La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°900)

Le pensionnat, propriété du Marquis – (suite de l'épisode précédent N°899) -

En effet, il lui restait dix heures pour accomplir sa vengeance. En plus de ses autres obligations. S’assurer de la bonne tenue de sa ‘’maison’’, honorer son rendez-vous avec le médecin, s’entretenir avec le cordonnier bottier et le maréchal ferrant et en plus continuer l’éducation des deux esclaves sous sa responsabilité. La Dame savait que son Maître le Marquis d'Evans ne tarderait pas à venir contrôler si elle s’acquittait convenablement de cette tâche et la moindre faute serait sévèrement punie. Elle en frémissait d’avance.

Elle sortait de ses pensées, tandis que e64 et eNatacha venaient prendre leur place auprès de Myna, attendant les ordres de leur Maîtresse. A son tour, Hector, le valet de Dame Laetitia fit son entrée. Aussitôt elle se précipita sur lui, oubliant un instant les trois esclaves. Elle se reprit rapidement, sous le regard désapprobateur de l’homme

- “eNatacha, viens ici aider Hector à me préparer ! e64 au panier !“

Elle se mit à rire à ces mots, ah si ce cher David pouvait le voir son favori, quelle tête il ferait. Passer de la couche du compagnon du Maître au panier à chien de sa favorite, quelle déchéance Ce qu’elle ne savait pas, c’est que Monsieur le Marquis n’était pas le seul à utiliser les caméras de surveillance. Monsieur David aussi, bien qu’il n’en eut pas le droit, et il gardait toujours un œil sur son favori. Et il enrageait et rongeait son frein de le voir ainsi humilié. Il ne pouvait même pas aller le voir, Son Cher Edouard lui avait interdit l’accès à l’Aile Sud. Dame Laétitia ordonna à Myna de les suivre dans l’immense salle de bain, de se placer à genoux, le dos bien droit et les bras en croix. Cette dernière ne devait pas bouger, sous peine de châtiment. La Dame s’installa dans son bain chaud parfumé d’eau de rose. Tandis que le valet frottait le corps de sa protégée avec une éponge naturelle, eNatacha patientait à genoux, attendant les ordres.

Le temps était long pour Myna et rapidement ses épaules la firent souffrir. Elle tint le plus longtemps possible, mais à bout, elle baissa les bras. Un sourire cruel se fit sur le visage de la favorite lorsqu’elle appela :

- “e64, arrive ici avec le fouet !“

L’esclave arriva rapidement et présenta l’instrument à genoux.

- “Tu vas attacher cette chienne de Myna et lui administrer dix coups de fouet. Et ne ménage pas ton bras, je veux que les traces se voient“

e64 qui n’avait pas envie que le courroux de sa Maîtresse retombe sur lui, alors, il s’empressa de faire descendre une chaîne du plafond (toutes les pièces du château en étaient équipées d’un ou plusieurs dispositifs du genre), il y attacha les poignets de sa victime. Il fit de même pour les pieds, grâce à des anneaux au sol. Ces derniers pouvaient êtres réglés de façon à ce que les jambes soient écartées ou serrées. L’esclave choisit de les maintenir écartées. Ensuite il fit remonter la chaine de façon à ce que les bras de Myna soient bien tendus au dessus de sa tête et que ses pieds ne touchent quasiment plus le sol.

- “Dépèches-toi ! Et je veux l’entendre compter !“
- “Bien Maîtresse“

e64 pris de la distance et arma son bras. Néanmoins il le retint au dernier moment afin de ne pas faire trop souffrir l’esclave du Maître. Cette dernière émit tout de même gémissement et tenta d’articuler UN.

- “Je te préviens 64, retiens encore ton bras sinon c’est Monsieur Walter qui s’occupera de vous fouetter tous les deux !“
- “Oui Maîtresse, Pardon Maîtresse“

e64 repris son office, ressentant dans ses chairs chaque coups qu’il donnait. Et inexorablement Myna compta jusqu’à dix. Ceci fait, l’esclave voulu la descendre mais Dame Latétitia jugea que le spectacle lui plaisait, et qu’elle resterait attachée jusqu’à ce que l’on ait fini avec elle. Il fut donc renvoyé à son panier. Myna tentait de pleurer en silence. Dame Laétitia était sortie de son bain, et tournait autour de Myna un sourire aux lèvres.
Elle s’amusait à passer ses ongles manucurés sur les stries laissées par le fouet. Allant même la pincer par moment, les chairs meurtries. L’obligeant à pousser de petits cris de douleurs.

- “Dame Laétitia, je dois finir de vous préparer, le médecin, ne vas plus tarder“ entendit-elle derrière elle, le valet.

La favorite se résigna à laisser l’esclave tranquille et s’installa sur la table de massage. Le valet massa, et oignit l’ancienne esclave. Puis il l’aida à se vêtir, la coiffa et la maquilla. Il ordonna ensuite à eNatacha de passer les chaussures aux pieds de sa Maîtresse. A peine, fut-elle fin prête que le médecin arriva. Avant de le suivre dans une pièce attenante, Dame Laétitia ordonna que Myna soit décrochée et que les soins lui soient donnés. Hector fit donc appel à l’un des apprentis valets, celui de Myna aillant été mis en congé. L’homme entra et reçu les ordres de Dame Laétitia, et rajouta qu’il était interdit de la toucher plus que nécessaire. Hector se retira, laissant l’apprenti valet seul avec les trois esclaves.

Celui-ci fit descendre Myna. Cette dernière s’effondra sur le sol. Le Maître ne l’avait pas encore habitué à ce genre de traitement, n’ayant que peu de temps à lui consacrer. Et son comportement assez sage, lui évitait généralement les trop dures punitions. L’homme la porta jusqu’à la table de massage et passa un linge frais sur sa peau meurtrie. Puis il la lava et la sécha avant de la masser avec un onguent. Ensuite il ordonna à e64 de la porter sur une paillasse afin qu’elle se repose avant le retour de Dame Laétitia, et à eNatacha de ranger la salle de bain et de tout nettoyer. Puis il se retira, sans même avoir usé de sa supériorité. Ce n’est pas l’envie qui lui en manquait pourtant. A côtoyer tous ses esclaves, on avait vite fait de se laisser tenter, mais voilà, cela était interdit. Le dernier à s’être laissé tenter, avait eu droit à un séjour parmi les esclaves et avait été renvoyé, sans espoir de retour.


Une fois que tout fut propre et rangé, les deux esclaves se placèrent à genoux à leur place habituelle. Myna, elle, s’était endormie, en pleurant encore le plus silencieusement possible. La présence de son Maître lui manquait, et celle réconfortante de son valet aussi. Le Marquis l’aurait certainement punie pour ces larmes, mais au moins, de cette manière, il se serait occupé d’elle. Les esclaves n’eurent pas longtemps à attendre. Dame Laétitia, et le médecin revinrent. Ce dernier jeta un coup d’œil aux esclaves. Le mâle et la femelle semblaient en bonne santé, et la femelle couchée, avait l’air de dormir paisiblement. De toutes les façons il les verrait en fin de semaine. La favorite regarda fièrement ses esclaves, puis son regard se porta sur Myna. Un instant, elle eu envie de la réveiller, de la punir de son impudence. Mais elle aussi avait été une esclave, elle aussi avait dû commencer le dur apprentissage d’esclave. Et bien qu’elle fût une Maîtresse dure et sévère, elle ne l’oubliait pas. De toutes les façons, elle avait un emploi du temps chargé. Le Cordonnier-Bottier et le Maréchal Férrant de Sir d’Evans allaient arriver...

(A suivre ...)

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