Laure Et Aurelie 10 Le Piège

LAURE et AURELIE 10


- Tu pensais à moi, j’ai pris mon tapis volant et me voilà !

Aurélie rit, se jette à mon cou et m’embrasse sur chaque joue.

-Mais que fais-tu ici, toute seule au bord du lac? J’ai vu Raymond tourner autour de toi.

Laure m’a mené la vie dure et s’est brusquement radoucie pour m’offrir la place de Marie victime d’une angine. Lundi c’est la première épreuve du bac. J’ai décidé de bien me détendre et de me changer les idées. Si j’avais su que tu venais, je t’aurais attendu.

- N’as-tu pas reçu ma lettre ? Je m’annonçais. Que te voulais ce Raymond ?

- Ta lettre n’est pas arrivée, c‘est bizarre. Tant pis. L’essentiel est que tu sois là. Si tu vas vite louer une tente et nous passerons le temps ensemble. Ce sera formidable. Mais il faut que je me rende à la fête d’intégration dans le groupe préparée par ma sœur. Je ne sais pas en quoi cela va consister. Laure a promis de me faire plaisir.

- Et Raymond ?

- Je l’ai chassé, j’ai volontairement élevé la voix. Les gens nous ont regardés, il est parti. Il se disait peiné de me voir seule et voulait me ramener dans le groupe. Je ne le supporte pas, il a toujours une main qui traîne. Il a eu ma sœur, qu’il me fiche la paix C’est toi mon amour, pas lui .

- Que dirais-tu de venir faire un tour dans ma superbe 4L jaune ?

- Un petit ou un grand tour ?

- Un grand. Nous n’aurions pas besoin de louer une tente. Je ne souhaite pas me montrer à ta sœur. Je vais t’attendre sur le parking. Si tu le veux, je t’enlèverai dans ma splendide 4 L . Ne parle à personne de ma présence. Va chercher tes affaires. Rejoins-moi sur le parking et sauvons-nous..

-Adrien chéri, je ne peux pas faire ça à ma sœur; ce ne serait pas correct. Nous fêtons mes dix-huit ans Ah! J’ai dix-huit ans. Tu peux m’embrasser sans risquer la prison. Si tu m’aimes attends-moi.

Dès la fin de la fête je viendrai.

-Ma chérie, tu te mets en danger. Quittons cette base.

-Je ne crains rien: tu es là.

Après un dernier baiser, elle part à pas rapides vers les quatre tentes. Je regagne mon observatoire derrière la haie de thuyas. Le groupe est réuni entre les tentes, forme cercle autour de la meneuse. Laure présente le lieutenant Gérard, porteur de nouvelles de son fiancé Adrien. Il a accepté de participer aux festivités avant de se retirer après le repas. Trop tôt puisqu’il manquera hélas la partie principale de la cérémonie.

« Son fiancé Adrien? » C’est de l’intox pour décourager Aurélie et l’affaiblir face à la tentation. Quand on est désespéré on est plus influençable. Laure est diabolique. Heureusement Aurélie m’a vu et n’est pas désespérée.

- Maintenant, vous vous mettez tous en tenue de bain. Aurélie tu peux garder tes fringues. Nous allons commencer par examiner ton sens de l’observation. Applique-toi. A la nuit tombée, les yeux bandés tu devras reconnaître nos amis. Tous tes sens devront alors être en éveil sauf la vue. Tu vas utiliser le goût, l’odorat et le toucher et l’ouïe.

- Mais je ne connais pas tes amis. Comment les reconnaître?

-C’est le but de cette préparation. Tu vas t’isoler sous notre tente pendant cinq minutes chronométrées avec chacun ou chacune. Et tu vas en profiter pour emmagasiner le maximum d’informations sur la personne enfermée avec toi. Ne crains rien, ils ou elles doivent obéir scrupuleusement à tes ordres, parler ou se taire, prendre les poses que tu souhaites, te laisser les toucher. Inspecte bien tous les détails. Touche, tâte, hume, prends en bouche, tu as tous les droits. Si tu passes avec succès l’épreuve ce soir tu seras déclarée membre de notre club et tu prêteras serment.

- Et si je me trompe ?

- Chaque erreur te coûtera une pièce d’habillement et un baiser sur la bouche à la victime de ton erreur.
Il faudra bien te vêtir. N’oublie aucun aspect, par exemple tu devras reconnaître qui te donne un baiser sur la bouche. Enfin, si tu es encore habillée à la fin de l’épreuve, tu pourras choisir un compagnon pour la nuit parmi nos quatre superbes spécimens. Vous pourrez dormir sagement sous la même tente.

- Ouïe! Sagement! Crie le groupe.

- Et si je suis nue ?

- Tu devras accueillir deux hommes sous ta tente.

- Mais il n’y aura pas la place !

- Tout dépend de la façon de se coucher. Crois-moi, c’est possible. Mais tu es vicieuse, tu espères déjà te retrouver nue ? Avec qui ?

- Mais non. J’aime un homme, tu le connais, je n’en veux pas d’autre.

- Par malheur tu ne pourras pas réserver le lieutenant qui sera parti. Lieutenant, ne veux-tu pas tenter ta chance, passer la nuit avec nous et pouvoir informer Adrien sur le déroulement de notre fête ? Adrien sera heureux d’apprendre les exploits de ma sœur .
Mis en cause, Gérard prend des risques :

- La tentation est trop forte. Je vais retarder mon départ, à ces deux conditions : 1 trouver une place dans une voiture demain car je suis venu en stop et 2 pouvoir m’entretenir cinq minutes seul à seule avec Aurélie pour évaluer mes chances. Ensuite je me mettrai en petite tenue si je reste et j’irai sous la tente me soumettre à l’examen, comme les autres. Aurélie est si séduisante.

Laure voit surgir en lui un concurrent sérieux. Aurélie charmée par Gérard m’oubliera et lui laissera la voie libre ! Elle accepte de grand cœur les deux conditions énoncées par mon collègue et propose:

- On peut monter à cinq dans ma voiture. Raymond se fera un plaisir d’aller derrière avec Gilles et Émilie. L’entretien peut avoir lieu tout de suite. Aurélie accompagne Gérard, s’il te plaît.

Entre les branches je lis une immense déception sur le visage de Raymond. Ils vont défiler sous la tente. J’en éprouve un profond dégoût.
Si Aurélie accepte tant pis. Il est des choses que je ne veux pas voir. Le bizutage d’Aurélie entre autres. J’ai été déçu de la voir se prêter aux fantaisies de sa sœur. Autant elle a résisté au discours destiné à la jeter sous Raymond, autant elle semble se soumettre à ce jeu dégradant. Cette préparation sous tente avant les tests en groupe si facilement acceptés ne présage rien de bon pour l’avenir. Une fois de plus je me suis trompé. La fille idéale ne s’appelle pas Aurélie. Si elle m’aimait, elle serait déjà à ma voiture. Je peux m’en aller.

NOTA BENE
Ce que je rapporte ici ,en quelques lignes, m’a été raconté plus tard par Aurélie et confirmé par Gérard.

- Nous avons quitté l’enclos. Gérard m’a recommandé de fuir parce qu’on me voulait du mal, il a précisé la nature de ce qui m’attendait. Il m’a montré l’endroit où tu te tenais et que tu venais de quitter, d‘où lui et toi aviez découvert le complot de Laure.. Ensuite il m’a désigné du doigt, un homme qui s’éloignait, m’a demandé si je le connaissais et m’a dit :
« Si tu le laisses partir, tu ne le reverras plus. Si tu l’aimes, cours le lui dire et monte dans la 4L »

Il est resté pour couvrir ma fuite.

Fin de la parenthèse


Je monte dans ma voiture. Je lance mon moteur. Gérard me retrouvera chez mes parents demain, après une nuit avec l’une ou l’autre des deux sœurs. Si c’est avec Laure, Aurélie sera initiée par Raymond. Ce dernier est un spécialiste, au moins elle gardera un bon souvenir de son dépucelage. Raymond va s’appliquer, la prendre en douceur. De la chair fraîche à bien traiter pour garantir des lendemains glorieux. Elle pourra m’oublier!

Une petite marche arrière pour me dégager. On frappe sur ma carrosserie. La porte du passager s’ouvre, Aurélie s’assied sur le siège avant.

- Tu n’as pas trouvé de tente? Où vas-tu? Tu pars? Sans me dire au revoir? Tu boudes? Tu es fâché? Pourquoi?

Selon son habitude, elle enchaîne les questions en rafales.
Par laquelle commencer?

-Allez, roule, avance, je viens avec toi. Je t’aime.

-Non, il est trop tard. Tu as choisi d’être correcte avec ta sœur, profite au maximum de tout le bien qu’elle te veut. Fais ce que tu aurais fait si je n’étais pas venu.

- Tu es là et ça change tout. Je n’avais pas deviné le but poursuivi par Laure. Gérard m’a dit que tu voulais me mettre à l’abri. Tu es venu à mon secours, tu ne peux pas m’abandonner à leurs jeux pervers.

- Va, descends. Va t’amuser. Oublie-moi. Pardonne-moi de t’avoir laissé croire que je t’aimais.

- Il faudra me jeter hors de ta voiture. En moins de cinq minutes, j’en saurai plus sur toi que sur les autres, si tu le souhaites. Laure m’a tendu un piège, Gérard m’a dit que tu l’avais pressenti et que tu en savais plus que moi. Il n’a pas eu le temps de m’en dire beaucoup plus. Mais je veux savoir. Tu dois m’éclairer parce que c’est très grave.

- Ta sœur est la mieux placée pour te renseigner. Elle est le maître d’œuvre.

- Laure ne voit et n’entend plus personne en dehors de toi et de Gérard. Gérard m’a ouvert les yeux. Démarre, mon amour. Au premier croisement de routes j’ai repéré une pancarte « chambres à louer. libres ». Nous passerons la nuit dans cette demeure. Tu veux?

- Vous êtes en voyage de noces ? a demandé la logeuse, les yeux sur nos annulaires sans bague. Je vous donne la chambre nuptiale, elle est bien isolée phonétiquement. Il y a tout le confort, douche, WC séparé. Un grand lit. Bonne nuit. Petit déjeuner entre 8 et 10 heures.

Enfin seuls. Je l’aime, elle m’aime. Nous nous étreignons. Nous pouvons nous embrasser. Novice, Aurélie se jette à l’eau. Comme tout le monde elle a vu des baisers de cinéma. Du baiser gentil, sur le bout des lèvres, au baiser dévorant, nous franchissons les étapes allègrement. Le temps de redire un « je t’aime » et nous retrouvons la bouche de l’aimé. C’est notre première fois et c’est si délicieux. On ne s’en lasse pas. Chacun se demande quelle sera la suite. Dans l’incertitude, rien n’est meilleur que ce bouche à bouche prolongé. Nous finissons face à face, étonnés de l’audace de cette séquence imprévue. Nous avons osé. Il faut assumer.

A tour de rôle, nous prenons une douche. J’en sors enveloppé dans une grande serviette de bain. Aurélie aussi. Nous cachons notre embarras dans un nouveau baiser, je suis contre elle, je saisis son visage à deux mains. Elle fait comme moi. Les deux draps de bain glissent à terre, nos corps nus se touchent, nous nous interrogeons des yeux puis nous éclatons de rire. Je fais un pas en arrière et je contemple le corps de la jeune femme. Elle est si belle ainsi offerte. J’adore ces jeunes seins fermes, accrochés haut, encore peu prononcés, émouvants,ces hanches magnifiquement dessinées, ces longues jambes fines; mais je reviens à ce visage aux lignes pures, au regard si franc. Elle aussi m’a regardé, elle a bien vu notre différence, sourit et me tend les bras. Ce corps chaud contre moi, ces bras qui me serrent, ces mains qui me caressent m’enivrent. Légèrement tremblante je l’allonge sur le drap blanc.

Nous avons toute la nuit pour nous découvrir, pour imprimer dans notre mémoire les détails de nos corps, les plus apparents comme les plus intimes. Ma main s’étonne de la douceur de la peau de l’intérieur des cuisses. Mes doigts font des nœuds dans les poils du pubis. Mes lèvres courent sur un bras, sur une jambe, traînent sur le nombril. Aurélie explore mon corps d’homme, je m’abandonne à ses mains, à ses baisers posés un peu partout. Elle regarde, touche, s’étonne de certaines réactions sous la ceinture. Tout est permis. Nous nous enlaçons, nos corps s’épousent étroitement, immobiles et nos yeux se boivent. Nous sommes heureux, fiévreux. Il était écrit que ce serait pour ce soir, sous une tente ou dans cette chambre

- Veux-tu de moi? Je m’étais promis de me garder pour mon mari. Mais je t’aime et je me donne à toi. Je ne te ferai plus attendre. Sans cérémonie, sois mon mari

- Je t’aime trop pour r de toi. de ton inexpérience, de ton innocence et de ton amour. Je serai patient et fidèle. Ta sœur avait prévu de te livrer à Raymond et aux trois autres. Aurais-tu réussi à échapper à leur piège dans ce coin reculé du camping? D’autres pièges te seront tendus. D’autres tentations se présenteront. C’est ton corps, tu en disposes librement. Tu souhaitais te présenter vierge au mariage. J’ai admiré ta volonté. Mais pourras-tu te défendre longtemps contre ces tentations diaboliques? Ce ne sera pas le seul piège.

- Tu ne m’aimes plus ? Tu ne veux pas de moi, parce que tu doutes de mon amour à cause de ce que tu as vu ou entendu. Je ne savais pas que ma sœur avait monté ce sale coup. Qu’ai-je fait de répréhensible, moi ? Je ne voyais pas de mal à aller sous la tente. Le jeu serait resté innocent. Si Raymond avait voulu m’en montrer plus que nécessaire je l’aurais immédiatement chassé.

- Ne présume pas de tes forces. L’esprit est fort mais la chair est faible, c’est aussi vieux que le monde. Seule contre tous et surtout contre le désir de vengeance de Laure, cette nuit tu n’aurais pas pu te défendre.

- Et toi tu voulais m’abandonner! Mais pourquoi ? Tu es resté indifférent, tu savais que je ne pourrais plus t’offrir ma virginité et tu t’en allais ? C’est de la lâcheté ou de l’indifférence ?

- De la déception. Ne t’avais-je pas avertie du danger et n’as-tu pas refusé de partir avec moi , pour faire plaisir à Laure? J’avais de bonnes raisons de penser que tu souhaitais vivre comme ta sœur le proposait. Si c’était ta volonté, je n’avais plus rien à faire au lac.

- Tu as douté. Pourtant tu avais fait tout ce chemin pour me sauver ou pour assister à ma chute ? Mais maintenant tu ne dois plus avoir peur de me perdre: nous sommes réunis.

- Oublions cet après-midi. Je reprends ta formule. Si par hasard, de façon impossible, c’est une supposition, si donc tu tombes amoureuse d’un autre homme, alors que je ferai mes études au loin, ne regretteras-tu pas de t’être donnée à moi ? Mon désir est bien visible, mon amour de toi seul me pousse à reporter au mariage officiel l’union de nos corps. Vierge tu resteras libre de tes choix , tu pourras promettre à l’élu de ton cœur ce bien inestimable que tu m’offres. Si c’est moi tant mieux, si c’est un autre il appréciera.

- Ce sera toi ! Je ne vais pas, comme ma sœur le suggérait, me donner à toi pour gagner la liberté de faire l’amour avec n’importe qui. Tu as peut-être entendu ses mauvais conseils.

-Oui, j’ai appris comment elle espérait me rouler dans la farine. J’ai été très déçu. Mais je t’ai également entendue la traiter de monstre. Tu as très habilement défendu ta conduite. C’est pourquoi je veux respecter ta décision de garder ta virginité.

-A mes yeux la virginité du cœur est plus importante que cet hymen qu’on peut recoudre. Adrien, si tu me désires comme je te désire, aimons-nous ici, cette nuit. Ce don sera la marque de mon amour. En me prenant tu t’engageras pour la vie.

- Es-tu sure de toi. La vie c’est parfois long?

- Je t’attendrai pendant tes années d’études, je te serai fidèle jusqu’au mariage officiel. Chacune de nos rencontres sera l’occasion de renouveler notre engagement. Chaque fois nous pourrons nous aimer et renforcer notre lien. Évidemment tu es libre de refuser et je continuerai à t’aimer.

Nous sommes nus dans un lit, nous nous caressons, nous nous embrassons. Aurélie est si belle, si douce, si persuasive. Aurélie parle, elle me regarde si amoureusement et elle vient de poser sa main sur ma virilité.

- Ma chérie, je t’aime. Tu me tentes très fort. Ne me reprocheras-tu pas d’avoir profité d’un instant de faiblesse ?

- Mon amour, je suis à toi. Guide-moi, prends-moi. Je t’aime si fort. Et je sens dans ma main monter ton envie.

Je ne suis qu’un faible homme. La promesse de nous retrouver régulièrement et de pouvoir nous aimer emporte la décision. Ce corps juvénile encore m’émeut, sa volonté de m’appartenir terrasse mes dernières objections. Je jure que je l’aimerai toujours, je baise chaque centimètre carré de peau. Elle est très sensible derrière les oreilles, dans le cou. Sous mes lèvres ses seins délicats s’éveillent, dressent deux pointes petites, dures, magnifiques. Langue et bouche parcourent lentement le tronc, tournent autour du nombril. Deux mains posées sur ma tête guident mon enthousiasme. Je lèche, je suce, je mordille, elle frissonne, se porte au devant de mes doigts.

- Oui, là aussi, s’il te plaît. Je suis toute à toi.


Elle a d’elle-même remonté ses genoux, ouvert le compas de ses jambes et me pousse vers la mousse claire de son mont de vénus. L’instinct féminin est déjà affirmé, sa main appuie fermement. Avec dévotion mes baisers se posent sur son sexe fermé. C’est une ligne rose entre les poils. Le mouvement du bassin la lève vers ma bouche. J’embrasse, de la pointe de la langue je sépare ces grandes lèvres, découvre la délicate corolle des petites lèvres ciselées dans le rose le plus tendre. C’est tout neuf, c’est vierge, c’est affolant. Je hume cette odeur, j’admire la finesse de ce sexe vierge, je m’y perds en un long baiser. Aurélie approuve, gémit doucement,

- Continue, c’est bon. Oui, j’aime. Mon amour.


À suivre

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