Du Tac Au Tac 1

J'ai voulu connaître son âge, tant elle semblait jeune, trop jeune peut-être. L'art du maquillage rend certaines précautions indispensables.

- 24 ans a-t-elle répondu, dans un battement de cils

Je n'allais pas lui réclamer une pièce d'identité, je me suis fié au bon sens de mon ami Charles auquel je la volais.

Pourquoi Aude se vieillit-elle ? Pour ne pas m'effrayer par la différence d'âge entre elle et moi ? J'ai quarante ans aujourd'hui, elle n'en sait rien, je ne m'en suis pas vanté. Si, par ignorance de ma date de naissance, elle ne me souhaite pas un bon anniversaire, elle me fait cependant ma fête; et quelle fête ! A son arrivée elle m'a roulé un palot à inscrire au livre des records. Je l'attendais un peu, sans l'attendre vraiment : je lui avais donné une adresse et une heure. J'avais pris la précaution de me doucher, de me laver les dents, de m'asperger de quelques jets de déodorant; j'étais fin prêt mais sans certitude. Verrait-elle le bouquet de fleurs acheté pour l'occasion, ou ne viendrait-elle pas ? Ma femme m'avait remercié pour ces fleurs avant de disparaître pour ses courses du mardi. J'avais souri de la méprise, sachant en quoi consistaient ses achats.

Marié depuis un peu plus d'un an, après des années de célibat peuplées de conquêtes éphémères, je savais comment amener progressivement une fille entre mes draps .J'avais appris à draguer en faisant rire, sans rien précipiter, en prenant le temps de tisser ma toile. Je savais faire raconter les rêves, les désirs, je m'intéressais habilement aux projets, j'écoutais, je me montrais amical, je faisais patte de velours, je m'approchais doucement, ma main effleurait un coude ou une main, remettait en place une mèche , je souriais. J'usais patiemment de mon charme et je me glorifie d'avoir ramassé très peu de rateaux proportionnellement au nombre de mes tentatives de séduction. Le principe premier était d'éveiller la curiosité de l'intéressée puis de l'amener à désirer vaguement quelque chose,avant de consentir au pire ou au meilleur selon les attentes.

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Entre l'année du bac et ma quarantaine j'avais concouru avec mon ami Charles. C'était à qui battrait le record de conquêtes féminines, surtout pendant nos années d'études. Pendant les classes préparatoires nous écumions les sorties de lycées et chassions un gibier jeune aux saveurs de lait maternel. Sous prétexte d'aide à l'orientation, nous rabattions dans notre antre des filles tendres, délicieusement naïves, au crâne bourré par la littérature, de chevaliers romantiques et nous jouions aux princes charmants. Payer un cinéma ou une boisson en terrasse nous privait d'un repas, mais nous nous nourrissions de bécots, de la chair tendre d'un cou marqué de suçons, d'un lobe d'oreille sensible et nous finissions par nous abreuver de salive. Le tour était joué, la mouche prise dans la toile trouvait ma chambre soigneusement entretenue, aimait mon goût de l'ordre, le parfum qui régnait dans l'air et le confort moelleux de mon matelas avait raison de ses dernières réticences, si elle en conservait.
Et moi j'adorais la fraîcheur de son parfum et la douceur de la peau de ses cuisses, son nez retroussé, l'étroitesse de sa taille, la cambrure de ses reins, le volume de sa poitrine : enfin j'adorais tout ce qu'elle soignait et mettait en avant, y compris ses rondeurs postérieures. Elle avait de multiples qualités, zéro défaut ment : je l'en persuadais.

- Trop grosse, dis-tu ? Mais non, bien en chair, exactement comme j'aime. Trop maigre ? Si légère, en phase d'épanouissement si émouvante...adorable!

Mon menu s'améliorait de sécrétions vaginales en échange de sperme dont je n'étais pas avare et dont la donzelle se délectait à la source. L'échange se concluait par une pénétration, parfois douloureuse quand il fallait faire sauter un pucelage. La fille souffrait pour être belle et voulait bien souffrir un peu plus pour ne plus être pucelle. En souvenir du bon moment, l'amoureuse oubliait, sous mon oreiller, une petite culotte personnalisée qui venait enrichir ma collection de trophées.
Charmant prétexte pour revenir, lorsqu'elle le souhaitait, en vue d'un "bis repetita placent" à renouveler si l'envie persistait.

Afin de ne pas être embarrassée par une double couche de tissu en me quittant, parfois plus sure d'elle et de ses désirs inavoués, elle préférait se présenter cul nu. Souvent, après une culbute réussie, elle repartait toujours cul nu de crainte de souiller le fond de culotte avec les rejets tardifs de sperme frais. Le "revenez-y" fonctionnait pour mon plus grand bonheur. Mais la règle énoncée à l'heure de la séparation conseillait de ne pas s'attacher outre mesure. Par politesse, on se disait "Merci" après le dernier baiser.

Si je devais établir un classement de la meilleure, de la plus rapide et de la plus combative, cette Emilie, qui se vieillit artificiellement, emporterait le maillot blanc de la meilleure jeune, le vert de la plus rapide au sprint gagné il y a deux heures et le blanc à pois rouges de la meilleure grimpeuse, celle qui atteint le plus vite le septième ciel. Elle sait tout faire à la perfection. Mais le maillot jaune reviendrait incontestablemnt à Marie, mon épouse. Jusque là elle avait tous les maillots. Il lui reste celui de l'endurance; elle a réalisé l'exploit de rester au sommet pendant un temps record : treize mois et vingt-et-un jours.

J'ai rencontré Marie sur un site internet. Nous avons échangé des idées, des photos. Nous nous sommes donné rendez-vous sur un quai de gare. Elle estimait qu'à l'approche de la quarantaine il était temps de s'établir de façon solide et définitive. Moi-même, lassé des aventures sans lendemain, j'éprouvais l'envie de me poser. Depuis un certain temps la moyenne d'âge de mes compagnes avait tendance à monter et la candeur des jeunes filles cédait la place à des femmes plus expérimentées, parfois envahissantes pour ne pas dire collantes, trop exigeantes souvent.

Après les étudiantes de la faculté de médecine proche de mon école supérieure de commerce, imbues de leur supériorité intellectuelle mais curieuses de compléter concrètement les cours d'anatomie, j'avais exploité avec mon ami Charles les étudiantes en psychologie tout aussi bonnes observatrices : à l'affût des recoins de mon moi profond et désireuses de bien comprendre ce qui pouvait être le moteur de l'union des sexes.
Mon moteur fonctionnait bien, trop bien même, puisque la plus délurée philosophe et psychologue voulut m'épouser alors que ne n'avais que 25 ans ! Elle avait tout faux. J'ai fui ses chaînes et j'ai recherché des filles plus simples, adonnées aux plaisirs de l'amour plus qu'à la recherche scientifique.

Pourquoi creuser toujours le pourquoi du comment, quand il était si facile et si agréable de faire, d'agir, de saisir le plaisir au vol sans souci du lendemain. Un beau corps, une cambrure, un visage plaisant, une lueur dans l'oeil
et le mécanisme se mettait en branle, parfois en concurrence avec mon ami Charles. C'était un challenge. Il arrivait parfois que le perdant devienne le consolateur de la délaissée quand le vainqueur s'en lassait. Nous procédions à des échanges de filles sans le leur dire, d'autant plus facilement que nous partagions nos renseignements et connaissions à l'avance les us et coutumes, les goûts et dégoûts des demoiselles en transit dans nos lits.

A la trentaine, j'ai calculé que j'avais encore quelques belles années à vivre à dévorer les occasions à belles dents. Les filles étaient moins jeunes, plus attentives, avaient du savoir faire et du savoir vivre à revendre. Mais il fallait bien se rassurer sur notre capacité à continuer de gagner encore un coeur et un corps qui embrasaient notre imagination toujours en éveil, à 35 ans comme à 20 ans. La chasse à l'oiseau rare conduisait à des ruptures douloureuses quand l'aimée du moment se faisait trop possessive. Les complications se multipliaient et le résultat pouvait s'avérer décevant. Les baroudeuses les plus expérimentées marchandaient leurs abandons, exigeaient la bague au doigt et le passage en mairie. C'était du "donnant donnant" effrayant, du "ma chatte pour ta verge contre un anneau à l'annulaire". Quelle comparaison osée ! Cet abus menait nécessairement à la séparation expliquée par une bonne raison:

- Excuse-moi, je suis encore trop jeune. Je veux vivre libre.


Plus tard la perte de quelques touffes de cheveux, l'apparition des premières rides minaient la folle idée d'une jeunesse éternelle et conquérante sans fin. Pendant une période, la vie en solitaire sembla aussi plus reposante car les compromis devenaient plus difficiles à négocier. Aux embrouilles fréquentes je préférais la tranquillité.

La quarantaine approchait . Advint ce coup de foudre salvateur : MARIE. A sa descente du train j'ai été ébloui. Quelle allure, quelle classe, quel charme. Cette fois j'ai su immédiatement qu'elle était la FEMME de ma vie, celle que javais cherchée dans toutes celles qui l'avaient précédée.

Belle, intelligente, sensible, chaleureuse, charmeuse. Le coup de foudre fut réciproque. Elle abandonna sa province, son emploi et accepta avec enthousiasme mon hospitalité. Par convenance, elle passa une nuit dans la chambre d'amis de mon appartement de célibataire. Dès le lendemain nous étions amants.

L'âge n'avait pas altéré son caractère,le corps était magnifique; l'ensemble de ses courbes formait un délice pour le connaisseur qui en avait tant admirées;ses grands yeux bleus éclairaient une face d'ange blond. Quand je voulus passer aux travaux pratiques,elle me permit au cours d'un effeuillage plein de fantaisies de découvrir un à un les trésors cachés sous ses vêtements.

Ses seins sortaient tout neufs du moule qui les avait modelés dans des proportions parfaites, ni gros à l'excès ni trop petits, marqués de tétins bien plantés sur leur large aréole d'un rose à peine bruni. Il suffisait de poser tendrement la main sous leur globe délicat pour remarquer à quel point ils étaient sensibles, réactifs.Un dieu avait tourné les cuisses en fuseau.Les hanches généreuses sous la taille fine accrochaient les doigts; les fesses, sous la cambrure impeccable du dos inspiraient des rêves de feu.

Sous la toison blonde du pubis, je découvris une fente parfaitement dessinée entre le double renflement de la vulve, ciselée dans la chair pulpeuse par le grand peintre Boucher, c'était Diane au bain, vue de près,livrée à mon admiration, objet d'adoration d'abord, comble de la tentation.Mais accessible, humaine, heureuse de me plaire,offerte à ma convoitise et ouverte à toutes les propositions. Bonheur suprême, elle aussi était admirative, franche, directe, tentée et décidée à succomber à la tentation.

Ses yeux me disaient que tout était permis et que mon audace serait récompensée. J'ai osé un bécot sur son front, un autre sur une joue, un troisième dans son cou. Elle a frémi comme une eau qui se met à bouillir, a frissonné de la tête aux pieds, conquise.Ses lèvres se sont entrouvertes, ont appelé les miennes. J'ai penché ma tête à droite, elle à incliné la sienne. Nos nez se sont évités, j'ai voulu happer sa bouche, elle a voulu m'en faire autant.

J'ouvrais mes lèvres pour m'emparer des siennes, elle répondit à mon essai par une autre tentative. Nous nous sommes amusés en bisous manqués, émoustillés en bécots déviés, échauffés en chocs de lèvres dévoreuses. Nous en avons ri, enfin nous nous sommes rencontrés bouches unies, soudées, la peau des lèvres électrisée dans ce frotti-frotta sans cesse renouvelé. J'avais fermé les yeux, plein de dévotion, Marie aussi.J'ai levé les paupières et j'ai lu sur son visage la plus pure expression du bonheur.

Ce fut un instant sublime, inoubliable. Elle a souri, ouvert ses quinquets, a éclairé mon coeur . J'ai caressé sa joue, elle a ronronné de volupté. Nos bouches se sont reprises pour un long baiser langoureux, plein de fougue. Les pointes de nos deux langues se sont heurtées, se sont livré un duel acharné. Marie a pris un avantage mettant à profit une seconde d'hésitation, est entrée, a assailli mon palais et m'a roulé une pelle incroyable faite de mouvements vifs de sa langue qui tournoyait sous ma langue, contre une joue, contre l'autre, sur ma langue, contre mon palais chatouilleux.

Nous n'étions plus des adolescents innocents et je sus que j'étais en bonne bouche, en bonnes mains. Marie a démontré une expertise, une hardiesse de femme mature, expérimentée et sure d'elle. Nous luttions d'égale à égal, au diapason de cette langue qui pénétrait oralement, à la manière d'un sexe plongé dans un vagin. J'appréciai l'invasion, luttai et rendis assaut pour assaut. coup pour coup. Ce combat annonçait heureusement l'union de nos sexes et de nos coeurs.

Le lit accueillit deux corps chauds. Les barrières étaient tombées, nos derniers vêtements avaient chuté, gisaient à nos pieds : face à face, nus, nous nous effleurions, caressions. La vue nous poussait à toucher, à explorer les formes. La communion des bouches livrait nos saveurs, nous nous goûtions, nous nous savourions, nous voulions percer nos mystères, nos mains reconnaissaient le terrain, en mesuraient les creux et les bosses, nous allions unir nos parties les plus intimes. Marie tenait entre ses doigts fins mon membre nerveux, dressé par l'afflux de sang . Mes doigts vérifiaient la douceur des lévres de sa vulve gonflées de désir. parcouraient la ligne en creux entre les deux bourrelets, cherchaient un passage, dégageait le minuscule mais dur bouton d'un clitoris à gâter, droit au-dessus de la baie humide, éperon dressé en veille armée à la porte du vagin.

Leur contact l'avait durci, énervé, agacé, l'avait fait vibrer et tout le corps de la belle avait tressailli et traduit en un long frémissement la vibration du vigilant petit gardien du paradis. Mon index espiègle renouvelait le contact, ses multiples secousses successives avaient déclenché autant de petits bonds du bas ventre. Le doigt sur le bouton de sonnette faisait trembler quelque part un petit marteau saccageur, accélérait les battements du coeur, ravivait la circulation sanguine, rougissait les joues, enflammait la base du cou et des seins. Les poumons soulevaient en convulsions sévères les basses côtes et les rondeurs de la poitrine parfaite. Ma bouche voulut téter les pointes, mes lèvres les saisirent, la pointe de ma langue les chahuta, encouragée par la pression de deux mains crispées dans ma chevelure.






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