Quoi ? Lesbienne, Ma Femme ?

Je ne devrais pas être là, puisque le vendredi midi, de façon habituelle, je mange à la cantine pour discuter avec des collègues qui occupent des postes identiques au mien dans d’autres services de l’entreprise. Je devrais faire quelque chose, mais je suis cloué sur place, sans voix, comme paralysé par le spectacle qui se déroule sous mes yeux, tellement inattendu, tellement surprenant, tellement fascinant.

Ce matin, j’ai reçu une jeune fille que son père, Richard, un ami de six ans mon aîné, veuf depuis huit ans, a fait diriger vers moi pour un stage en entreprise, après une année de classe préparatoire et avant entrée en grande école. Dès son arrivée elle m‘a salué en m‘appelant « tonton Hervé » à la grande surprise de ma secrétaire. J’ai envoyé Lydie chercher des cafés pour avoir le temps de dire à cette chère Chloé que dans l’entreprise, en présence d’un tiers, elle devrait m’appeler « monsieur », même si elle avait passé du temps sur mes genoux lorsqu’elle était une jolie petite gamine au temps où sa mère vivait encore. J’ai dû lui demander aussi de porter des vêtements plus seyants dans notre environnement essentiellement masculin, car je ne voulais pas avoir à gérer de probables plaintes pour harcèlement sexuel verbal ou gestuel, provoqué par sa minijupe à ras des fesses, certes charmantes, ou par l’apparition inopinée de ses tétons dans la très large échancrure d’un décolleté osé au possible. Mes remarques ont assombri l’ambiance, Chloé s’est étonnée, a boudé, puis m’a lancé :

— Je ne crains rien, je suis lesbienne.

Un ange est passé, son regard me défiait, elle a ajouté :

— Toutes les femmes le sont un peu. La tienne aussi peut-être.

Que signifiait ce discours ? Richard louangeait cette fille de 19 ans, bonne élève, normale, mais qui commençait à vouloir s’émanciper de la tutelle paternelle. Il avait estimé préférable de ne pas lui faire effec lui-même le stage requis, j’avais hérité de la patate, plus chaude que prévu.

Lesbienne ? Après tout, pourquoi pas : c’était sa vie privée. Il faut de tout pour faire un monde. Du moment que cela ne me concerne pas, je suis très tolérant.

— Si tu veux que les gars te respectent, tu changes de tenue ou tu portes un écriteau indiquant tes préférences sexuelles ce qui risque de te valoir des quolibets nombreux et variés, ou tu renonces au stage dans mon unité.
— Bien, monsieur, demain le problème sera réglé.
— Merci.

Lydie est revenue, nous avons rapidement bu le café. Et le stage a débuté sur des bases plus saines. Jusqu’au moment où la stagiaire a fait tomber une pile de dossiers. L’incident est sans importance en soi et ne mérite pas d’être signalé. Par contre pour moi, sous l’œil narquois de Lydie, c’est devenu un désagrément. Chloé, pieds écartés, jambes tendues, s’est penchée, cul en l’air, pour ramasser du bout des doigts les papiers éparpillés comme pour prouver la souplesse de sa colonne vertébrale.

Elle me tournait le dos, la jupe a épousé le mouvement du corps, est remontée sur les fesses et a découvert outre deux magnifiques cuisses de chair fraîche et appétissante, les rondeurs des fesses. La ficelle noire et étroite d’un string se tassait dans la fente et soulignait en gros trait noir le sillon des fesses, disparaissait entre les chairs puis dessinait un diamètre au cercle foncé de son anus dilaté par la position penchée, avant de marquer la séparation des grandes lèvres de sa vulve. Le tissu du gousset en tissu noir, mais quasi transparent, tendu par l’effort enveloppait fort heureusement son abricot marqué par le pli entre les lèvres charnues.

Lydie, pourtant pas bégueule, avait porté une main devant sa bouche en me regardant, scandalisée de l’apparent manque de pudeur de la nouvelle. Chloé se releva, posa sa pile de papiers, se tourna vers moi pour s’excuser de sa maladresse. Elle réalisa alors que son sein gauche, un joli petit sein en forme de poire, mignon, frais et couleur de lait, adorable objet de dévotion, s’était évadé du balconnet de son soutien-gorge et montrait une superbe fraise rose et le bourgeon délicat de son téton bruni.
Avec un naturel d’habituée, elle le saisit dans la coupe de sa main, le glissa dans son logement et le remit à l’abri de nos regard. La petite garce s’amusait à nous exciter.

Ma secrétaire souvent espiègle, lui indiqua qu’une feuille avait glissé sous l’armoire basse. Chloé cette fois plia les jambes, se mit à genoux devant le meuble, puis à quatre pattes et plongea sa tête contre le linoléum pour inspecter le dessous du meuble. Ainsi accroupie, elle nous offrit un deuxième lever de lune, encore plus révélateur des formes rebondies de sa croupe bien musclée et de sa fente si peu cachée par le tissu arachnéen de son string. Lydie dut un fou rire dans ses mains. Je me calai sur ma chaise pour cacher l’émoi de ma verge en érection subite. « Monsieur » était un homme comme les autres ! Je bandais dur à la vue de cette nature peu avare de se montrer.

— Excusez-moi, Chloé, j’avais cru… dit Lydie.

Le visage rouge revenait à hauteur de table, les mains remballaient les deux seins jumeaux jaillis une nouvelle fois hors de leur abri. Cela justifiait pleinement mon exigence d’une tenue plus classique. J’avais acquis une certaine maîtrise de mon comportement, mais la vue de ces merveilles neuves m’avait ému. Certains hommes n’auraient pas manqué de saluer à haute voix, en termes grivois, l’exposition généreuse de ces trésors féminins. Lydie quitta le bureau pour se réjouir de sa petite farce. Je me contentai de sourire, mais j’eus du mal à me concentrer sur mon travail. La petite m’avait bouleversé. Je ressentis soudain un pressant besoin de faire l’amour. À midi, je renonçai à la cantine et décidai d’aller à la maison pour que ma femme, Louise, puisse profiter de mes bonnes dispositions subites.

Voilà pourquoi, ce vendredi, exceptionnellement, je suis là, devant la porte de ma chambre entrouverte, planté, immobile, incapable d’émettre un son ou d’effec un mouvement, incrédule, sidéré, assommé par l’inconcevable révélation : ma femme est lesbienne.
Louise en petite culotte et soutien-gorge, couchée dans mon lit, allongée sur le flanc gauche, embrasse une autre femme qui lui fait face dans une tenue similaire. Elles sont trop occupées par leurs baisers et par leurs caresses ; elles ne m’ont pas entendu arriver. J’entends la voix de Chloé ce matin : « Je ne crains rien, je suis lesbienne » et « Toutes les femmes le sont un peu. La tienne aussi peut-être. »

Plus que « peut-être » ! Là, sous mes yeux, la vérité éclate au grand jour. Ciel, comment est-ce possible ? Ma femme, mon épouse depuis sept ans, ma chérie est lesbienne et je ne le savais pas. Le hasard a voulu que j’aie une forte envie de faire l’amour avec ma légitime à cause de la stagiaire aux allures impudiques pour trouver mon épouse presque nue en train d’aimer une autre femme dans notre maison, dans notre chambre, dans le lit où hier soir encore elle s’est donnée à moi avec tant d’ardeur, jurant que j’étais l’homme de sa vie. Dans sa vie il y a un homme, mais aussi une femme ! Je suis abasourdi, déçu, vexé, mais aussi et surtout curieux devant le premier spectacle de lesbiennes de ma vie.

Le premier étonnement passé, je regarde les deux amoureuses. Que faire d’autre ? Je ne veux surtout pas placer ma femme dans l’obligation de faire un choix entre moi et sa partenaire. À l’heure qu’il est, c’est la femme qu’elle embrasse, pas moi. Son choix pourrait confirmer son attachement à sa compagne de lit et précipiter une séparation. Elle me trompe avec une fille, mais elle me tolère et jouit encore avec moi. Il sera toujours assez tôt pour entendre tomber la sentence :

— Chéri, je ne t’aime plus, je m’en vais avec une autre.

Donc je regarde et j’évite de révéler ma présence. Mais qui est cette concurrente ? Elles se relèvent, à genoux sur le matelas, face à face, s’enlacent, bras autour des torses et continuent les bisous à répétition. Avant tout, elles font travailler leur bouche et leurs lèvres. Des lèvres qui se posent sur la surface du visage pour des ventouses sur les joues, des becs sur les yeux, des baisers derrière les oreilles avec retours pour happer les lèvres de l’autre, lèvres entrouvertes qui se referment au contact pour une succion.


Tous ces mouvements lents sont empreints d’une infinie délicatesse. Leur amour se manifeste ainsi avec tendresse et beaucoup de douceur. Ce serait merveilleux à regarder pour tout autre que moi. Cette succession de tentatives pour sceller leur intimité aboutit parfois à des accolements très longs des deux bouches, à des embrassades passionnées au cours desquelles les mains viennent renforcer l’union.

Voici une main sur le bonnet d’un soutien-gorge, je distingue le pincement des doigts sur la chair cachée, une autre main glisse sur le ventre, effleure le bombé sous le nombril, descend et se glisse sous la ceinture de la culotte de dentelle, s’insinue et alors la dentelle bouge révélant l’agitation d’un majeur sur le clitoris attaqué. Ça bout, ça remue, mais dans le calme. Personne ne peut les déranger à cette heure, elles prennent tout leur temps, le temps de s’aimer, si bon, si savoureux.

Ma femme gémit, secouée par un gros frisson. Alors elle accentue les pressions de ses doigts sur les deux seins prisonniers de ses mains, les bouches aspirent un grand bol d’air et se reprennent. J’ai vu la tête de la partenaire au moment où elle reprenait sa respiration, tout occupée à fouiller la culotte de Louise. Ce n’est pas une habitante de la lune, ni une fille d’une cité lointaine engagée dans un voyage aussi rare qu’éphémère. Non, c’est une voisine, Nora la blonde, de même âge que Louise, veuve depuis trois mois environ ; une conquête ou conquérante proche, qui habite à deux pas et qui peut donc être disponible à tout moment, capable d ‘assurer un service amoureux permanent à toute heure du jour, pendant que je suis au travail.

Je ne savais pas Louise si liée à Nora. Liée est le bon mot. Elles ont pivoté sur les genoux, Nora est passée derrière Louise, colle sa poitrine et son ventre au dos de ma grande brune, passe ses mains sous ses bras, à son tour attaque le soutien-gorge et simultanément dépose des bisous chatouilles sous les boucles de cheveux, sur la nuque, sur les épaules, sur une clavicule, sur un bras. Louise ferme les yeux, savoure ces attouchements légers et se trémousse. Et je vois apparaître ses deux seins adorables car d’un geste prompt Nora a relevé le cache au-dessus des deux globes. Entre index et majeurs, elle pince les tétons durcis de ma femme.

Pris dans cette tenaille mobile les tétons prennent de l’ampleur et quand, du plat de trois doigts humectés dans la bouche de Louise, Nora se met à frotter gentiment ces tétons érigés, ma femme ne peut retenir une longue plainte de plaisir. Elle s’écroule sur le drap, emmène l’amie dans sa chute, réussit une vrille et reçoit Nora sur son ventre pour un baiser interminable. Ses cuisses écartées accueillent les jambes de la veuve. Bouches unies, regards figés, elles laissent libre cours aux explorations des mains. Louise libère les seins majestueux de l’étoffe et ils viennent écraser les siens, s’y frotter. Plus bas, le bassin de Nora cherche une place entre les hanches de Louise. Sa jambe droite amorce un mouvement en direction du bas-ventre de la brune. Le genou arrive à destination et exerce une pression dans l’entre deux jambes, pousse sur le pubis exposé mais encore revêtu de sa parure de dentelle. Les bouches se quittent, Nora cherche dans les yeux de son amoureuse une manifestation du plaisir ressenti pendant que sa jambe frotte le sexe assailli en un lent va-et-vient appuyé.

« Je t’aime », murmure l’une. « Je t’aime », répond l’autre et recommence l’avalanche de baiser légers entrecoupés de tendres déclarations mille fois redites. Mais après ce viatique Nora dresse le haut de son corps sur ses bras et descend pour poser sa bouche sur le cou, vers la poitrine. Cette fois sa langue par lapements rapides picote la peau où elle laisse une trace de salive. Louise pose une main sur la chevelure et la guide vers son sein. D’une aréole à l’autre, Nora étale sa salive, passe du temps à suçoter les pointes. Ses jambes quittent la niche des cuisses et elle se place perpendiculairement au corps allongé sur le dos. Son bras gauche se glisse sous la tête de Louise et cale ses épaules, l’immobilise. Un nouveau baiser passionné scelle leur union. Louise s’abandonne. Nora tend son bras droit sur le nombril, sa main atteint la culotte, passe dessus et s’applique à plat sur la vulve avec insistance.

Les mots doux, les mots d’amour fusent. Je vois la croupe de Nora qui repose sur ses mollets et sa main qui écarte la culotte pour dénicher la vulve. Les choses prennent une nouvelle tournure, de la gentille « bisou mania » elles passent à une activité sexuelle plus affirmée. Le majeur se fraye un passage entre les grandes lèvres, se promène sur toute la longueur de la foufoune, l’ouvre et pénètre toujours lentement, prudemment, disparaît et reparaît, se coule dans l’entrée du vagin. Un nouveau baiser clôt la bouche de ma femme dont le bassin se met à onduler autour du doigt enfoncé. Bientôt ce sont trois doigts qui pénètrent la chatte avec un nouvel élan. J’assiste à une masturbation soudain rapide avec les trois doigts médians aidés par les chocs et frottements du pouce sur le clitoris. Louise sursaute, encourage par des oui répétés le déchaînement de cette main dans son intimité. Elle arque ses reins, soulève ses fesses, geint, ne sait plus distinguer le oui du non, s’accroche à un sein de sa maîtresse, pousse un grand cri et s’effondre inerte.

Nora retourne coller ses lèvres pour un bouche à bouche de secouriste vicieux, se relève et plonge ses trois doigts gluants de cyprine dans la bouche de ma brune. Elle se goûte, déguste les propres émissions juteuses de son puits d‘amour. Un temps de repos est de nouveau consacré aux baisers légers, aux murmures de mots doux.

Louise à son tour se redresse, bouge, dégage le sexe de Nora de son string, s’amuse à lui voler sa culotte, enlève la sienne et propose un échange. Nora est sur le dos, genoux remontés, pieds écartés. Louise va se coucher dans cette fourche, maintient d’une main l’écartement des cuisses et pointe un index sur le berlingot offert au milieu de la mousse blonde et frisée de la toison pubienne. Ses lèvres se posent sur le gras de l’intérieur des cuisses, la séance de bisous mouillés et de succions lascives reprend. L’index poursuit son chemin, gratouille en surface le clitoris, provoque les premiers tremblements nerveux de l’amie. Les deux mains ouvrent comme un fruit de mer les valves de la moule, la langue suit, frétille sur les nymphes humides, les pique à petits coups secs et rapides, puis lèche le pli en creux sur toute sa longueur, de l’œillet anal à la pointe du clitoris roulé entre index et majeur. Arrivée au sommet elle rebondit sur l’anus et reprend le même itinéraire parfumé aux embruns de chair heureuse et épanouie.

La fête du sexe est lancée. Nora encourage Louise, le vocabulaire est plus cru, la bouche s’empare du sexe et suce, la langue en pointe pénètre le vagin, fait place aux doigts : ils creusent leur passage dans des chairs roses trempées.
Je ne vois pas passer le temps. En un soixante-neuf endiablé, les filles se contorsionnent, échangent des glapissements de joie, « se bouffent le minou », se « mettent un doigt dans le cul », prononcent des horreurs pour décrire leurs délires charnels. Le registre des douceurs et des délicatesses des câlins suaves et des démonstrations d’affection est oublié. La course au plaisir violent est lancée, elles s’interpellent, parlent « cul, jus, pisse, doigtage, enculer », se traitent de « ma salope », « ma gouine adorée ». Aucun orifice n’échappe à la fouille, et pour finir, jambes croisées, sexe contre sexe, elles s’affrontent en un combat sans merci, se donnent de grands coups de ventre, se soulèvent pour frotter ou pour cogner plus fort.

On s’était beaucoup et longtemps caressé, cajolé, câliné, maintenant on baise, on lutte avec un seul but, atteindre l’orgasme, faire tomber la foudre dans le sexe de l’autre. On y va avec des feulements de chatte en chaleur à la mi-août, des grognements de tigresses. Les deux bassins montent l’un contre l’autre, arrivent au plus haut, s’immobilisent un instant. En appui sur les épaules enfoncées par l’effort dans le matelas, dans un rugissement les deux lionnes retombent épuisées sur la couche. Mais elles ont encore une réserve considérable de baisers à éparpiller sur la peau de tout leur corps. J’entends, entre deux séries d’attouchements et d’embrassades folles qu’elles prennent rendez-vous pour lundi. L’orgie va reprendre.

Je n’ai pas fait l’amour à ma femme, je n’ai pas mangé, je serai en retard au travail, frustré, la faim au ventre, surtout une faim d’amour. Je m’éclipse et les laisse à leurs acrobaties amoureuses. J’ai des événements troublants, stupéfiants à digérer et un code de conduite à inventer

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!