L'Abribus

Nous nous éloignâmes de la station et gravîmes un escalier qui menait à une vaste gare routière parsemée d’abris d’attente de bus en verre. A cette heure aussi avancée, l’endroit était désert ; l’habitation la plus proche se tenait à plusieurs centaines de mètres. Je guidais notre groupe vers le centre de la place jusqu’à un abri éclairé muni d’une épaisse paroi transparente d’un seul côté. Ma belle s’y adossa. Il était environ vingt trois heures trente.

Les trentenaires malaxaient sa poitrine alors qu’elle les embrassait et caressait leurs sexes ; certains glissaient leurs mains dans sa culotte pour palper ses fesses et appuyer sur le jouet. Quant à moi, je fouillai le sac puis en sortis un flacon de lubrifiant et un second ustensile érotique. Son pénis rigide était aussi long que celui qui emplissait le vagin de mon épouse, mais il était moins large ; une ventouse, dont la jonction avec le pénis était souple, remplaçait les testicules à sa base.

J’interrompis les ébats du quintet puis tendis à ma belle le second jouet et le flacon de lubrifiant. A ma demande, elle en enduisit le pénis artificiel : elle serrait son poing autour pour le caresser vigoureusement, comme si elle voulait faire gicler du sperme de l’extrémité du gland. Je repris le flacon que je rangeais dans le sac, et le jouet lubrifié dont je fixais solidement la ventouse à la paroi vitrée, à la hauteur des fesses de mon épouse. Un trentenaire lui retira sa culotte qu’il accrocha au toit de l’abri.

Ma belle approcha sa main de son sexe pour retirer l’objet planté en elle. Je l’en empêchai en y posant mes doigts. Elle me regarda d’un air interrogatif, puis écarquilla les yeux lorsqu’elle saisit ce que j’attendais d’elle sans que je prononçasse le moindre mot. Toutefois, mes paroles auraient été inutiles : il lui était facile de comprendre à quoi pouvait servir ce nouveau jouet abondamment lubrifié, puisqu’il était impossible à son vagin d’accepter le moindre objet supplémentaire, aussi petit fût-il.

Je retirai ma chemise, les quatre trentenaires m’imitèrent ; je rangeais ces derniers vêtements dans le sac.

Mon épouse se plaça dos à la verge presque horizontale collée à la vitre, puis se pencha vers l’avant, jusqu’à ce que son thorax fût horizontal, tout en conservant ses jambes tendues. Ses seins perlaient sous son torse. Je m’installais derrière la paroi vitrée, pour bien observer ses fesses et son buste ; deux trentenaires me suivirent, les autres restèrent devant ma belle pour lui caresser la poitrine. Elle ouvrit ses pieds et recula de quelques pas minuscules pour approcher le pénis de la base de son coccyx. Elle posa ses mains sur chacune de ses fesses, puis les écarta ; elle nous dévoilait ainsi au-dessus de son vagin d’où dépassaient les testicules artificiels son anus dont les ridules convergeaient en son centre. Pendant les minutes qui suivirent, elle fit d’imperceptibles mouvements circulaires de son bassin pour que le gland décontractât ses sphincters. Quand elle se sentit prête à la pénétration, elle déplaça ses pieds d’environ dix centimètres vers l’arrière, le second jouet disparut en elle en moins d’une seconde, et les testicules artificiels claquèrent contre la paroi. Elle posa ensuite ses mains sur ses genoux et resta immobile, les fesses contre la vitre, afin qu’elle s’habituât à la présence de ce second corps étranger dans ses entrailles.

Elle conserva un long moment cette position, le regard extatique rivé vers le lointain. Sa respiration était profonde et ralentie, elle se concentrait sur ses gestes à venir pour accroître son plaisir au plus profond de ses entrailles ; les deux hommes placés devant elle serraient ses seins dans leurs mains. Elle fit ensuite des petits va-et-vient horizontaux de son bassin, fesses contre la paroi, pour assouplir ses tissus anaux afin que l’ustensile envahissant ses intestins pût pleinement s’exprimer. Puis elle fléchit légèrement ses genoux pour faire jouer la partie souple de l’objet à ventouse pour l’orienter vers le sol.
L’inclinaison était infime, mais suffisante pour pincer entre les deux pénis la paroi de séparation du vagin et des intestins. Mon épouse ne pouvait rester bien longtemps dans une telle posture : la tension de la musculature de ses cuisses la fatiguait ; elle dut donc alterner les positions avec les jambes tendues et les genoux fléchis.

Les gestes de ma belle étaient subtils et précis ; ils lui permirent de trouver peu à peu l’angle optimal de pénétration de l’ustensile anal qui lui procurait la jouissance sexuelle la plus intense. Sa respiration haletante devenait de plus en plus rauque, et ses soupirs se transformèrent en gémissements. Les deux trentenaires face à elle lui caressait toujours les seins.

Bien que nous fussions tous les six entièrement nus en plein air dans un lieu public, la scène était particulièrement sensuelle : la délicatesse des gestes de mon épouse et la prévenance des hommes qui l’observaient donnaient à cette scène érotique une douceur pleine de pudeur qui tranchait avec l’apparente âpreté des gestes masturbatoires des protagonistes. Ma belle accélérait peu à peu les mouvements de son bassin et prit appui sur les hanches des hommes qui malaxaient sa poitrine et qui durent donc lâcher ses seins ; pour accroître la pression de ses fesses et des testicules contre la paroi vitrée, elle s’appuyait vigoureusement sur les bassins des trentenaires face à elle.

Les mouvements pendulaires de ses seins sous son buste, les halètements rauques émis de sa bouche ouverte, les claquements bruyants des testicules artificiels contre la vitre, les vibrations de l’abri sous l’effet de la pression de ses fesses eurent raison du contrôle de mes émotions : j’éjaculais abondamment contre la paroi. Les deux trentenaires qui observaient le derrière de mon épouse se vidèrent également, et il ne fallut pas attendre bien longtemps pour qu’elle atteigne l’orgasme à son tour : elle se cabra violemment en tendant ses jambes et en poussant un puissant cri certainement audible à plusieurs centaines de mètres à la ronde.
Lorsque le dos de mon épouse se colla à la paroi, la ventouse du jouet planté dans son anus se décolla de la vitre et sa poitrine remua vigoureusement. Elle s’agenouilla ensuite essoufflée, les deux derniers trentenaires éjaculèrent à leur tour.

Je me dirigeai vers elle, l’aidai à se redresser et l’enlaçai. Les deux jouets étaient restés fichés dans ses orifices intimes.

- Tu as été formidable, la félicitai-je.
- Avez-vous aimé, demanda-t-elle ?

Comme elle avait vu les trentenaires face à elle éjaculer, je lui répondis :

- Nous avons inondé tous les trois la vitre.
- Je veux maintenant vous consommer tous les cinq, exigea-t-elle.

Je lui tendis sa culotte qu’elle enfila sans retirer les objets de ses entrailles, et lui laissai quelques longs instants pour lui permettre de recouvrer ses esprits, puis nous nous enfonçâmes tous les six dans un chemin forestier, elle passa ses bras autour des tailles de deux trentenaires qui reprirent la palpation de sa poitrine.

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