Hélène 10. Le Corset

Hélène 10. Le corset.

Bâillonnée, aveuglée, menottée, je marche vers le supplice que j’ai librement choisi d’offrir à mon doux maitre.
Comment en suis-je arrivée là ?

Flash-back, environ deux mois plus tôt, un samedi soir...

Qu’est-ce que tu regardes mon chéri ?
Nous sommes dans l’arrière-boutique de ma mercerie, Pierre y passe parfois une à deux heures le samedi pour tromper son attente. De mon côté, j’aime le sentir à proximité. Entre deux clientes, nous pouvons discuter de choses et d’autres.
Mais nous sommes aussi un couple très tactile, le contact physique nous est indispensable, notre quotidien est fait de caresses, de main serrées, de baisers fugitifs, de collé-frottés et parfois de patins d’enfer.

- Qu’est-ce que tu regardes mon chéri ? Fais-je en posant ma joue contre celle de mon tendre amour, pendant qu’il pianote sur le clavier de son portable.
- Mais c‘est un site porno. Je ne te suffis plus ! Dis-je en pouffant et en riant à moitié.
- C’est le site de Maitresse, à Paris. Je cherche un corset pour toi.
- Montre voir. Fais-je en me posant sur ses genoux.

Il me passe la souris pour que je puisse naviguer, et en profite pour entourer ma taille de ses bras.
Je me promène sur le site, et je repère un ou deux corsets, qui peuvent me plaire. Je m’arrête aussi au rayon des rosebuds.

- Il est gros celui-là, comment peut-on porter un truc pareil.
- C’est la même taille que le tien, ma beauté.
- Et celui-là il est énorme fais-je légèrement émue.
- C’est juste la taille au-dessus.
- Et ce machin, fais-je en désignant une sorte de crochet muni d’une boule.
- C’est un instrument de contention, ça se place dans…
- Stop, j’ai compris. Ça fait mal ?
- Ca dépend de comment on l’utilise. Et de ta disponibilité.

Je suis très troublée, mais je ne suis pas la seule, je sens bien tout l’intérêt que me porte Pierre.


Je me retourne et je lui prends les lèvres. Nos langues communient, je m’arrête car sinon je vais le «violer à l’insu de son plein gré».

- Regarde, me dit-il, il y a une nocturne, tous les jeudis soirs, on y va, et on dine sur Paris après.

J’acquiesce et toujours assise sur ses genoux, je pose mon visage dans son cou, pour respirer sa merveilleuse odeur. Lui respire ma chevelure et ses senteurs. Nous restons comme ça, seuls au monde. Et puis l’éternelle cliente qui arrive toujours au plus mauvais moment fait résonner la sonnette de la boutique.

Comme toujours quand nous sommes en expédition amoureuse, Pierre trouve facilement une place, à proximité du magasin. Il m’ouvre la portière du 4X4. Pour être dans l’ambiance, je me suis fait un total look porno chic, chignon bien tiré, jupe droite au genou, fendue derrière, chemisier noir, cintré, ouvert au troisième bouton, veste ajustée à mes formes. Pour descendre, je manœuvre en deux temps. Je me penche légèrement en avant, mon décolleté exposant mes beaux seins à mon amoureux, puis je tends la jambe vers le trottoir, ce qui fait remonter ma jupe au-delà de mes jarretelles. Nos regards se croisent.

- Je t’ai bien chauffé mon amour. Maintenant, je vais cramer ta carte bleue.

Je passe devant lui. Ma jupe me moule, mais pas trop. N’importe quel passant peut deviner que je porte des bas autofixants. J’aguiche mon homme en laissant mon roulis naturel agiter mon cul de bourgeoise pervertie. Pierre me prend par la taille pour traverser le corridor menant au magasin.
Nous poussons la porte et nous entrons.

- Madame, Monsieur, vous cherchez un article en particulier ?
- Oui, nous cherchons un corset pour Madame. Répondit Pierre.
- Quel genre, Madame ? me questionne notre conseillère.
- Assez haut, je pense, Madame.
- Appelez-moi Christine, s’il vous plait. Lui répond notre vendeuse.
- Enchanté, nous c’est Hélène, et Pierre.


Christine est une grande femme, au visage mince, nez légèrement busqué, yeux maquillés très noirs, les lèvres soulignées de rouge. Pas de poitrine sous son débardeur noir, avec un pantalon de cuir moulant et des bottes à hauts talons. Bref, raccord avec la thématique du lieu

- Maintenant que nous nous sommes présentées, que puis-je vous proposer.
- Je cherche un corset qui monte sous les seins, qui les supporte sans les cacher, avec des jarretelles. Expliquai-je
- Une couleur en particulier ?
- Pas de noir, pas de blanc, s’il vous plait.
- Puis-je vous proposer ceci. En nous présentant une pièce rouge.
- Oui, enfin pas trop.
- Et celui-ci.

Christine me présente un corset ivoire, surpiqué de jaune doré.

- Vous avez ma taille.
- Hélène, je suis sûre qu’il vous va. Aller l’essayer. La cabine est là.

Je rentre dans le petit salon d’essayage, j’ôte ma veste et mon chemisier. Mais je suis incapable de trouver la façon de l’enfiler.

- Christine, vous pouvez m’aider.
- J’arrive. Et elle entre dans la cabine.
- Otez votre soutien, pendant que je délace le dos de ce corset. Et enlevez-moi cette jupe !
- C’est que mes fesses sont en liberté.
- Pardon !
- Je n’ai pas de culotte.
- On va faire sans.

Me voici nue, c’est alors qu’elle s’aperçoit de la couleur rose foncée de mes seins et de mes fesses, et des traits de cravaches sur mon cul.

- Madame a été initiée, à ce que je vois. Constate ma vendeuse.
- J’aime que mon Sultan me cuise le cul, et me tanne la couenne. Fais-je provocatrice
- Hélène, vous avez un cul fait pour le martinet, et la sodomie. Quant à vos seins, je rêverais de les mordre ou de les parer de pinces. Cette lingerie va les mettre en valeur
- Cessons les compliments, et aidez-moi à la passer.

Christine me place le corset sur le dos, puis passe devant pour l’agrafer.
Elle commence par le milieu, puis le ventre et enfin finit par le haut, sous la poitrine.

- Tournez-vous, je dois vous lacer.

Christine ajuste le laçage, pas trop serré, au-dessus des fesses, de même au niveau du torse, pour ne pas coincer ma respiration. Par contre, au niveau de la taille, elle empoigne les lacets à deux mains, appuie son genou sur mes reins et serre à m’.

- Arrêtez, vous m’étouffez.
- C’est ce qui est bon. Vous verrez, vous vous y ferez à la longue.
- Mais quand même, lâchez un peu.
- D’accord, et elle relâche quelques centimètres de lacets, et les nouent.
- Ça va mieux, merci, mais comment je fais, si je suis seule.
- Ne vous en faites pas, votre compagnon devra vous sangler, mais je suis sûr qu’il va adorer.

La pensée fugitive, de Pierre, un genou contre mes reins m’émeut, je sens une humidité suspecte sourdre de ma chatte. Pendant ce temps, Christine est repassée devant et dispose mes seins dans les balconnets. Mes tétons, manipulés par cette dominatrice s’érigent et s’allongent.

- Vous avez de beaux seins, lourds, un peu tombants. Mais il faut que Monsieur en prenne soin.
- Il a déjà arrêté la cravache, il ne les traite qu’au martinet.
- Très bien, votre dominant n’est pas une brute. Au fait, avez-vous essayé les pinces.
- Non, il n’a même pas abordé le sujet.
- Et les bijoux de seins ?
- Pas plus.
- Vous voulez lui faire une surprise ? Je reviens de suite avec un choix pour vous.

Quelques instants après, elle revient avec quelques petit sachets, et une paire de bas couleur « tète de nègre ».

- Ces bas vous mettront plus en valeur que les autofixants. Permettez que je vous les enfile.

Après mon aventure avec Odile, je préfère éviter. Pour les passer, je me penche, lui offrant le spectacle de mes seins, pendant entre mes bras, et de mon cul bien cambré.

- Je vais vous poser un des clips, quel modèle préférez-vous.

- Le motif tribal
- Ne bougez pas, je vous montre.

Elle prend mon sein par en dessous d’une main, et de l’autre elle en chiffonne la fraise des bois. Celle-ci s’allonge, elle glisse la pointe dans l’échancrure circulaire du bijou, puis elle resserre le trou. La base de mon téton est juste pincée pour que joyau soit fixé. La sensation n’est pas douloureuse, presque agréable. En revanche, l’effet est stupéfiant, ma pointe s’est allongée, et a grossi, jusqu’à atteindre la taille d’une petite framboise.

- Pierre, viens voir.

Mon sultan entre. Il s’arrête net en entrant dans le petit salon d’essayage. Il est ébloui par le spectacle de ma poitrine, à peine soutenue par ma lingerie avec ses mamelons étirés et étranglés.
Je ne lui laisse pas le temps de respirer, et je pivote pour lui présenter mon cul cambré et mes cuisses étirées et tendues. J’enlève les épingles de mon chignon, et je libéré ma chevelure, en ondulant de mes chevilles jusqu’à ma nuque.

- Ça te plait.

Un oui étranglé me répond. Je me retourne, les yeux lui sortent de la tête, on dirait le loup des dessins animés de Tex Avery.

- Tu veux que je le garde sur moi.
- Oui. Il arrive à peine à articuler cette simple syllabe.
- Penchez-vous Hélène, pour que je coupe l’étiquette et le code barre. M’ordonne Christine.

Je lui obéis, je m’incline face à mon amour, mes seins pendent et s’agitent, mes cheveux me tombent sur le visage, mes lèvres lui adressent un baiser muet. Son visage passe de la stupéfaction à un sourire tendre, puis de plus en plus carnassier.

- Chéri, va respirer dehors. Je me rhabille et j’arrive.

Je remets ma jupe, et surprise, la taille est trop large, je peux passer une main entre mon vêtement et mon ventre. Quant au chemisier, inutile de le glisser dans la jupe, il n’est pas assez serré pour rester coincé. Je décide donc de la porter comme ça, sur mes hanches.
Je me retourne vers le miroir, mes tétons érigés semblent vouloir percer le tissu. Le frottement de la soie les stimule en permanence. Si je ne veux pas créer une émeute, il faudra que je boutonne ma veste.


Nous payons nos emplettes, les accessoires rangés dans un sac discret, quand Christine nous arrête discrètement.

- Hélène, voudriez-vous poser pour nous, ou même faire une performance.
- Poser ? Que voulez-vous dire ?
- La plupart de nos mannequins sont minces, au mieux avec une poitrine artificielle. Nous voudrions présenter nos produits sur une vraie femme, opulente comme vous. Si besoin, vous serez floutée.
- Vous me flattez, Christine.
- Et qu’appelez- vous une performance. Reprend Pierre.
- Madame semble aimer que vous la flagelliez, que dites-vous de le faire devant un public choisi, partageant les mêmes inclinaisons.
- Ca relève de l’intimité de notre couple, je ne suis pas mûr pour ce genre de chose. Répond mon homme à ma place.
- Voici ma carte, si vous changez d’avis. Fait-elle en tendant un bristol à mon chéri

Machinalement, j’intercepte le carton et je le glisse dans mon sac.

La fin de la soirée au restaurant est torride.
Je m’installe sur la banquette, vers la salle. Le serveur du restaurant plonge dans mon décolleté. Et quand ma veste s’ouvre, j’entends quelques remarques désobligeantes des convives féminines, au sujet, de mes pointes, à peine cachées par le voile de mon corsage. Pierre rayonne en entendant ces commentaires murmurés à haute voix.
Une fois la commande passée, je me penche vers mon amant, et je lui murmure à l’oreille. Nous nous levons ensemble et je l’entraine vers les toilettes des dames. Face à la glace, je m’appuie d’une main sur le lavabo, et de l’autre, je me trousse.

 Mon chat, fouille dans le sac, et pose-moi mon nouveau bijou.

Il trouve l’objet et pour le lubrifier, il le glisse dans mon coquillage. Il le retire et le porte à ma bouche.

 Mouille-le.

J’écarte mes lèvres et je le salive abondamment. Visiblement, le spectacle érotique que je lui offre lui plait. Il pousse la pointe du rosebud contre mon anus, qui se dilate et cède. Un petit coup de cul en arrière et me voici empalée.
Je me redresse, le poids de mon envahisseur tire mon sphincter vers le bas. Je me rajuste, je prends mon coquin par la main, et nous sortons juste à temps sous le regard choqué d’une jeune femme.

Le reste du repas fut torride. Stimulée en haut et bas, je ne tenais plus en place.
A côté de nous un petit couple, dont le mari n’arrivait pas à détacher son regard de mon décolleté.
Une fois l’addition réglée, nous quittons nos sièges. Je me faufile entre les deux tables, en bousculant légèrement celle de nos voisins. Je m’excuse et je me dégage. Dans mon dos, j’entends la jeune femme qui chuchote à son compagnon

 Tu t’intéresses aux pétasses, maintenant ?

J’en connais un qui va dormir sur la béquille.

Nous rentrons en vitesse, mon chauffeur laisse la voiture en vrac dans la voie de la maison et m‘ouvre la porte. Enfin, je le plaque contre le mur de l’entrée. Je me retourne en le coinçant avec mes fesses. Je tends ma tête en arrière pour qu’il vole mes lèvres. Je prends sa main et la glisse dans mon corsage. Ses doigts agacent mon mamelon érigé. Je ressens des petites décharges électriques. Je manifeste mon bonheur en lui balançant des petits coups de cul dans son bassin.
Encore un patin, mieux une galoche et je le tire vers la chambre. Nous n’y arriverons pas. En passant par le salon, il me pousse contre le dossier d’un fauteuil et me plie en avant, il défait le gros grain de ma jupe, et la fait tomber. Je l’envoie valser d’un coup de pied. Je sens ses doigts qui crochent la rosace de mon rosebud. Une traction, mon sphincter se dilate et je sens une sorte de courant d’air. Cette impression ne dure pas. Mon coquin m’encule à sec. Ses mains sont sans emploi, mon corsage s’envole, et il s’emploie à me tirer mes tétons, presqu’ à les arracher.
Prise par derrière, étirée devant, je ne peux résister à la vague qui m’emporte.
Je m’écroule, au moment où son propre plaisir rompt les digues et m’inonde.
Nous glissons par terre, les jambes coupées. Je laisse ma tête glisser sur son épaule, nous reprenons notre souffle.
Je balaie la pièce des yeux. Les chaussures, le chemisier, mes talons, ma jupe, le pantalon et le caleçon de mon voyou jonchent le sol au hasard de notre précipitation. L’œil rouge de mon bijou me lance un regard plein de reproches, comme s’il regrettait son nid douillet. Nous éclatons de rire de concert
Mon chéri se lève, il me redresse.

- Attends, je vais ranger,
- Laisse, j’ai pris mon vendredi, je rangerai demain matin. Fait-il
- Et le rosebud, dis-je avec un air coupable.
- Je le mettrai demain dans le lave-vaisselle.
- J’aimerai bien voir la tête de ta femme de ménage quand elle rangera la plonge.

Comme à mon habitude, je le devance dans l’escalier. Je fais rouler ma croupe. Je sais ce qui m’attend. Ça tombe bien, j’ai encore faim.



La proposition de Christine m’avait profondément troublée.
Une semaine après notre visite, en l’absence de Pierre, je me suis rendue sur son site. J’y suis à peine restée, mal à l’aise.
Puis j’y suis retournée plusieurs fois, fascinée par ces corps exhibés, fouettés, écartelés, agenouillés, presque séduite par l’esthétique des photographies.
Ce jeudi, après le déjeuner, je tourne et je retourne la carte de Christine entre mes doigts. Une boule au ventre, je me décide, et je pianote le numéro.

- Bonjour, vous êtes bien chez Christine, je suis indisponible, mais laissez un message…..

Je raccroche, finalement assez soulagée. Je vais poser mon portable quand celui-ci sonne…..

A suivre

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