Valérianne, Végane

Depuis déjà plusieurs décennies les filles qui se disent véganes trouvent dans cette hygiène de vie un épanouissement sexuel inouï.

Elle, était toute jeune. Valérianne était une grande jeune fille simple, svelte et fine, saine et sportive. Blonde avec les cheveux au milieu du dos et un front bombé d’intello. Sorte d’oxymore, de bimbette sexy néanmoins première de classe en khâgne, promise à Normale-Sup.

Elle dessinait des machins improbables de SF avec aliens tentaculaires en couleurs mordorées sur fonds de coucher de soleils multiples et paysages rocheux de planète déserte. Elle aimait ça, dessiner des trucs bizarres, genre voyages intergalactiques.

On voyait dans ses œuvres la complexité de son âme torturée. En particulier ses fantasmes de mâles aux longs appendices montés de glands turgescents, souvent raides et rigides mais, parfois aussi, souples en volutes cambrées toujours dressés tous azimuts vers le ciel. Sans retenue.

En plus, elle était végan. C’est à dire qu’elle avait opté, depuis plusieurs années déjà, depuis ado, pour une sorte de religion athée qui voulait que l’on respectât les animaux comme s’ils étaient êtres humains...
Elle ne se nourrissait que de légumes et de fruits : elle était végétaliste.

Moi je lui disais, ton problème est affaire de limite. Où donc places-tu la frontière entre les hommes et les animaux ?
Le singe, le dauphin, le chat, le chien...
L’aborigène, le trisomique, les personnes issues de diverses variations génétiques, hermaphrodites, satyres ou nymphomaniaques ?

Et puis, c’est pareil de l’autre côté, entre plantes et animaux. Les champignons, les moisissures, les bactéries...
Vas-tu manger pour te nourrir des algues ou des insectes ?

Elle pensait que cette affaire de nourriture était importante et répugnait à avaler même de simples œufs, considérant que c’était crime que de consommer de quasi embryons de poussins.



Mais elle n’avait pas le corps menu et fluet avec petits seins bonnets A et petites fesses petit bateau que l’on eût pu imaginer conséquence d’un tel régime. Non. Elle était belle, bien faite, avec des nibars pleins et lourds et de belles fesses musclées qui tendaient son short en deux arrondis de « bonne »
Et tous, on se demandait, mais comment fait-elle... Comment s’y prend-elle ? Où trouve-t-elle les compléments alimentaires qui lui font ce corps plein et musclé ?

On savait, on voyait, qu’elle était en permanence en recherche de mecs solides et bien charpentés.
Mais en quoi ceux-ci auraient-ils pu être à même de compenser ses carences alimentaires ?

Nous étions tous, gars et filles de la bande, en interrogation sur la question.

Très vite j’ai compris. C’est le jour où je l’ai emmenée dans mon auto pour aller au Crohot, plage océane de la presqu’île. Elle m’avait dit, tu m’as l’air en forme aujourd'hui, avec un regard de maquignon, de négrier jaugeant la bête.
À peine fut-elle assise dans le siège de droite, à peine avais-je démarré que, sans crier « gare », déjà elle tripotait ma braguette, tirant bas le zip, déboutonnant le futal, tirant la ceinture hors le passant pour dégager l’ardillon. Et elle y allait ardemment à deux mains.
Maintenant, la droite filait bas dans mon boxer, empaumant mes roupes, les relevant, faisant jaillir en souple déroulement ma tige déjà presque rigide. Sa main gauche chopait les peaux de la bête en les menant bas pour en bien dégager la tête.

Sa tête à elle était sur mes cuisses, entre ventre et volant et ses longs cheveux cachaient à mes yeux les activités auxquelles elle s’adonnait.

Moi, stoïque, je me concentrais sur la conduite et surveillais le trafic alentour. La route serpentait entre les pins. Les troncs faisaient sur le goudron des ombres comme rayures de stroboscope qui chaviraient mes yeux et mon esprit tandis qu’entre mes cuisses se déroulait une tendre sarabande.


Ses lèvres avaient coiffé mon gland. Ses lèvres étaient douces, elles étaient mouillées. Elles s’étaient posées sur moi comme une abeille se pose sur une fleur.
Je pensais abeille et l’idée du dard m’est venue quand j’ai senti le bout de sa langue qu’elle avait durcie et appointée qui venait à mon méat, tentant de s’y immiscer, enfin juste comme un bonjour en copain, un bisou sur la bouche.

Le scrotum dans sa dextre serré s’était contracté, tout strié.
La hampe était dure comme du bois, sa main gauche serrant la base comme on tient, solidement, le guidon d’une moto en cross avant l’obstacle.
Ses lèvres avaient passé la couronne et s’incrustaient dans le sillon coronal, comme étape avant poursuite du voyage.
Sa langue en profitait pour mener danse sur le gland, le câlinant le cajolant en en épousant de sa courbure changeante les volumes complexes.

La langue était un peu râpeuse et j’avais de plus en plus de mal à me concentrer sur la conduite.
Sa langue râpeuse était couverte de salive fluide et épaisse comme mucus d’anguille. Je pensais, c’est comme jus de citron sucré. Le sucré vient atténuer l’acidité. Et je me sentais bien dans la bouche de cette fille qui cajolait mon gland de sa langue à la fois râpeuse et douce. Tendre et incisive. En rond en vient en va, en mouvements de valse à mille temps.

Quand elle a attaqué le frein, du plat et du charnu, j’ai compris que cette fille avait de la technique.

Le frein, sur une bite, est endroit singulier. C’est comme qui dirait concentration de nervosité. Le Bon Dieu a calculé l’épure en rabattement, comme point de rebroussement.
Quand la fille passe sa langue à cet endroit-là, nous les garçons on part direct au septième ciel. Et c’est bon. Moi je crois que les filles savent ça et que c’est pour ça qu’elles y viennent, les coquines. Encore et encore.

Celle-là connaissait la chanson, les paroles la mélodie et le rythme.
Surtout le rythme. Et elle ne se privait pas d’en jouer comme un clarinettiste de la anche, de sa lèvre inférieure sur le dessous du gland, trés exactement sur le frein. Au bon endroit, elle savait cela et en usait en turlutes effreinées.

Et moi, j’en bavais de bonheur. On est bêtes, non ?

Elle n’en n’est pas restée là. La coquine savait des dialogues autrement bandants. Moi je pilotais l’auto entre pins et arbousiers. Elle, suçait à fond de gosier, sans rien voir, rien, du chemin.
Cette idée lui a fait bon effet et subitement, si l’on peut dire, elle m’a enfourné en toute profondeur au tréfond d’elle-même. Deep throat à fond de gosier d’un seul élan, d’un seul. Et puis elle a avalé. Ses amidales étaient accueillantes et triturantes de mon gland. Un vrai bonheur.
Et j’ai giclé.

J’ai alors compris qu’elle n’attendait que ça et se régalait de mes sucs en karcher.
Cette fille avait trouvé l’erzatz nécessaire pour compenser les carences de son alimentation.
Elle savait très exactement les manœuvres pour tirer le meilleur. Elle avait déclenché le processus par de multiples contractions de fond de gorge sur mon gland et maintenant que celui-ci hoquetait en façon de puit artésien landais, elle remontait depuis bas de hampe de sa bouche serrée en cul de poule pour pomper l’urètre tout en aspirant pour ne rien perdre du liquide séminal clair et fluide mais néanmoins dense d’éléments nutritifs.

Je poursuivais, l’esprit vaguement mandarine, ma conduite de l’automobile le long des lacets entre pins et dunes. Mon être se sentait vidé, mes roupes vibraient déjà de turbinage intense en espoir de recharger les batteries.
Elle s’était relevée et se pourléchait les babines en regardant les grands pins et en dessous les arbousiers de chaque côté de la route.

Elle m’a dit, tu peux remballer ton matos et te refagotter, tu mettras bien deux jours et deux nuits à recouvrer tes capacités, vu que j’ai absolument tout pris, merci.


*

Valérianne, j’aurais aimé la garder, être son copain, son ami de cœur. Mais ça n’a pas pu se faire. Elle avait de trop gros besoins.

Mais le plus rigolo, c’est qu’elle était persuadée que le foutre des garçons était nourriture bio, pas halale ni kachère, non, juste bio, saine et macrobiotique.
Nous on ne se plaignait pas...

Aucun de nous, jamais, ne s’est plaint.

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