Ta Bite À Toi

(Nouvelle version)

Elle m'a dit, ta bite, je la reconnaîtrais entre mille.

Elle disait cela tranquillement en levant la tête d'entre mes cuisses tout en me regardant de ses yeux enamourés.

Pour une pipe, faut reconnaître que c'était une bonne pipe. Pour fêler, cette fille était une vraie artiste, un must absolu.

Mais, comme on dit, cette fille devrait pas parler la bouche pleine.
Encore une qu'aurait mieux fait de se taire.

Ta bite, je la reconnaîtrais entre mille
Moi rien que l'idée de ces multitudes, de toutes ces bites dressées, régiment, théorie innombrable devant les lèvres ardentes habiles et goulues de cette fille
Rien que la vision de sa stackanovie insatiable, pléonasme
Rien que ça et aussitôt illico presto, j'en eusse débandé.

Pourtant cette phrase, ta bite je la reconnaîtrais entre mille, c'était plutôt un compliment, c'était même presque un commentaire sympa...

Mais va savoir comment sont les gens
Comment, en particulier, moi je suis...

Elle était à genoux, genoux cailloux choux, bisoux
Et moi je la pris, prise, par le cou pour encourager ses activités labiales, à deux mains, autoritaire et déterminé.
Maître dominateur...

La glotte, je pensais, mais viens-t-en donc à ma glotte. Mène-s'y en inspiration la tête de mon outil, en ce lieu chaud complexe doux humide et agité de divers tentacules, amygdales végétations, interlopes et gluants.
Et je tirais sa nuque à moi, exigeant.

Déjà le gland turgescent avait passé la luette.
La luette c'est comme qui dirait une sorte de sentinelle de fond de gosier qui déclenche des réflexes de déglutition encore meilleurs que crispations vaginales d'orgasme.
On en était là et la fille menton bas, bouche bée, ses deux bras à mon bassin, ses deux mains à ma taille, ses yeux immenses levés, sa frimousse congestionnée me regardait en avalant avalant avalant, telle Eole sur un bas-relief étrusque d'océan en tempête antique.



Moi je pensais, cette fille est une coquine. Les bites, elle qui en a bouffé un millier ou presque, serait donc capable de reconnaître chacune d'entre elles, à l'odeur à la texture à la forme à la taille à la rigidité...
À quoi encore ? A la couleur peut-être...
À quoi une fille fêlante peut-elle donc réellement différentier une bite d'une autre ?
Et la mienne en particulier, comment, par quels critères ?

Elle avait fermé les yeux et moi je regardais son visage tendu vers moi, angelot joues pleines gonflées et son application à malaxer mon gland de fond de gosier comme en avion quand les oreilles bourdonnent et qu'on veut calmer ses trompes d'Eustache tourmentées par le delta de pression atmosphérique.

Le point de non-retour était arrivé et mon appendice caudal s'est arqué, giclant en saccades à long jet.

Elle a reculé, englobant la tendre extrémité gonflée contre son palais chaud de langue pressante comme cuiller. Les pulsions de foutre épais nappaient sa gorge et ganguaient ses dents du bas. Ses yeux se sont ouverts me matant avec une expression de satisfaction reconnaissante, de petite fille étonnée, comblée.

Moi je pensais, cette fille-là qui aurait su reconnaître, yeux clos, ma bite entre mille ... a-t-elle réellement tant d'expérience tant de savoir-faire d'œnologue de dégustateur pro ou bien est-ce seulement vantardise ?
Entre cent serait déjà beaucoup
Entre dix peut-être ? Réelle compétence organoleptique.


Mais moi, je ne veux pas qu'on me reconnaisse, qu'on me connaisse.
Moi je préfère de beaucoup l'anonymat

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