Qui L'Eut Cru Vii

Qui l'eut cru VII
Préparatifs de noël

Mercredi 24 décembre 2014 16 heures:

Le monospace Peugeot 3008 de couleur blanche vient enfin de franchir la barrière de péage.

- La circulation est dense, mais d'après la radio il n'y a pas de bouchons, tu vois chérie, nous devrions arriver juste à l'heure pour le réveillon, dit Antoine.
- Si tu m'avais écouté, nous serions partis une heure plus tôt, tu sais bien que j'ai horreur d'arriver au dernier moment, répond Alexandra sur un ton sec.
- Ce n'est pas grave, ta mère comprendra.
- Ce n'est pas une raison, j'ai horreur de ça, c'est tout.
- Le type qu'elle héberge sera là ce soir ?
- Ne m'en parles pas, je ne sais pas ce qui lui a pris, je ne m'attendais pas à ça de sa part, ce n'est pas du tout le genre de maman d'agir ainsi !
- Tu veux à tout prix qu'elle garde cette maison, alors elle a trouvé quelqu'un pour en assurer l'entretien, elle te l'a dit, cela doit la soulager.
- Oui mais de là à l'héberger, tu te rends compte !
- Elle t 'avait expliqué qu’il était dans une situation particulière, puis il lui a rendu service, elle a du être sacrément traumatisée lorsqu'on lui a volé sa voiture, elle s'est sûrement sentie obligée.
- Mais enfin, on ne le connaît pas cet homme là, il vit quand même chez elle, et ils vont penser quoi les gens !
- Eh bien justement on va apprendre à le connaître.
- Mon pauvre Antoine, je me demande vraiment ce qui pourrait te choquer !

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- J’en profite pour les couper un petit peu Madame DUVAL ?
…...............................................................
- Madame DUVAL ?
- Oui Sandra, excusez moi.
- Je les coupe ?
- Juste l'extrémité.

Françoise ne peut échapper au visage que lui renvoie la grande glace du salon de coiffure, située devant le siège sur lequel elle vient de s’installer.


Elle se dit qu'il lui faudra éviter de forcer sur le maquillage comme elle a tendance à le faire ces dernières semaines, pour atténuer autant que ce peut, les ravages du temps.
Alexandra pourrait s'en rendre compte et se douter de quelque chose.
Déjà qu’avec cette coloration châtain foncé rouge acajou que Stéphane lui a demandé de faire, sa fille va être très surprise, elle qui a toujours été brune a aussi un peu de mal à s’habi même si le résultat lui plaît bien.
Elle aurait du laisser passer les fêtes pour le faire, d’autant qu’il lui a fallu insister pour obtenir ce rendez-vous pour une coloration en cette veille de Noël.
Mais il a tant insisté et comme elle ne sait rien lui refuser.

Ils arrivent dans trois petites heures, une bouffée d'angoisse s'empare de tout son être avant de redescendre lentement.
Pourvu que tout se passe bien.
Elle n'aurait jamais du accepter l'idée de Stéphane qui consistait à le présenter comme un collègue hébergé opportunément pour la soulager des tâches liées à son grand pavillon.
Il faut dire que cette explication risquée, présentait l’avantage de se rapprocher le plus de la réalité comme l’a justement fait remarquer Stéphane.

Puis elle sait parfaitement qu’il n’y avait pas d’autre choix, à moins de demander à Stéphane de quitter sa maison.
Si cette solution est depuis le début indéniablement la plus raisonnable qui soit, Françoise malgré plusieurs résolutions en ce sens, n’a jamais pu finalement s’y résigner.
Il lui a fallu en revanche prendre beaucoup sur elle-même pour en parler à Alexandra.
Elle adore sa fille, mais elle la connaît bien aussi, c’est une jeune femme plaine de qualité mais un peu rigide, un peu trop pleine de principes…
Cela n’a pas été facile et a donné lieu à plusieurs longues discussions entre mère et fille.

Depuis plus d’un mois que Stéphane est à la maison, elle a l’impression de vivre la vie d’une autre femme, une vie tellement différente de celle qu’elle a vécue, une vie qui elle en est la première surprise, la rend tellement heureuse qu’elle ne parvient pas à trouver la volonté de s’en extraire.

Une vie aussi, qui lui fait découvrir une facette de sa personnalité qu’elle ignorait ou qu’elle ne voulait pas voir mais qui pourtant, elle commence à le croire, devait depuis toujours faire partie d’elle, couver au plus profond de son être.
Françoise est complètement folle de Stéphane, elle ne cherche même plus à essayer de comprendre, c’est ainsi, c’est tout.
Elle appréciait les hommes raffinés, élégants, d’une certaine prestance avec de bonnes manières, elle raffole de la virilité de Stéphane, son petit côté voyou avec ses tatouages, sa boucle d’oreille, ses cheveux longs, sa barbe de trois jours, la manière dont il s’habille, jean, blouson de cuir et santiags, mais aussi la façon qu’il a parfois de la rudoyer autoritairement pour mieux la choyer ensuite.
Au-delà de leur différence d’âge, jamais elle n’aurait pu imaginer succomber pour un tel homme.
Elle n’a jamais éprouvé auparavant ce qu’elle ressent pour lui, une passion ravageuse qui balaie tout le reste, une sorte de raz de marée que sa raison ne peut contenir.
Pour sa plus grande honte mais aussi pour son plus grand plaisir, plus rien ne compte vraiment pour elle, ni le souvenir de Jean-Pierre, ni Alexandra, elle en vient même jusqu’à oublier le petit Hugo, son petit fils.
Ses sentiments pour ce garçon sont très différents de ce qu’elle ressentait pour ce pauvre Jean-Pierre, plus passionnés, plus irrationnels aussi.

Elle se demande si Stéphane sera à la maison lorsqu’elle va rentrer.
Elle est bien entendu heureuse de revoir sa fille et son petit fils sans oublier Antoine, mais en même temps cela va lui être difficile d’avoir son amant si proche sans pouvoir pleinement profiter de sa présence, elle va devoir jouer son rôle à la perfection, la moindre erreur serait fatale.
Elle aimerait tant afficher leur relation aux yeux de tous, au lieu de cela il lui faut simuler, mentir.

Françoise ne peut s’empêcher de bailler discrètement, elle ressent un brin de fatigue.

Stéphane travaillait aujourd’hui alors qu’elle a posé sa journée pour tout préparer.
Et hier soir, il est allé jouer au billard avec son ami Kévin.
Ce Kévin, elle ne le connaît pas, Stéphane en parle parfois, c’est son meilleur ami, aussi elle n’a pu s’opposer lorsqu’il lui a annoncé qu’ils passeraient la soirée ensemble.
Elle aurait tant aimé qu’il lui demande de l’accompagner, en même temps elle sait très bien que c’est impossible, elle pourrait tomber sur quelqu’un qui la connaît.
Toute la soirée elle a angoissé à l’idée qu’il puisse rencontrer une autre femme.
Il est rentré à une heure du matin lui a-t-il dit, mais fatiguée par tous les préparatifs, elle était profondément endormie et ne l’a pas entendu se coucher.
C’est le bip du réveil de Stéphane qui l’a tirée des bras de Morphée, il était 6 heures, elle s’est retournée aussitôt pensant pouvoir se rendormir pour au moins une bonne heure quand Stéphane est venu lui faire des bisous dans le cou.
En même temps, elle a senti dans le bas du dos son sexe en érection et une main remonter le long de sa cuisse.

- Mmeuuh !
- J’ai envie chérie !
- Mmeuuh ! Non, pas maintenant.

Sa main est passée sous sa liquette en coton, est remontée le long de sa cuisse.

- Je bande trop Françoise, j’en ai besoin.

Ce n’est pas la première fois qu’il lui fait ce coup, la dernière fois, c’était il y a deux semaines, lorsqu’il est parti trois jours en déplacement dans une filiale de la société, il l’a réveillée pour faire l'amour avant de partir à 4 heures 30 du matin.
Les premiers jours, elle pensait que c’était l’attrait de la nouveauté qui entraînait cette libido exacerbée mais elle est maintenant convaincue que Stéphane a des besoins hors norme.
Françoise avait entendu dire que certains hommes avaient des besoins sexuels très importants, elle ne pouvait se douter qu’elle devrait en satisfaire un à presque soixante ans !
Cela l’effraie un peu, elle craint de ne pas être à la hauteur et elle a surtout peur qu’il aille voir ailleurs d’autant qu’il ne lui a pas caché qu’il a connu beaucoup de femmes avant elle.

Alors elle essaie de le satisfaire autant qu’elle peut, comme ce matin, où à moitié endormie, elle s’est mise sur le dos pour le recevoir.
Il a remonté sa liquette jusqu’au dessus de ses seins qu’il a pelotés quelques instants à pleines mains, puis il lui a fallu écarter les cuisses pour qu’il la pénètre.
Dans l’obscurité, il n’a pu voir sur son visage les petits rictus de douleur lors des premiers aller et retours dans le con un peu sec.
Fort heureusement, même au réveil, il ne lui faut pas longtemps pour mouiller, tant elle est réactive lorsque son homme la sollicite.
D'ailleurs, depuis maintenant quelques semaines, c'est un peu comme si elle était dans le corps d'une autre, une femme à la sensualité débordante qu'elle ne connaissait pas, une femme capable d'avoir envie de son amant à tout moment de la journée, tout comme à cet instant, où sur le siège d'un salon de coiffure, un filet de miel s'écoule de sa fente et imprègne lentement le tissu en coton de couleur beige de sa confortable culotte de mère de famille.

Le coït a duré quelques minutes seulement, alors qu’elle lui caressait tendrement le bas du dos pendant qu’il limait bien régulièrement en accélérant juste avant de se répandre en elle en ahanant.
Françoise n’a pas eu d’orgasme, juste un peu de plaisir, elle le regrette à présent.
Après être allée sur les toilettes pour évacuer la semence et s’essuyer, elle a plus ou moins somnolé une petite heure avec une impression de devoir accompli.

A suivre

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