En Panne 1

Le laboratoire d’analyse médicale a appelé pour signaler à ma femme, Monique, qu’elle pouvait passer. avant midi. Monique absente, je suis allé chercher ses résultats. Le biologiste habitué à les commenter, pour moi ou pour mon épouse, m’a indiqué que les démangeaisons vulvo-vaginales de mon épouse n’avaient pas d’origine infectieuse mais résultaient plutôt de frottements mécaniques insuffisamment lubrifiés. Il m’a recommandé d’user de douceur dans nos rapports sexuels. La vaginite d’irritation passerait toute seule si ma femme se voyait prescrire une pommade d’éconazole par exemple comme précisé en bas de page. Il serait préférable d’éviter les rapports pendant quelques jours pour obtenir une guérison plus rapide et pour que ne se répète pas ce genre d’épisodes trop fréquents chez ma petite femme.

-Ménagez -la. Certes,mon ami, vous êtes jeune et impétueux, mais tempérez vos élans. Trois fois en quelques mois, c’est trop. Ces démangeaisons gâtent la qualité de vie de madame.

Donc Monique avait suivi mon conseil. Elle avait consulté notre médecin et celui-ci avait prescrit une analyse. Ma femme avait juste oublié de m’en parler. Le hasard me l’apprenait? C’était bizarre. Enfin, rien de grave. Il fallait prendre quelques précautions, s’abstenir de rapports immédiats et appliquer une pommade et tout rentrerait dans l’ordre, nous pourrions reprendre une vie conjugale normale. Mais je découvrais que c’était la troisième fois. Je me souvenais d’une fois précédente, j’ignorais tout d’une autre.

Quand, il y a huit jours, Monique s’est plainte de démangeaisons vaginales et a souhaité reporter au lendemain notre rapport sexuel, je me suis souvenu d’une demande semblable deux mois plus tôt et j’ai voulu voir. En effet j’ai constaté une enflure et un rougissement inquiétant de son adorable vulve. J’ai ouvert les deux grandes lèvres malgré des gémissements pitoyables. L’entrée du vagin était rouge sang et le clitoris ne supportait plus le moindre attouchement.

Je lui ai naturellement évité le contact redouté et conseillé une consultation médicale. Pourquoi donc ne pas me parler de la consultation et de l’analyse ? Voulait-elle ne pas m’inquiéter ou redoutait-elle une maladie grave?

Le courrier était fermé, le biologiste m’en avait révélé le contenu. J’étais pressé d’aller au travail et déposai l’enveloppe dans notre boîte aux lettre au passage devant la maison. Curieusement, ce soir là, Monique ne fit pas allusion aux résultats. Je lui tendis une perche ?

- Alors ma chérie, vas-tu mieux ?

- Merci, je vais mieux, bien que j’aie encore quelques démangeaisons mal placées , oui des petites douleurs au sexe. Si tu voulais patienter, mon amour, il serait bon de reporter encore un peu nos prochains ébats. Et puis tu sais, j’ai deux mains, une bouche, une langue et plein d’amour à te donner pour te soulager si tu es congestionné. Hi, Hi, Hi !

Elle plaisantait, c’était bon signe. Elle proposait un service minimum en remplacement. La chose ne me contrariait pas, je connaissais ses dons et talents d’amante. Mais j’insistai cependant, intrigué par son mutisme à propos du labo, j’aurais apprécié plus de spontanéité et l’annonce des résultats de ses démarches :

-As-tu vu le médecin ? On ne sait jamais, cela pourrait être sérieux.

- C’est inutile, c’est un phénomène très commun chez les femmes et j’ai encore de la pommade pour me soigner. Ne t’inquiète pas pour si peu, je vais bien prendre soin de toi et t’envoyer au septième ciel.

- Bon, mais tu sais que pour ce parcours je préfère les voyages accompagnés. Jouir seul a un intérêt restreint. Mon bonheur c’est de sentir monter ton orgasme et de lire ton plaisir dans tes yeux quand tu jouis.

J’eus droit ce soir là à une séance de haute tenue. Monique se surpassa mais conserva son petit secret. Elle agit avec un entrain surprenant. Voulait-elle se pardonner son mensonge par omission de cette façon.
La fellation en inflation camouflait quelque chose, mais quoi ? Ma femme avait retiré ses bagues, m’avait noyé la verge de salive et la masturbait à deux mains. Ses poignets souples et agiles devaient me faire oublier mes soucis, éteindre mes questions. Elle avait tendrement massé mes bourses, avait pris en bouche un testicule puis l’autre, ma verge avait changé de dimension entre ses doigts engagés dans un mouvement vertical rapide en aller-retour de bas en haut le long de la tige. Mon gland avait revisité tous les recoins de sa bouche gourmande. Elle l’avait reçu au plus profond, plus loin que les autres fois, jusqu’à l’ et à l’écoulement d’une salive abondante en crachats accompagnés d’une toux violente et incontrôlée. Elle avait fini par enlever blouse et soutien-gorge, mais gardait son string étroit. Sa résolution à ne pas être prise était ainsi clairement affichée.

Entre ses seins moelleux, elle avait pressé mon pénis enflammé, l’avait enveloppé de douce chaleur, roulé de droite à gauche, un peu tordu, toujours tendu vers le haut, secoué, recouvert de salive ouis l’avait repris entre ses lèvres fiévreuses. Sa tête montait et descendait à vive allure sur ma virilité en manque, dressée, avec des flops qui soulignaient les dérapages involontaires imputables à la trop grande rapidité de la formidable agitation. Monique menait une course, galopait derrière un résultat assuré. Et je jouis subitement. Monique ne se retira pas, au contraire, ses mains m’agrippèrent fermement aux hanches, au moment où je me vidais par secousses, dans sa bouche. Quand elle se retira, après avoir englouti le dernier jet de sperme, elle ouvrit grand les mâchoires afin de me montrer qu’elle avait tout avalé et que rien n’était gaspillé de mon don. Elle poussa la malice à balayer de la langue, sur ses lèvres, les rares gouttes de sperme échappées,.et dit:

- Tu vois, je t’aime, même si je ne suis pas aussi disponible que tu pourrais le souhaiter. Tu es mon amour. Ne l’oublie jamais.


Je me suis senti obligé de m’enquérir des progrès de sa guérison. Je demandais à voir. Elle consentit à écarter son string en le coinçant sur une fesse, mais après une hésitation qui me parut étrange. N’étais-je pas, en dehors du corps médical, l’homme le mieux placé pour examiner son sexe endolori ? Alors pourquoi cette soudaine pudeur devant moi ? La vulve était moins enflée, le vestibule du vagin reprenait une allure normale, le rouge des parois tournait à un rose encore soutenu, je crus même apercevoir quelques traces blanchâtres : Monique avait vraisemblablement appliqué cette pommade qu’elle déclarait avoir en réserve ? Ou celle prescrite par son médecin dont elle ne parlait pas. L’extrémité de mon index humide de salive appliquée délicatement sur son clitoris fripé provoqua un bond surprenant pour moi et pour elle qui en fut toute gênée. La guérison était moins avancée qu’elle n’aurait cru pouvoir l’annoncer. Je lançais une nouvelle perche.


- Tu devrais consulter. Tu souffres peut-être d’une infection urinaire qui menacera tes reins.

Mais je n’en saurais pas davantage. Je prêchais le faux, mais elle ne réagit pas. Elle aurait pu me contredire, résultats d’analyse à l’appui, mais comme je n’étais pas censé être au courant, elle laissa planer un doute. Je poussai au crime :

- D’ailleurs je vois apparaître quelques bourrelets bizarres.

- Ah! Bon, tu crois ? Dans ce cas je consulterai demain.

Je venais de lui fournir le motif d’un examen à effec ouvertement avec des résultats à annoncer à ce mari soucieux de sa bonne santé. Mais je n’en revenais pas de son silence obstiné à propos de l’analyse ou de la prescription du médecin. L’enveloppe restait invisible.. Et surtout, une chose m’intriguait maintenant en raison de ce mutisme. Je ne me souvenais pas de m’être montré brutal au cours de nos rapports sexuels, d’avoir rudoyé son vagin ou d’avoir malmené son clitoris avec des caresses trop appuyées.
Il m’arrivait au contraire de me demander si ma façon de faire l’amour n’était pas trop douce. Peut-être aurait-elle préféré plus de fermeté de ma part, des élans plus vigoureux. Nous en avions discuté récemment encore avant l’incident. Monique m’avait rassuré, j’étais le mari parfait selon ses dires. Quel effet mécanique pouvait causer de tels ravages sur son sexe ?Je suggérais :

- Les strings en matières synthétiques pourraient être à l’origine de frottements insidieux et malfaisants en raison de leur habitude de se glisser dans les fentes et les raies au point d’y disparaître sournoisement lors des mouvements et déplacements. La remise en place dans l’espace public n’est pas élégante.

- Tu as raison, voilà une cause probable. Je suis toujours assez gênée de ne pas pouvoir corriger l’accident dans la rue ou les couloirs. Je dois subir ces frottements jusqu’au moment bienvenu où je peux rectifier la position du tissu quand je suis à l’abri des regards. Mais que faire ?

- Peut-être revenir à ces bonnes vieilles culottes de coton, plus larges et de plus absorbantes en cas de transpiration dans cette zone du corps. Cela devrait diminuer le risque d’irritation.

Ce fut encore une suggestion fort bien accueillie, comme si Monique avait ressenti le besoin de trouver au plus vite une explication à ses douleurs et comme si elle avait hâte d’évacuer ce sujet de conversation très pesant.

Monique endormie, j’interrogeais internet pour connaître les causes les plus fréquentes de vaginite non infectieuse. J’écartais le diabète, la prise de certains antibiotiques, la grossesse, le port d’un stérilet en cuivre, l’usage intensif de jouets sexuels inadaptés en raison de leur matière ou souvent de leur diamètre exagéré. Restaient précisément à examiner le port de sous-vêtements en tissus synthétiques ou de vêtements trop serrés ( pour paraître plus mince), une alimentation riche en sucre, des douches vaginales trop fréquentes ou l’utilisation de produits parfumés, d’antiseptiques ou de déodorants vaginaux.

Il faudrait revoir à deux certaines habitudes d’hygiène pour découvrir la cause des douleurs lors de la miction ou pendant les rapports conjugaux. Il faudrait éradiquer le ou les facteurs « tue l’amour ». Demeurait enfin une cause possible : des relations sexuelles trop violentes ou trop fréquentes . Or je me considérais comme normalement constitué et j’avais des mœurs de civilisé en la matière. La fréquence de nos rapports était moyenne et les excès des premiers temps après le mariage appartenaient au passé et n’avaient pas engendré d’inconvénients aussi regrettables. Logiquement j’écartais cette source d’ennuis.

Mais trois « accidents » en quelques mois, dont un m’avait été caché, c’était beaucoup. Monique en souffrait en silence, ne m’en avait parlé que parce que la douleur était trop aiguë et insupportable à l’instant où je commençais à la pénétrer. Elle en était visiblement moralement atteinte puisqu’elle faisait son possible pour ne pas aborder le sujet. Mais parce qu’elle se taisait, entre les lignes, le diable me souffla le pire des soupçons. Voulait-elle dissimuler des rapports avec un ou d’autres partenaires ? Son silence sur son suivi médical,que rien ne justifiait, pouvait s’interpréter comme la couverture d’un adultère à garder secret. Je ne voulais pas y croire, mais je ne pouvais pas ne pas y penser. Du soupçon je passai aux interrogations : Mais où, quand, comment et avec qui ? Nos amis et connaissances étaient gens très fréquentables. Nous passions le week-end ensemble…Mon épouse, professeur des écoles, tenait le ménage, corrigeait ses cahiers et préparait ses leçons à la maison. Quand aurait-elle trouvé le temps à consacrer à un amant ?Son seul jour de liberté était le mercredi. Non je nageais en pleine paranoïa.

L’épisode passerait, et serait oublié. Pourtant… pourtant. J’imaginais Monique dans les bras musclés d’un homme sans visage, mais à la queue ravageuse, couchée ou écrasée sous un sauvage pressé, agressif,brutal, sans pitié pour ses cris de douleur, soucieux uniquement de sa propre jouissance, une sorte de sadique qui se nourrissait de ses cris de douleurs, un fou. Non, sauf à être masochiste, elle m’aurait appelé au secours. Mon imagination délirait




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