je me suis surprise à me préparer, à choisir un joli sous vêtement rouge, à décider d’une jupe et d’un chemisier qui mettais en valeur mes formes. Je soignais mon maquillage et me voilà partie pour le lieu de rendez-vous.
Au restaurant, Philippe n’était pas là. J’étais tiraillée par la peine de le savoir seul et le désir qu’il soit là pour moi. La soirée était bien avancée…Je me sentais de plus en plus mal à l’aise. Indéniablement Philippe me troublait. Je le vis dans l’encadrement de la porte d’entrée jetant son regard sur la salle. Il était finalement venu nous rejoindre. Je me débrouillais pour lui faire de la place à côté de moi sous les clameurs de bienvenue du groupe.
- Tu as raison, je suis trop bête.
- Tu as raison, c’est bien que tu sois là.

Nous étions sérés, nos jambes se touchaient. Puis je sentis une main se poser sur ma cuisse. Je frémis immédiatement à son contact, le textile de ma jupe n’était pas épais. Je sentais sa chaleur. Je faisais bonne figure tout en la replaçant sur la banquette. Philippe la reposa, et débuta une lente caresse de haut en bas. Je la replaçais à nouveau et je lui murmure « Non, Philippe !».
Mon émoi était bien présent. Mon bas ventre s’était réveillé et je sentais mon sexe s’humidifier.
Il recommença à nouveau, je décidais de le laisser faire. Cela n’engageait à rien finalement, nous étions en public, il ne pouvait pas aller plus loin. J’ai terminé la soirée avec cette main, qui se baladait tout au long de ma cuisse, de temps en temps elle passait un peu en dessous de ma jupe démultipliant mon excitation.
Je ne montrais rien, mais mon intérieur était en feu.
Tout le monde se leva pour rejoindre l’hôtel. Philippe me collait et s’amusait à me frôler régulièrement. Son allure souple, jeune, d’adolescent attardé était fascinante. Arrivé à l’hôtel, le groupe se sépara. Nous prîmes le couloir. Il s’arrêta devant sa chambre, je fis de même. Il ouvrit la porte, me sourit.
- Je te souhaite une bonne nuit !
- Euh…Bonne nuit.

Je m’approchais pou lui faire la bise traditionnelle. il me prit dans ses bras et chercha à m’embrasser. Je détournais la tête, ses lèvres brulantes étaient à la commissaire des miennes. Mon corps sonnait de toutes les sirènes d’alarmes d’une caserne de pompier.

- je veux cueillir le fruit !
Je sentais son torse d’athlète contre mes seins. L’un de ses bras m’emprisonnait, son autre main caressait mes fesses fermement. Je n’en pouvais plus. Me lèvres rejoignirent les siennes, tout en ouvrant ma bouche pour un baiser long et langoureux. Il recula dans la chambre, de son pied ferma la porte, nos bouches toujours scellés. Je le plaquais contre le mur, et déboutonnais sa chemise. J’avais envie de ce corps d’éphèbe que je caressais et embrassais. Ma main glissa sur sa braguette. Je sentais son sexe dur et gonflé. Je m’agenouillais pou défaire les boutons de son jean. Je le baissais progressivement, et portais ma bouche sur la bosse de son boxer. Mes deux mains s’agrippèrent à ses hanches puis glissèrent doucement vers le bas tout en faisant descendre le dernier rempart de textile. Sa virilité dressée devant moi m’appelait. Je l’engloutissais tout en serrant les réservoirs prometteurs de son jus d’homme. Je sentais ses muscles ventraux se contracter, et son bassin entrer dans cette danse. Mon excitation était à son comble. Le fond de ma culotte était inondé. Il affolait mes sens. Ce n’est pas lui qui allait me baiser, mais bien moi. Il voulait apprendre à baiser, il va trouver son maître. Je me relevais en posant mes lèvres sur chaque partie de son corps jusqu’à sa bouche.

Un nouveau long baiser s’ensuit. Je prends sa bouche comme un fruit délicieux. Nos langues s’unissent, virevoltent. Je me sens happée, en fusion. Je prends une de ses mains, et la guide vers ma cuisse, l’accompagne dans ses caresses, l’emmène sous ma jupe, vers mon ventre, la fait redescendre vers mon sexe sous le tissu. Son doigt n’a aucun mal à se glisser entre mes lèvres détrempées. Il remonte vers mon clitoris. Je ne peux m’empêcher de manifester mon plaisir. Ma vulve est à l’abandon de sa main.
- Enfonce tes doigts en moi !
Il me pénètre ainsi, comme un membre, son souffle est court.
- Déshabille-moi !
Maladroit et un peu vite, il ôte mon chemisier, enlève ma jupe, fait sauter le soutien gorge, dégage ma culotte. Je me déplace vers son lit, me couche sur le dos. Je prends sa tête entre mes mains, et la fait descendre entre mes cuisses. Sa bouche me baise. Sa langue s’agite. Je lui fais visiter chaque recoin de ma féminité. Mon bassin ondule sans que je puisse le contrôler. Mon plaisir monte crescendo. Je le veux en moi. Je me retourne, et à quatre pattes j’appelle son sexe à venir au fond de moi. Il me prend les hanches, et je sens son pieu entrer en moi, me remplir. Ma main se glisse sous moi pour aller chercher ses bourses. La sienne prend mon clitoris. Nos bassins débutent le mouvement. Je sens ces fesses musclées pousser. Comme un boléro débuté lentement et s’accélérant progressivement, nos corps sont à cet unisson. Sa bite frappe de plus en plus au fond de moi, je deviens un clitoris, un vagin. Tout mes sens sont dirigés vers le bas de mon ventre. Progressivement des vagues de plaisir me submergent, inexorablement vers l’orgasme. Ma respiration est devenue un gémissement, un cri. Je jouis…Peu de temps après, il explose de toute sa semence. Il me remplit de son jus de jeune amant, volumineux, brulant…
Plusieurs minutes plus tard, je l’embrassais sur les lèvres.
- Je rejoins ma chambre.
- Tu ne restes pas ?
- Non, je crois que nous avons réalisé ce que nous voulions.
Je me rhabillais sous son regard, il semblait heureux.
- J’aimerais te revoir.
- Non, ce n’est pas possible. Tu dois vivre maintenant ton destin amoureux. Tu es un amant formidable et tu es prêt pour la rencontre amoureuse.
Devant la porte je lui dis merci. Arrivé à ma chambre, je pris une douche, fourbue et apaisée, je m’endormais avec le souvenir de Philippe, pas si maladroit que cela ! Mon train était tôt. Je ne l’ai revu qu’une fois, à la remise de son diplôme. Je n’ai jamais répondu à ses SMS.
Aux dernières nouvelles de la promotion, il a rencontré une jeune femme dont il est fou amoureux. J’en suis heureuse…

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