Collection Histoire Courte. Le Black Et La Femme Enceinte (1/1)

• Prenez ma place, c’est normal de vous laisser vous assoir lorsque l’on est enceinte comme vous.
• Quand je vois le nombre d’hommes qui tourne la tête quand nous montons dans ces bus, que ce soit un homme de couleur qui soit galant, ça montre le degré de galanterie où sont tombés nos hommes en France.

Je dis ces mots assez forts, car il est vrai que bien souvent lorsque je prends les transports en commun, peu d’hommes se lèvent pour me laisser une place.
Ce grand black, très bien mis jusqu’à ses chemises blanches avec boutons de manchettes certainement en or et son costume avec gilet, vient de se lever.
Je prends sa place, il se penche vers moi pour me parler afin que moi seule entende.

• Je suis français depuis le premier jour de ma naissance.
Ma maman m’a appris la galanterie envers les femmes qui plus aient si comme vous, vous renouvelez nos générations.

Il reste là, à mes côtés tenant la poignée en hauteur pendant trois arrêts.
Je suis allée faire ma visite du 7e mois en bus, car Fred mon mari est parti pour trois jours faire un tournoi de rugby avec son club.
Je veux bien qu’il soit l’ouvreur et le capitaine de son équipe, mais me laisser seule en cette période est aussi pour moi un manque de tact et de galanterie.
Le prochain arrêt, c’est pour moi, je lève ma main cherchant le bouton, mes doigts touchent sa main et je ressens une décharge comme un coup de fusil.

• On dirait que nous sommes branchés !
• Oui, ça surprend, mes bébés ont tressauté.

Je vais pour me lever, difficilement avec mon gros ventre.
C’est normal, à la dernière visite où Fred m’avait accompagné avec notre voiture, il nous avait annoncé une fille et là je rentre à la maison avec toujours une fille, mais aussi un garçon.
Un train peut en cacher un autre, un bébé peut, lui aussi en cacher un autre.

• Attendez, je vais vous aider, je prends votre cabas.



Entre mon gynéco et l’arrêt du bus, je suis allée faire quelques emplettes et comme d’habitude je me suis laissé surprendre à acheter des choses qui auraient pu attendre le retour de mon mari.

• Merci, vous êtes vraiment très aimable, inutile de descendre, j’habite à deux pas.
• Moi aussi je descends, car je suis à deux pas de chez moi.
Je vois que vous habitez à droite vue la direction que vous prenez, comme moi.
Il me fera plaisir de porter votre fardeau sur quelques mètres.

Deux litres de lait, un kilo de farine.
Certes, la tablette de chocolat est assez légère, mais les trois kilos de patates, ça pouvait attendre.
À oui, j’oubliais, 500 grammes de fraises Gariguettes, envie de femme enceinte.

• J’habite dans cette maison, au coin.
• Vous êtes le nouveau locataire du premier !
• Oui, pour le premier, mais j’en suis propriétaire.
• Et vous avez déménagé il y a trois jours.
• Vous me surveillez !
• Non, soyez sans crainte, votre camion de déménagement rendait la rue difficile à remonter et plusieurs fois des automobilistes pressées ont klaxonné.
Ils étaient aussi malotrus que les hommes dans le bus, je m’étais mise à mon balcon.

Nous nous arrêtons devant nos boîtes aux lettres.

• Philibert, je saurais votre nom.
• Aurélie et Fred, 4e droite.
Le papa de votre futur Aurélie ?
• Oui, Fred qui est parti trois jours à un tournoi de rugby, mais ce sont des jumeaux que nous attendons.
Philibert, 1er droit, vous avez de la chance.
• Je vais porter votre sac jusque chez vous Aurélie, soyons galant jusqu’au bout.
Maman serait fière de moi.

Je monte difficilement les quatre étages, m’arrêtant régulièrement pour soutenir mon ventre et souffler.
Il tient le cabas d’une main et a passé son bras autour de moi pour m’aider.
Je sens mon sein qui réagit et même du lait qui s’échappe et qui doit couler sur sa main.

Déjà le gynéco les a excités en les palpant afin de me rassurer sur une éventuelle grosseur intempestive.
Enfin, nous arrivons, je trouve mes clefs et j’ouvre.

• J’aurais ouvert ma propre porte, à part le cadre et la vétusté du mien, nos appartements sont identiques.
Je vais dans votre cuisine porter vos provisions, vous avez acheté des fraises, elles sont odorantes.
• Oui, ce sont les premières de la saison et j’en avais énormément envie.
• Caprice de femme enceinte !
• Vous avez raison, en voulez-vous ?
• Surtout pas, ça donnera du goût à ce que mangent vos futurs s.
Par contre, votre lait est très bon.

Prononçant ces mots, je le vois se lécher la main.
Je m’assieds dans mon fauteuil et je me masse le cou, les efforts que j’ai faits m’ont étiré les muscles.

• Tu permets que je te masse, ça va te détendre.

Comme il est derrière moi et que je sens ses doigts, sans la décharge du bus, commencer à me masser, j’accepte le tutoiement et la caresse qui rapidement me fait fondre.
Qui de lui ou de moi a posé ma tête sur sa main, l’invitant à en faire plus, moi bien sûr.
Ses doigts se glissent par-devant et descendent jusqu’à mes seins.
Je devrais résister, mais le feu commence à m’embraser.
Fred depuis qu’il sait que je suis enceinte, refuse de me toucher de peur de faire mal à nitre bébé, du moins jusqu’à son départ ce matin.
Il appuie sur mes mamelons, je sens que ça coule et que ça coule encore.
Sa bouche descend dans mon cou et participe à ce que je m’enflamme.
Il passe devant moi et ouvre mon corsage, il sort mon sein droit et directement se met à me téter.
Si, lorsque le moment de les allaiter arrivera, j’ai autant de plaisir avec mes s qu’avec Philibert, je vais passer de bons moments.
Sa main part sous ma jupe et vient caresser ma chatte qui est en feu.
Je devrais me refuser, mais je m’offre en avançant mon bassin en avant.

Je savais que j’aimais faire l’amour avec mon mari, seul homme à avoir touché ma petite culotte et surtout mon clito après avoir glissé un doigt sous l’élastique.
Mais là !

• Veux-tu que je te prenne, mets-toi à quatre pattes sur le fauteuil, ce sera plus pratique pour toi et moi ?

Je suis ce qu’il me demande et quand il entre en moi, je deviens une femme infidèle, mais que ces deux orgasmes successifs sont bons jusqu’à ce qu’il décharge en moi.
Bien avant l’envie d’avoir des s, lorsque Fred me faisait l’amour à ce jour, partir deux fois pour moi c’était l’inconnu.
Il m’a quitté avec seulement un baisemain.
Fred est de retour avec son sac de sport, ses maillots et ses chaussettes sales avec en plus deux paires de crampons crottés, là où il jouait les terrains, étaient couverts de boue.

• Chérie, je m’excuse de t’avoir abandonnée, mais ça valait le coup, j’ai marqué l’essai de la victoire et j’ai soulevé la coupe.

La coupe, elle est là sur la table dans la salle, un machin de 50 centimètres, même pas belle à deux pas du fauteuil où je l’ai trompée, pour mon plus grand plaisir.
C’est drôle, depuis ce moment exceptionnel, je me suis faite à l’idée de ce que je suis devenue et quand je vois le comportement de Fred, je suis sereine, j’ai bien fait.

• Devine qui j’ai rencontré en arrivant dans l’immeuble ?
• Tu sais que j’ai horreur des devinettes.
• Le nouveau propriétaire du premier, il m’a dit t’avoir monté un panier de provisions.
Heureusement, que tu es enceinte, j’aurais pu être jaloux de ce beau mec.
Un noir de surcroit.
Je connais des femmes qui flash sur les noirs, mais toi tu m’es fidèle.
• Il t’a dit que tu vas avoir des jumeaux garçon et fille !

Le regard incrédule de Fred me venge du peu de cas qu’il fait de moi incapable de penser que moi aussi j’ai des besoins.

• Merde alors.
Pour le remercier de t’avoir aidé, je l’ai invité ce soir.

T’a-t-il dit qu’il écrivait des polars ?

Avons-nous vraiment eu le temps de parler de son métier, mes seins et sa queue en moi ayant accaparé notre temps !

• Pour la bouffe, aucun problème ma chérie, je sais que ta grossesse t’handicape, il aime la pizza et je vais faire livrer.
Merde, des jumeaux, en es-tu sûr !

Fred en a été sûr, moins de deux mois plus tard quand l’infirmière lui a mis Claire et Jules chacun dans un de ses bras.
Le repas, il s’est bien passé, Philibert a même trouvé la possibilité de me sucer un sein dans la cuisine en m’aidant à faire le service.
En parfait macho, mon mari est resté le cul sur sa chaise en regardant un match de rugby à la télé.
Un instant, j’ai eu l’envie de lui dire que nous étions amant.
Dans la conversation à un moment j’ai compris que Philibert était un homme solitaire seulement orienté sur ses écritures.
Je me voyais mal avec deux s sans emploi à élever alors qu’avec Fred, c’est un gros salaire tombant chaque moi.

Indirectement maintenant, sans qu’il le sache nous avons instauré un ménage à trois.
Depuis mon retour de couches, je suis une épouse fidèle à mes engagements d’être sa femme.
Chaque fois qu’il le veut, je le reçois en moi.
Pour mon amant, un exemple qui se représente souvent, Fred fait ce qu’il faut pour ça.

• Chérie, tu viens me voir jouer ce week-end !
• Les s, ils vont rester dans le froid !
• Descend voir Philibert s’il est dispo pour les garder, tu sais qu’il adore nous rentre ce service.
• D’accord, je vais aller le voir, ç une seule condition, je prends la voiture, je te dépose et je rentre dès le match fini, toi tu vas à ta troisième mi-temps !

Bien sûr qu’il est d’accord, il est capitaine et ouvreur, cheville ouvrière de son équipe.
Moi aussi deux fois.
La première lorsque je viens lui demander de garder les s.
Sa chambre est accueillante et comme j’aime prendre mon temps pour jouir, le café qu’il m’a offert est un bon alibi.
Il y en a toujours du prêt dans sa cuisine pour après et donner le change à mon cocu qui pourrait trouver drôle que ma bouche soit dépourvue de cette odeur.
La deuxième, c’est lors de mon retour après le match.
Il m’aide à les coucher après un biberon à chacun, car je réserve mon lait chaque fois que je le peux pour qu’il boive à la source avant de me baiser royalement.
Je sais certaines vont me prendre pour une salope.
J’assume.

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