La Lune Noire En Taureau - Chapitre I Jim

Bonjour, dit le randonneur en venant par la droite.
- Bonjour », nous répondîmes en cœur.
La quarantaine, brun à la peau mate, il était vêtu d’un jean bleu et d’un polo qui moulait parfaitement son torse.
« Vous suivez le GR 72 ?, demanda-t-il intéressé.
- Oui, nous rejoignons Barre des Cévennes où nous louons un gîte » répondis-je naturellement.
L’homme semblait sympathique. Il avait décidé de marcher à notre mesure. Son sac à dos était imposant et laissait deviner que c’était un randonneur aguerri.
« Vous faites le GR 72 ? Demandais-je benoîtement.
- Je suis parti de St Laurent les Bains, j’ai gravi le Mont Lozère et je termine à Barre des Cévennes. La semaine a été épuisante, chaleur, orages. J’en ai plein les bottes ».
C’est vrai qu’il portait une barbe de quelques jours qui ternissait son visage.
« Au gîte, nous avons un jacuzzi, clama ma compagne, et c’est bien agréable pour délasser les jambes après la randonnée !
- Je vous envie ! »
Sa réplique me laissa perplexe. Pourquoi avait-elle parlé de ce détail ? Il était tout à fait inutile sinon de susciter chez cet homme de l’amertume ou peut-être même de la rancœur. Voulait-elle se débarrasser au plus tôt de sa présence qu’elle jugeait malvenue ? J’en étais là de mes pensées lorsqu’il dit :
« Je m’appelle Jules, et vous ?
- C’est Jane et moi Jim
- Je suis d’Albi, et vous ?
- Nous résidons à Jouy en Josas»
La conversation s’engagea sur nos métiers respectifs, nos goûts musicaux, nos voyages.
Si tu voulais te débarrasser de l’incruste, l’objectif semblait irrémédiablement hors d’atteinte, car le personnage avait de l’esprit et de l’humour. Marcher en sa compagnie était un réel plaisir.
Jules avait besoin de faire une pause toute naturelle. Il s’éloignait de nous. Tu me demandas comment je trouvais notre compagnon de voyage, je te répondis qu’il était sympa, sans y mettre plus de conviction
« Et toi ?
- Il est bel homme » répliquas-tu laconiquement.

Me voilà une deuxième fois surpris. En réalité, je venais de lire dans tes yeux un vif intérêt.
« Quelle idée d’avoir parlé du jacuzzi !
- S’il y a bien une personne qui mériterait d’y faire un petit séjour ce soir, c’est bien lui ! Répondis-tu du tac au tac.
- D’accord, d’accord… »
Jules revînt vers nous. Nous pouvions observer sa silhouette élégante et sportive.

L’heure du déjeuner pointait à la porte. Nous décidions de nous arrêter près d’un petit cours d’eau. Nous en profitions pour nous rafraîchir et reprendre un peu de force en partageant nos vivres. La bouteille de rosée fût vite vidée, et l’ambiance était devenue légère et badine.
De temps à autre, surgissait dans la conversation, une allusion coquine qui ne laissait aucun doute sur l’état de Jules après une probable abstinence d’une semaine !
« Connaissez-vous celle de cette femme qui part en croisière et qui sauve 300 vies ? lança Jules.
- Non ?
- C’est une femme qui part en croisière et qui tient son journal de bord. Vendredi : Une folie m'a prise, je me suis acheté un billet pour une croisière d'une semaine en paquebot, nous partons demain! Samedi : Ça y est, nous avons embarqué sur ce magnifique navire, beau temps, mer calme. Dimanche : Fabuleux paysages! Par ailleurs, le commandant m'a invité à dîner à sa table et s'est montré très prévenant à mon égard. Lundi : Nouvelle invitation du commandant. Toujours aussi prévenant, mais j'ai un doute, il a voulu me faire visiter sa cabine. Mardi : Je n'ai plus de doutes quant à ses intentions libidineuses! Il devient même de plus en plus pressant! Mercredi : Cet homme est obsédé! Il m'a menacé de saborder le navire si je continuais de refuser ses avances. Jeudi : J'ai sauvé la vie de ...
- C’est ce qui s’appelle joindre l’utile à l’agréable, t’esclaffant d’un rire non contenu, les femmes sont prêtes à tout donner pour de grandes causes !
- Et pour quelle grande cause te donnerais-tu ma chérie ?
- Et bien toi mon chéri, répliqua-t-elle, je suis prête à tout pour toi ! ».

Nous étions étendus sur le sol pour une petite sieste réparatrice. Je te tenais dans mes bras, tournés vers Jules qui gisait à un mètre à côté de toi. Au-delà du trait d’humour, j’avais senti comme un défi dans ton propos. Faisais-tu allusion à nos fantasmes les plus intimes, où tu te donnais à un homme devant moi ? Cette pensée provoqua immédiatement une raideur au bas de mon ventre.
Ta main me pinça subtilement. Elle voulait attirer mon attention. Mais sur quoi ? Tu pointas ton regard vers mes yeux et tu tournas ta tête dans la direction de Jules en baissant ton regard de 45°. Effectivement au niveau de la braguette à boutons du jean de Jules, apparaissait une belle bosse oblongue qui ne faisait aucun doute sur son état de santé ! Il était aussi en bonne forme que moi, le bougre !
Ton regard ne se détachait pas et j’étais de plus en plus excité à te voir contempler cette belle espérance. Je ne fis rien pour te cacher mon émoi. Tu mis secrètement ta main dans mon short pour prendre l’objet de tes désirs. Tout en me caressant, imaginais-tu faire connaissance avec la texture soyeuse du membre érigée de Jules ?

Il ne fallait plus tarder si nous voulions rentrer pour notre séance quotidienne de Jacuzzi.
Nous nous remîmes en route. Le temps était à l’orage La chaleur moite et lourde associée à ta tenue légère sublimait tes formes. Un appel à l’amour que Jules devait vivre comme une .
Et comme un coup de tonnerre, ta voix fendit l’air suffoquant :
« Chéri, nous pourrions proposer à Jules de venir se détendre dans le jacuzzi et dîner avec nous »
C’était vraiment la journée des surprises. Que cachait cette attitude aussi accueillante ? Je n’ai pas eu le temps de répondre à cette question. Tu renchéris :
« Le jacuzzi te fera le plus grand bien, et nous fêterons la fin de ton voyage ! ». J’en tombe à la renverse. Elle le tutoie sans sommation !
« C’est avec plaisir que j’accepte, et Jules rajoute dans un souffle presque inaudible, mais je ne veux pas vous déranger.

- Nous avons besoin de compagnie, et la tienne est charmante ! »
Mon cœur battait la chamade, à la fois excité et abasourdi par ton comportement aussi entreprenant.
« Et moi ? Je vais cueillir les haricots ? Dis-je avec une pointe d’ironie.
- Mais non mon chérie, tu es toujours au première loge !»

La perspective d’un bon bain bouillonnant nous fît hâter le pas…
Nous avions déposé nos affaires dans le gîte et nous nous étions mis en maillot de bain. Le corps de Jules était beau. De larges épaules dominaient des pectoraux sculptés. Son ventre laissait entrevoir des abdominaux d’acier. Son boxer moulait des fesses rebondies et musclées et un devant qui laissait présager d’une belle promesse. Les cuisses plantaient ce corps parfaitement proportionné, qui laissait échapper une sensualité sauvage. Je ne suis pas tourné vers les hommes, mais tout en lui incitait à la caresse.
Je voyais à ton regard que tu étais troublée. Et je l’étais plus encore à imaginer ton émoi dans la proximité du jacuzzi, si proche de ce corps d’homme.

Quelques minutes plus tard, nous étions dans le bain chaleureux. Jules prenait un réel plaisir à détendre ses muscles martyrisés par sa semaine. Nous tournions d’emplacement en emplacement.
« Je ne sais comment vous remercier pour ce bienfait dis Jules.
- Me remercier, car j’ai pris l’initiative de t’inviter, affirmas-tu.
- Je vous invite au restaurant, repris Jules.
- Non, non, j’ai le dos en compote, un massage serait le bienvenu. Pendant que tu prépareras le dîner chéri ! ».
J’étais comme hypnotisé par la manière dont tu tissais ta toile. L’idée que ces mains viennent caresser ton corps, presque sous mes yeux, alors que les miennes seront prises par la préparation de la salade excitait à nouveau mes sens. Je pris ta main pour te faire connaître la raideur de ma réponse.
Je voyais dans tes yeux, une lumière provocatrice et impudique.

L’eau bouillonnait et je ne savais ce que tu faisais de ton autre main, ni de ce pouvait faire Jules des siennes.
Nous restâmes de longues minutes sans un mot, les yeux mi-clos. Moi à imaginer la suite dans le gîte, toi peut-être à t’abonner au doigt inquisiteur de Jules, et lui à se préparer pour une soirée inoubliable.
Dans la torpeur du massage aquatique, j’ai cru entendre un gémissement. L’inquiétant était qu’il était à l’unisson de la pression que tu exerças sur mon gourdin. Que s’était-il passé dans ce jacuzzi, je n’en su rien précisément, mais la suite me montra que tout avait commencé là.

Après nous être séchés, mous rejoignîmes le gîte. Je profitais que Jules était dans la salle de bain à se raser pour te demander à quoi tu jouais.
« Tu as toujours rêvé de me voir avec un autre homme, non ? C’est bien ce que tu veux, non ? Il me plait, il m’excite, et je sais que toi aussi tu es excité. Alors tu es d’accord ? »
Un violent trouble m’assaillît. Ecartelé entre ce désir de la voir jouir avec un autre homme – Je savais que Jules pouvait lui donner du plaisir- et ce sentiment d’en être jaloux. Je bafouillais un :
« Oui ma chérie, si tu en as envie
- Oui, je veux le goûter, boire sa liqueur, qu’il me fasse jouir avec sa langue, qu’il m’empale et me fasse perdre connaissance sous ses coups de butoirs. Je le veux au fond de moi ! »
J’avalais ma salive. Je te découvrais sous un jour insoupçonné. La petite timorée était devenue une femme prête à se donner à un autre homme avec une assurance provocante. Un profond sentiment d’angoisse me submergeait. Pourrais-je te perdre ?
Instinctivement, je portais ma main sous ta jupe. Tu n’avais pas encore remis de culotte, et mon doigt vérifia immédiatement la portée de tes propos. Humide et ouverte, tu étais aussi excitée que moi. J’ai caressé ton bouton qui était gonflée par le désir mais le bruit de la porte de la salle de bain mis fin à cet intermède réjouissant. Jules était revenu parmi nous, avec son sourire ravageur.

La chambre à coucher se situait sur une mezzanine ouverte qui dominait le séjour. Elle était juste assez grande pour laisser un passage d’une quarantaine de centimètres autour du lit. L’escalier qui y conduisait était en colimaçon et fermé par des murs. La cuisine était placée sous la mezzanine.
Tu montas à la chambre pour finir de t’habiller.
« Bon, je vais préparer l’apéro, dis-je, en sachant que mon initiative ferait écho à une autre.
- Jules, veux-tu venir me masser le dos ? J’ai besoin de le détendre. »
Jules ne se fît pas prier et au fur et à mesure qu’il gravissait les marches de l’escalier, une autre ascension se déclenchait au bas de mon ventre. Je n’arrivais pas à me convaincre que tu mettrais à exécution ta promesse. Et pourtant la brûlure intense de mon ventre n’aspirait qu’à cette évidence. J’entendais Jules parler et de temps en temps tu le guidais sur les endroits tendus à masser.
Je lançais : « Je sors quelques minutes sur la terrasse de l’accueil pour regarder mes mails ». Je laissais entrouverte la porte.

Quelques minutes plus tard, j’entre à nouveau dans le séjour et à pas feutré. Le silence s’est installé. Plus aucun bruit. De là je peux entrevoir le bord du lit à travers les barreaux de la mezzanine. Il me semble voir tes genoux relevés et à bonne distance l’un de l’autre. Ta tête est penchée sur le bord du pied du lit. Un gémissement fend le silence, légèrement rauque, un cri contenu que je connais bien. Sur la pointe des pieds je perçois la silhouette de Jules recroquevillée à la tête du lit. Aucun doute possible.
Mon cœur bat très fort. Mon sexe est tellement tendu. Je gravis doucement les marches qui conduisent à la mezzanine. Avant le denier virage de l’escalier, je passe un peu la tête. Je te vois, nue, jusqu’au niveau de tes hanches. Les mains de Jules caressent tes seins et ton ventre. Je ne vois pas sa tête mais je la devine dans le prolongement de ton bassin qui se cambre à rythme régulier pour aider la langue butineuse de Jules. Ta respiration s’accélère, tu tournes la tête vers l’escalier. Tu me vois. Je place mon index devant ma bouche en signe d’acquiescement. A cet instant, ton regard change, comme si tu me disais : « C’est cela que tu veux ? ». Une première vague de plaisir emporte toute pudeur. Offerte à la langue de cet homme que tu ne connaissais pas d’hier, tes mains rejoignent sa tête que je devine dans le prolongement de tes bras. Comme pour l’encourager, ton corps se cambre. Un orgasme fulgurant t’emporte dans des cris de jouissance jamais entendu à ce jour.
Plusieurs minutes furent nécessaires pour calmer tes soubresauts et rouvrir tes yeux. Ton visage en dit long sur ta jouissance. Ton regard est coquin et semble me jeter un défi : « Regarde bien, tu n’oublieras pas de sitôt ! ».
Tu te mets à genoux, fais étendre Jules, dont je ne vois que la moitié basse de son anatomie. Et dans cette moitié, se dresse un sexe tendu, d’un vingtaine de centimètres de longueur, luisant, au bord de l’explosion, comme le mien. Un dernier regard pour me narguer, et ta bouche goulument enveloppe ce dard à la promesse si délicieuse. Chaque plongée au fond de ta gorge arrache un spasme à Jules. Tes gémissements étouffés par ta bouche bien pleine traduisent le plaisir que tu prends à faire frémir ce puissant sexe au nouveau goût. Tout dans tes gestes laisse présager d’une envie folle de boire son breuvage : tes caresses sur ses bourses comme un appel à la chaude décharge, tes lèvres qui l’emprisonnent comme un calice prêt à la recevoir. Tu accélères, et enfin dans un râle infini, Jules jouit. Je perçois chaque jet brulant de sa liqueur au fond de ta bouche, je me demande même si tu ne jouis pas aussi. Une trainée blanche jaillit à la commissure de tes lèvres et descend doucement sur son sexe. Comme une nouvelle découverte, avec gourmandise tu bois le divin breuvage.
Tu venais de faire connaissance de l’intimité nouvelle d’un homme sous mes yeux.
Mon sexe était en feu. Je descendais sans faire de bruit l’escalier et ressortais sur la terrasse.
D’une voix voilée par l’émotion je lançais :
« C’est moi ! Tout va bien ?
- Tout va bien mon chéri, Jules est un excellent masseur.
- Ah oui ?
- Je n’ai plus mal au dos ! »
Je m’engouffre dans les toilettes pour soulager une tension devenue insupportable.

Jules semblait un peu gêné et toi tu étais rayonnante. Il devait prendre possession de sa chambre d’hôte dans Barre des Cévennes. Je lui proposais de le conduire jusqu’à son lieu de résidence pour déposer ses affaires. Je l’attendrais, puis nous retournerions au gîte.
Dans la voiture, le silence était pesant. Je pris l’initiative :
«Ça va Jules ?
- Je me sens calme et délassé. Un peu sonné.
- Comme trouves-tu Jane ?
- A vrai dire, tu as de la chance de l’avoir à tes côtés.
- J’en suis le premier convaincu.
- Tu ne la trouves pas attirante ?
- Euh…à vrai dire…il bafouillait sa réponse.
- Ecoute Jules, veux-tu être mon ami ?
- Oui bien sûr Jim.
- Alors, aucun sujet, aucun tabou, ne doivent faire rempart à notre relation. Es-tu prêt à devenir mon ami ?
- Je comprends…Je ne sais pas…Je suis embarrassé Jim.
- Tu as quelque chose à me dire ?
- Jane est très attirante…
- Et…
- Je suis un homme !
- Bon dieu, Jules, accouche ! Je vais t’aider ! je vous ai vu dans la chambre à coucher. Elle avait mon accord, et tu en as bien profité. N’est-ce pas ?
- Euh…oui…
- Elle suce comment ?
- Jim ! Euh…divinement…
- Et tu n’es pas maladroit de ta langue visiblement !
- Alors voilà Jules, si tu veux être mon ami, nous devons être complices. La règle du jeu est simple. Tu pourras bénéficier des faveurs de Jane qu’à sa propre initiative. De ton côté, tu n’en prendras aucune sans notre accord. Et si tu tombes amoureux de Jane, alors il faudra cesser définitivement de nous voir. Capito ?
- Capito ! »
Nous arrivions devant sa chambre d’hôte. J’attendais quelques minutes, puis nous voilà sur le chemin du retour.
« Ce soir je serai le maître du jeu, Jules, et tu en percevras les intérêts.
- Vos désirs sont des ordres Monseigneur ! »

L’apéritif fut joyeux, le dîner qui suivit aussi. Au fur à mesure de l’avancée de la soirée, les conversations se remplissaient d’allusions : ici, à la fermeté de Jules, là, à tes aptitudes aux langues étrangères, ou bien au meilleur des apéritifs qu’était une séance de massage.
Au dessert, l’alcool aidant, je lançais un sujet à brûle pourpoint :
« Je suis convaincu qu’une femme ne peut reconnaître le corps de son compagnon les yeux bandés.
- N’importe quoi, repris-tu, chaque homme est différent : la texture de sa peau, ses formes, son odeur.
-Et toi Jules, qu’en penses-tu ? Me tournant vers lui.
- A vrai dire, la vue joue un rôle très important dans l’identification d’une personne. L’obscurité fait perdre beaucoup de références. Comment vérifier ton hypothèse ?
- C’est simple faisons un test. Bandons les yeux de Jane, et proposons-lui nos index à toucher.
- Excellente idée mon chérie. Mais pour que le test ait une valeur scientifique, il faudra me faire d’autres propositions ! »
Le regard malicieux que tu me portais ne laissait aucun doute sur la nature des autres propositions. La soirée s’annonçait pour le moins distrayante.

Tu étais assise à califourchon sur une chaise, les yeux bandés, les bras semi tendus, la paume des mains orientée vers le ciel. Le protocole de test était simple. Au top nous devenions silencieux Jules et moi. Nous nous croisions dans le séjour pour te faire perdre tout repère spatial. A mon signal nous nous approchions de toi, et nous placions notre index droit dans la paume de ta main. Tu avais une minute pour essayer d’identifier l’appartenance de l’extrémité proposée. Au terme de ce temps, nous nous reculions, nous nous croisions de nouveau plusieurs fois pour enfin te demander ton verdict :
« Alors, chérie, as-tu deviné à qui appartenait les doigts ?
- Euh, pas facile en effet, au hasard, je dirais que le tien était à gauche.
- Perdu, c’était celui de Jules, voyons avec les mains… »
Le test repris. Tu caressas les mains dans tous les sens. Tu semblais plus certaine de leur appartenance. Mais encore une fois, tu te trompais.
«Mes mains ne vous reconnaissent pas, mais mes seins, j’en suis sûr !
- Tu es sûr ?
- Oui, oui, j’en suis sûr. Caressez mes seins… »
Rapidement torse nue, nos mains cheminèrent sur tes seins qui pointaient de plus en plus. Tes murmures de satisfaction nous encourageaient. Au terme de 5 minutes, nous attendions à nouveau le résultat :
« La main à ma gauche est celle de Jules.
- Effectivement ma chérie, tu avais raison.
- Vous m’avez émoustillé. J’aimerai continuer le test dans la chambre. J’ai des propositions à vous faire. Mettons-nous nus. »
- Excellente idée dit Jules.
- Alors, devant une telle unanimité, concluais-je, je propose qu’à chaque fois que tu réussis le test ma chérie, tu demandes à l’un ou l’autre d’accomplir un gage.
- Génial, mon chéri Jules prépare toi ! ».

Nous nous déshabillions dans le séjour, puis les yeux toujours bandés, nous te conduisons vers la mezzanine. Après avoir retiré le dessus de lit, j’avais dans l’idée que la soirée se terminerait arrosée, nous te couchâmes sur le dos.
« Alors, Madame le cobaye, quel est le prochain test ? Demandais-je.
- Je fais le pari que je suis capable de reconnaître l’index et la langue de chacun. Chacun à votre tour, pendant trois minutes vous me caresserez ma pimprenelle, puis de même ensuite avec votre langue. Allez, à l’ouvrage ! »
Après avoir essayé de faire perdre toutes références spatiales, d’un signe, j’indiquais à Jules que je débuterais.
Je commençais à caresser ses cuisses, son ventre et progressivement, j’approchais mon doigt de son abricot. Je titillais doucement jusqu’à ce que Jules me fît un signe. Ma bouche embrassa son sexe qui commençait à s’humidifier. Ma langue naviguait entre ses lèvres et sa pimprenelle. Tu t’ouvrais comme la corolle d’un Lys. Je sentais ton plaisir montait en vague incessante. Une tape sur l’épaule m’arracha à ma douce besogne. C’était au tour de Jules. En réponse à ses doigts, tu poussas un gémissement. Visiblement, ta sensibilité s’exacerbait de plus en plus. Tu t’ouvris impudiquement à sa langue. Je pouvais observer les signes de ta revendication à la jouissance : ventre qui se creuse, bassin qui se relève, soupires qui s’accélèrent.
Je tape sur l’épaule de Jules qui abandonne avec regret sa mission. Brutalement il s’arrête. Quelques instants passent. Je t’entends implorer : « Continue, continue, je n’en peux plus… », Je vois ta main se porter sur ton abricot pour en finir.
Je murmure à Jules : « Fais la jouir avec ta langue. Elle adore que le pouce joue avec son anus ».
Je prends ta main fouineuse et la pose sur son côté. Je caresse tes seins et je joue avec leur pointe érigée. Jules revient entre tes cuisses et pose une de ses mains sur ton ventre. J’imagine que l’autre a suivi ma consigne. Tes gémissements s’accélèrent. C’est un des plus beaux spectacles de la nature que la jouissance d’une femme. Je vois ton bassin avancer vers Jules. Je me doute pourquoi. Son pouce va te traverser. C’est le moment où tu exploses dans me semble-t-il plusieurs orgasmes. J’entrevoie sur les draps prés de ton entrecuisse une grande tâche qui s’étend. J’ai eu quelques fois ce rare honneur de te voir fontaine. Sans aucun doute, Jules était de la trempe des fontainiers !

Jules reste à butiner. Tu reprends tes esprits. Tu me regardes. Je t’interroge :
« Alors ? As-tu retrouvé tes petits ma chérie ?
- Bien sûr, tu étais le premier et Jules le second !
- Ce n’est pas possible, comment fais-tu ?
- De toi, j’ai une certaine habitude et de Jules un souvenir récent.
- Tu as gagné, quel est le gage ?
- J’ai besoin d’être transpercée, écartelée, comblée. Vous devez terminer votre œuvre exiges-tu tout en te plaçant en levrette. Chéri, pardonne-moi, mais je n’ai jamais eu à faire à si bel équipement. Jules accompli ta promesse de tout à l’heure. Chéri, laisse-moi aspirer de tes entrailles tous tes sucs. J’en veux des litres ».
J’ai cru que mon cœur explosait. Elle préférait Jules à moi. Un sentiment étrange mêlait jalousie et excitation de savoir qu’elle était prête à empaler sans vergogne, le pieu vigoureux de Jules.
Jules se relève, et s’enfonce au plus profond de toi qui crie de bonheur. Je me place devant toi sur les genoux, torse droit, pour que tu puisses œuvrer confortablement. Tu m’engloutis avec ferveur. Tu veux sans doute me remercier de ma générosité. Je vois Jules te pourfendre à chaque coup de rein et dans le même élan ta bouche m’enveloppe totalement. Je ressens un plaisir immense. J’imagine ta main passer entre tes cuisses et serrer les réservoirs de Jules pour l’appeler à te remplir. Je t’entends gémir de plus en plus et je suis captivé par tes spasmes incontrôlables.
Je n’en puis plus de te voir offerte ainsi. Je clame « Tu n’as pas honte, petite coquine de te donner au premier homme venu. C’est un beau calibre, n’est-ce pas ? Il te fait jouir ma chérie. Tu n’as pas honte.
- Oui…oui…Il me fait jouiiiiiirrr… »
Je ne pus empêcher la libération de ma semence dans un tourbillon de plaisir qui envahit tout mon ventre. Plusieurs jets frappent les parois de ta bouche. Au même moment, Jules aussi exprime dans un râle sans fin sa délivrance. Son corps entier est tendu vers l’avant. S’il avait pu, il serait entré tout entier dans ton antre. Enfin, tes cris de jouissance, provoqués par un violent spasme déchirent l’intimité de la nuit. Ton orgasme semble sans fin.

Nous restâmes quelques temps imbriqués, puis nous nous sommes étendus. Tu étais dans mes bras, en chien de fusil, Jules devant toi, que tu enlaçais. Nous sombrâmes dans un sommeil irrésistible.

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