Cocu Volontaire 6




Cocu …volontaire ?


- Ah! Enfin, te voilà.

Émilie a prononcé quatre mots et a disparu aussitôt. Elle est repassée devant moi, affairée, excitée, fébrile. Elle est retournée à la salle de bain, m’a bousculé en passant, courant vers notre chambre et elle a lâché au passage :

- Tu pourrais me donner un coup de main. Tu dors debout. Allez viens.

Je joue l’étonné, bien que parfaitement au courant de l’événement proche. C’est à ma femme de m’annoncer ce que je sais déjà par Angèle.

- Mais qu’arrive-t-il ? Pourquoi es-tu aussi agitée ? D’où te vient cette nervosité ?

- Moi, nerveuse ? A quoi vois-tu que je suis nerveuse, hein ?

- Je dis ça comme ça : je te vois courir à droite, à gauche, toujours en sortie de bain. C’était juste une question. N’en tiens pas compte, excuse-moi si je me suis trompé.

- Ce n’est pas le moment de palabrer. Ben oui, je suis excitée et du coup je n’avance pas, je tourne en rond et, comme tu l’as justement relevé, je suis toujours en peignoir quand je devrais être habillée. Ho, vite, ne me retarde plus, je t’en prie.

Malgré son excitation elle reste attentive aux formes, un reste de bonne éducation. Mais qu’elle a du mal à aborder la vraie cause de son énervement. Elle devra y venir, je lui laisse le plaisir d’énoncer la raison véritable de son trouble, quand elle cessera de courir après quelque chose que, de toute évidence, elle a oublié. J’insiste par jeu :

- Que cherches-tu ? Tu as l’intention de sortir ce soir ?

Émilie me fixe, le regard vide, semble se forcer à réfléchir puis se souvient et me sourit, ravie d’avoir remis de l’ordre dans sa tête :


- Merci de m’y faire penser. Non, je ne sors pas, au contraire je reste parce que je reçois du monde ce soir, à 21 heures.

- Ce n’est pas la première visite que nous recevons. Va t’habiller, je m’occupe de dresser la table, de mettre les boissons au frais.

Ça fait un peu court, mais à la cave le champagne est frais

- Ce n’est pas nécessaire, il ne s’agit pas d’un repas à cette heure tardive.

- Tiens, qui attendons-nous ? Tu te serais lancée dans de la vente à domicile ? Combien de personnes; faut-il déplacer des chaises ?

- Que de questions qui m’attardent ! Il y aura deux personnes, tout est en place.

Émilie est coriace, mais je lui ferai cracher le morceau. C’est curieux de la voir si prudente alors qu’elle brûle de recevoir René et Angèle. Je poursuis ma pseudo maïeutique et elle finira par accoucher :

- Deux personnes seulement et tu t’affoles ? Est-ce que je les connais ? Je devrais peut-être m’absenter par discrétion ?

- Je pensais que tu étais au courant. Bon, te souviens-tu de notre projet de relation amoureuse avec l’amant d’Angèle ?

- Oui, je souhaite que cela se fasse le plus vite possible et que nous ayons ça derrière nous.

- C’est-ce que tu m’as dit. Mais j’ai scrupule à faire l’amour avec un inconnu; cela ressemble trop à une mauvaise action; je ne veux pas que tu te considères comme cocu. Mon intention n’est pas de te tromper, tu le sais bien. Si je vais contre mes principes ou mes valeurs, c’est uniquement parce que je veux pouvoir bientôt avoir des rapports sexuels normaux entre mari et femme. Tu n’as-tu pas changé d’avis?

- Je répète que j’ai hâte de rétablir entre toi et moi une entente sexuelle satisfaisante. Par suite je suis pressé de te voir entre les bras de ce « guérisseur » attendu.


- Tu m’enlèves un poids. Angèle m’a téléphoné et m’a annoncé qu’elle me prêtait René ce soir. Ils vont bientôt arriver et je ne suis pas prête. Veux-tu les accueillir dans l’entrée et les retarder pendant que je termine ma préparation? Où la chose doit-elle se passer ? Dans notre chambre, dans notre lit ?
- Est-ce convenable ? René aura un rôle d’amant sans être vraiment ton amant de cœur si nous nous sommes bien compris.
Le canapé du salon me semble mieux indiqué pour « la chose » comme tu l’appelles.

- Tu as toujours raison, mon merveilleux amour. Respectons les convenances, c’est mieux. Comment pourrai-je assez te remercier de ton aide précieuse ? Tu es sensationnel.

Elle disparaît une minute, reparaît un avant-bras devant sa poitrine et un soutien gorge à la main :

- Peux-tu fermer les agrafes dans mon dos. J’ai ce soutien gorge depuis un certain temps; je ne l’ai pas utilisé parce que je voulais l’utiliser lors d’une occasion exceptionnelle.

- Ce soir sort effectivement de l’ordinaire, l’événement est rare en effet. Je ne t’avais pas fait ce cadeau dans ce but précis. Je conçois que tu dois recevoir cet amant de passage dans de la lingerie qui mette ton corps en valeur. Ah, mais ce n’est pas facile, les bonnets sont légèrement étroits. Tu as pris de la poitrine, ma chère

- Je vois, zut. C’est le plus beau et le seul neuf. Cela va me serrer les seins.

- Un peu sans doute, mais tu n’auras pas à le garder longtemps, René aura vite fait de libérer tes nénés… et le reste.

- J’ai l’impression que cela te déplaît. Veux-tu que je les renvoie?

- Et il faudra recommencer plus tard ?

-Tu aurais le temps de m’offrir de la lingerie un peu plus grande .

- Qui gagnerait le tapis aussi vite ? Non, tu ne peux pas faire la girouette, René pourrait se vexer.

- Tu as encore raison, mon amour. Je tiens trop à nos retrouvailles amoureuses pour vexer ce brave garçon. Et que penserait Angèle. L’occasion se présente, je veux la saisir; merci. Le string aussi est un peu juste.

- Quelle importance qu’on voit de chaque côté une surface de ton pubis. Comme le soutien gorge ta culotte tombera vite .Ce garçon ne vient pas admirer tes sous vêtements. Il te veut nue et se fiche des dentelles et rubans. Il aura vite fait de te débarrasser de tout ce qui le gênera .


- Tu ne voudrais pas qu’il se conduise comme une brute. J’espère quelques égards, je les exigerai si nécessaire. Je veux être présentable, belle et désirable de manière à l’exciter et à déchaîner chez lui l’envie de me faire jouir. Sinon, tout cela n’aboutira à rien.

- D’accord. Sache que moi je te trouve sexy, hyper désirable
- Mon pauvre mari, tu ne devrais pas sous-estimer le pouvoir des jolis dessous sur la libido masculine. J’imagine déjà les réactions de ce René à ma vue, il va bander comme un ours. Et s’il constate un défaut dans ma présentation, il aura à cœur de m’offrir pour la prochaine fois de la lingerie mieux adaptée.


Cela me surprendrait, car je sais qu’il a du mal à payer son loyer. Je n’en dis rien, je ne veux pas le dénigrer avant la première rencontre pour ne pas gâcher la fête. Émilie perdra ses illusions toute seule.

- C’est fort probable. Mais il n’est pas prévu d’autre fois. Efforce-toi de régler le problème en une fois.

- Je ferai de mon mieux, bien sûr. Mais à l’impossible nul n’est tenu. C’est pourquoi je voudrais savoir si tu m’autorises à utiliser toutes mes armes pour arriver le plus vite possible au résultat?

- Absolument. Montre-toi douce,entreprenante, vicieuse et active, tendre. Fais comme si tu étais amoureuse réellement, crée l’illusion, ensorcelle-le. Tu as carte blanche.

- Et s’il veut me sodomiser, devrai-je lui présenter mes fesses, le permets-tu?

- Qu’en sais-je. Je préférerais qu’il ne demande pas de toi ce soir ce que tu m’as toujours refusé. Mais tu improviseras selon ses goûts et les tiens.

- Il paraît que certains hommes aiment faire souffrir leur partenaire et les nt pour augmenter l’intensité du plaisir. Le laisserais-tu me faire mal devant toi?

- J’assiste à votre union pour observer l’efficacité du remède, pas pour empêcher quoi que ce soit Vous êtes deux personnes majeures, je m’interdis d’intervenir.
Tu es assez grande et expérimentée pour imposer des limites en cas d’excès. Tu dois savoir dire oui à ce qui te convient et dire non bien clairement et à haute voix en cas d’abus.

- Oh ! Que tu es sage et adorable mon gentil mari. Souris-moi et cours les accueillir. Tu les mèneras au salon, je vous y attendrai. Ah ! Par souci d’équité j’ai invité Angèle : elle jugera comme toi de l’impact de cette soirée et de la nécessité éventuelle de recommencer.

Je suis au courant, Angèle m‘en a averti. Où est l’équité de cette décision ? Je suis le mari de ma chère Émilie, Angèle n’est que la maîtresse et non l’épouse du mâle prêté. On ne peut pas comparer les deux statuts. Je n’ai jamais trompé ma femme, Angèle trompe son mari de façon régulière avec délectation ! Ce n’est qu’un détail au moment où je jette mon épouse dans les bras de René. Cela fait trop longtemps qu’Émilie n’a pas connu un bon gros orgasme, je me réjouis de pouvoir observer la montée de son plaisir. Quel bonheur de constater que ma femme sera heureuse.



J’entre dans mon rôle de portier. Angèle pousse devant elle le héros du jour et fait les présentations : René… Jean; Jean … René. Pour permettre à Émilie de terminer sa toilette, je fais entrer les arrivants dans mon bureau, à proximité de la porte d’entrée. A peine dans la place le jeune homme m’interpelle

- Alors, tu es le mari qui a besoin d’aide ? Je suis heureux de voler à ton secours et de fournir à ton épouse les satisfactions auxquelles elle est en droit de prétendre.

Oh ! Le merdeux ! Il m’irrite d’entrée avec son air de jeune coq prétentieux. On fait connaissance et il me tutoie, prend des airs de sauveur. Eu égard à tous mes efforts pour me persuader de la nécessité de franchir cette étape, eu égard à mes efforts pour amener ma femme à consentir au don de son corps à un inconnu, enfin eu égard à mon humiliation d’avoir à quémander à Angèle le prêt de son amant, après avoir avalé les couleuvres et leur nid, je retiens mon envie de le foutre à la porte, je joue au mari malheureux et servile

- Oui, je suis Jean, le mari d’Émilie, l’amie d’Angèle ta bienheureuse maîtresse qui nous a vanté tes talents sexuels. Je te remercie de bien vouloir les mettre au service de mon épouse.

- Tu me remercies ? Angèle ne m’a donc pas menti, tu es véritablement décidé à soumettre ta femme à cette opération. Je n’y croyais qu’à moitié, tellement cela me semblait spécial. Tu me rassures et je te promets d’agir au mieux de vos intérêts. Tu peux remercier Angèle qui fait le sacrifice de se priver de moi pour le bien de votre couple. C’est bizarre, j’ai l’impression de te connaître.

Angèle se mord les lèvres. René et moi prenons le temps de nous dévisager. René n’est pas mon clone, pourtant je retrouve sur son visage des traits de moi il y a une bonne quinzaine d’années. Il a ma taille, est plus maigre que moi actuellement, mais c’est un jeune de tout au plus 22 ou 23 ans. Qu’il baise ma femme, passe. Qu’il le prenne de haut avec moi, m’incite à le remettre à sa place. Je m’adresse à sa maîtresse :

- Chère amie, ce candidat me paraît bien jeune, tu les choisis au berceau ?

Elle sent monter ma tension et s’interpose dans un éclat de rire :

- Tu connais la réplique tirée du Cid , de mémoire cela dit à peu près :  « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années » . J’avoue me sentir cougar, mais je peux réaffirmer que mon René possède toutes les qualités requises pour accomplir la tâche attendue de lui. Ou est Émilie ?

- Elle a pris un peu de retard dans ses préparatifs et vous prie de l’en excuser . Nous allons la rejoindre au salon bientôt.

René se dit flatté que ma femme passe du temps à soigner son apparence pour le recevoir. Avec moi il prend des gants puis dé :



-Jean, laisse-moi te dire mon admiration. Victor n’aimerait pas apprendre que je tringle sa femme quand il n’est pas là. Nous sommes obligés de prendre des précautions pour qu’il ne nous surprenne pas, n’est-ce pas Angèle? Pousser l’abnégation jusqu’à tenir la chandelle pour soutenir moralement sa femme en train de se faire culbuter, c’est une formidable preuve d’amour ! Compliments !

Angèle est sur le gril. Comme moi elle se demande si son jeune amant est sincère ou moqueur. Elle change de conversation:

- Émilie s’habille. Nous devrions lui faire une farce. Elle va être en grande tenue, amusons-nous, mettons-nous à poil.

- Qui ? Que René se dévête ferait gagner du temps. Je ne participe pas à leurs ébats, pourquoi me déshabiller. Angèle, tu ne dois pas prendre part, tu n’as aucune raison de quitter tes vêtements.

René lui apporte son soutien.

- Vous allez rester habillés à proximité du lit ? Cela peut nous donner des complexes et nous inhiber au meilleur moment. Il serait profitable d’être à égalité, sans différence, tous entièrement nus. Ta femme appréciera certainement au moment de se dénuder. De plus la surprise détendra l’atmosphère. Allez, on se déloque ici.

Il a facile à dire. Il est le premier en tenue d’Adam, fier d’exhiber son sexe. Il guette l’apparition du mien. Angèle ne voulait-elle pas comparer pour comprendre son amie et ses envies ? Elle est parfaitement à l’aise sans soutien gorge et culotte baissée. Elle se tourne vers René puis vers moi, prend en main le pénis de l’amant et le transforme en verge avant de s’emparer du mien pour le faire bander. C’est indéniable, le jeune homme possède une massue étonnante sur un corps plutôt maigre. En longueur il affiche trois ou quatre centimètres de plus que moi; en épaisseur il est également plus gros. Angèle desserre ses doigts, regarde ma verge en érection et s’exclame :

- Hé bé! Jean tu es très bien, mieux que ne le laissait entendre la fringale de ta femme. Je n’en reviens pas. Oui, René est plus long et plus épais, mais tu m’impressionnes. Quelle mouche a piqué Émilie ?

- L’essentiel est de savoir s’en servir, ironise le bien monté. Mieux vaut une grande et vigoureuse qu’une autre paresseuse.

Ça le fait rire; je vais le ce jeune con. Angèle calme le jeu, retient mon bras et réplique :

- Nous te verrons à l’œuvre. Tâche d’être vigoureux ce soir.

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