Julie 9

Julie 9 (...Suite directe de Julie 8)

Provocation ou invitation?

J’étais profondément troublée par ce que je venais de voir. Même si moi aussi je m‘étais donnée fortuitement en spectacle à des mateurs, je venais d’assister à une scène avec un couple d’échangistes qui l’assumait. Je passais de la connaissance théorique de cette pratique à son incarnation en chair et en os. La pratique avec des gens véritables qui avaient peut-être des s de mon âge. Ceci me troublait : Qu’une femme puisse se laisser tripoter par un type inconnu sans même se retourner pour savoir qui c’était et sous le regard complice de son mari en plus!
Quelle était la marche qui séparait ce que j’avais vécu et celle de ce couple? Est-ce que le caractère impromptu de ce que nous avions fait Laurent, n’était pas un alibi pour me mentir? Avoir fait un câlin dans les rochers induisait-il nécessairement la présence de mateurs? Et toi Laurent, mon maître et mon éducateur me l’avait-tu imposé en connaissance de cause? Et moi aussi j’étais inconsciemment consentante?
En tout cas, la limite invisible de ce que j’étais prête à accepter se trouvait devant moi. Ce don total que je te faisais de mon corps, je le faisais par amour et il n’était pas question que je laisse d’autres que toi r de mon corps. Où étais-je prête à m’arrêter? Branler un mec sous ton ordre? Sucer un inconnu pour te faire plaisir? En tout cas pas me faire sauter!
Le soir suivant, nous avons pris l’auto. Mais cette fois ce n’était pas pour la salle de jeu. Tu suivais une direction que je ne connaissais pas sur ton GPS.
- Julie, ce soir tu dois porter ton collier.
J’ai sorti le collier de sac avec l’anneau et je l’ai attaché autour de mon cou. Cette situation était inédite. Le collier était une marque que je portais dans notre intimité. Jamais tu ne l’avais imposé à l’extérieur. La voiture parcourait les rues d’un quartier résidentiel de vacances au ralenti.

Tu semblais hésitant sur la destination. Nous nous sommes arrêté devant une maison basse. Tu es descendu pour vérifier l’adresse et tu m’as fait signe de descendre.
Nous avons sonné et un couple est venu nous accueillir. Je n’ai pas tout de suite reconnu le couple de la plage. Habillés, les gens ne sont les mêmes que quand ils sont nus. La femme s’appelait Fabienne et son mari Jérôme. On s’est fait la bise et ils nous invités à entrer. L’apéritif était prêt sur la terrasse.
J’écoutais vaguement la conversation et répondais par monosyllabe aux questions que l’on me posait. J’observais cette femme, mal fringuée, mais qui visiblement faisait des efforts. Son attitude un peu vulgaire avec son maquillage un peu grossier. Sous son chemisier un peu transparent, elle portait un soutien gorge noir en maille transparente uniforme qui ne cachait pas ses mamelons. Je suivais en silence votre conversation, un peu boudeuse. Je m’ennuyais ferme. Je ne savais pas quand et comment cela allait dér. Alors j’abusais du vin blanc qui commençait à me monter à la tête.
- Jérôme et moi-même sommes échangistes depuis des années. Mais comme dans notre région, nous craignons les rencontres des gens de notre connaissances, nous profitons de nos vacances et de certains week-ends pour vivre notre passion.
-Et c’est facile par ici?
-Il y a quelques clubs sympas dans le coin. Mais nous n’y allons qu’en semaine. A partir du vendredi, à cette époque, c’est un peu la foire au bestiaux. Mardi par contre, nous y sommes allés en fin d’après midi et nous avons rencontré un couple au sauna. Nous avons fini la soirée ici. Nous avons passé un bon moment.

La conversation s’étirait sur leur préférence. Tout cela ne me disait rien. Je fumais trop et buvais sec. Peu à peu, l’alcool me montait à la tête et j’étais bien dans ma bulle. Seule et oubliée.
- Et vous, vous allez aussi en club?
C’est toi qui a répondu.
-Non pas encore ensemble. Julie est encore novice.
Et même si elle est demandeuse, j’essaye d’y aller progressivement avec elle. Nous n’avons jamais non-plus pratiqué l’échangisme. Et je ne pense pas qu’elle soit encore prête.
-Mais ce collier?
- Elle le porte en gage d’appartenance. Même si elle adore être prise avec force, ce n’est pas une soumise à proprement parler. Elle souhaite découvrir des pratiques un peu spéciales pour une fille de son âge et je la guide dans sa quête. Je dois dire qu’elle progresse bien ces derniers temps. N’est-ce pas Julie?
- Oui, Monsieur. Le mot « Monsieur », m’est sorti tout seul, au lieu de ton prénom. J’ai rougi de confusion.
- Et si tu ôtais ta chemise. Nos amis se crèvent les yeux à regarder l’échancrure de ton corsage. Tu peux leur faire ce plaisir à défaut de celui de ta conversation.

Je ne portais rien sous ma chemise ouverte jusqu’au troisième bouton. Ce sont des choses qu’on peut se permettre quand on est jeune bien foutue. Je vous ai regardés d’un air de défi et je me suis exécutée sans baisser les yeux. Mes mamelons sont apparus droits et fiers. Les doigts de Jérôme. se sont insinués dans le chemisier de sa femme et ont pincé le téton au travers de la dentelle. Tu t’es levé, tu t’es positionné derrière moi et m’a donné un baiser dans la nuque. Tes mains se sont posées sur mes épaules et tu a soupesé mes petits seins dont tu as étiré le bout. Puis tu y as accroché deux pinces retenues avec une chaînette. Ce n’était pas la première fois et tu savais que la légère morsure des pinces avait le pouvoir de faire mouiller ma chatte.
Sur la canapé, je vous faisais face. Toi et Jérôme. vous encadriez Fabienne qui se donnait à vous sans pudeur. Sa bouche se collait à la tienne tandis que ses mamelles était triturées sans ménagement. Je souffrais intérieurement de te voir avec cette femelle vulgaire et sans pudeur. Son sexe émettait des bruits de succion tandis que des doigts la fouillait, tantôt les tiens, tantôt ceux de son homme. La scène était obscène et répugnante.
Que toi l’homme dont j’étais amoureuse puisse sous mes yeux se livrer à cela. Que tu puisse te donner à cet animal en rut qui poussait des grognements de plaisir, c’en était trop. Pourtant je feignais l’indifférence. Mon regard se concentrait sur certains points du décor évitant les images obscènes que vous m’imposiez. Je crois que quand ton sexe recouvert d’un préservatif a pénétré la chatte grasse de cette truie, j’étais devenue indifférente à la scène, concentrée sur la douleur que me procurait les pinces dont tu avais enlevé les protections de caoutchouc. Les bords métalliques me sciaient les aréoles et les larmes qui coulaient de mes yeux étaient autant des larmes de rage que de douleur. Bien entendu vous ne vous êtes rendus compte de rien, attentifs que vous étiez aux halètements de cette femme.

Qu’allais tu me demander? Sucer la queue de ce type aux jambes maigres et au poils grisonnant? M’obliger à sucer la moule de cette guenon en rut? J’essaye au mieux de traduire la colère qui m’habitait à ce moment. Mais il est difficile de se souvenir de ces brefs moments de violence où j’étais prête à te crever les yeux.
Quand je dis bref, c’est qu’aussitôt ce moment passé, la femme est partie se refaire une toilette tandis que toi et Jérôme devisiez de vos métiers respectifs comme si rien ne s’était passé. J’avais enlevé les pinces, remis mon chemisier et me suis rendue à la salle de bain en titubant où j’ai dégueulé dans des spasmes douloureux l’alcool que j’avais absorbé. Fabienne m’a soutenue et aidé dans ces moments en faisant preuve de douceur et de compassion.

-Tu ne devrais pas te mettre dans ces états. L’amour, le sexe ça doit rester léger. Moi aussi, lors de mon premier mariage j’étais coincée et jalouse. J’aurais pu pour un soupçon, un regard sur une autre fille. Et je crois que c’est cela qui a perdu notre couple. Avec Jérôme, on s’est jeté dans la vie sans à priori, on a sauté les haies ensemble, sans secret l’un pour l’autre.
Et c’est cette absolue franchise de nos envies et aussi de nos doutes qui nous maintient ensemble.

Elle m’a déshabillée et a fait couler une douche. Sous l’eau, ses mains savonnaient mon corps. Je me sentais renaître sous l’eau et aussi sous la douceur de ses mains qui me rappelaient celle de ma mère quand j’étais petite. A nouveau je me sentais bien.
-Tu l’as déjà fait avec une fille?
- Non,Non. Enfin je ne crois pas...
- Il faudra que tu le fasse un jour. Ces moments là sont pour moi des moments précieux. Je passe quelquefois la nuit avec des femmes. C’est tellement différent d’avec les hommes. Ces fois là je me laisse vraiment aller…
Je ne savais quoi dire. Elle a continué.
-L’échangisme, c’est comme le théâtre. Il y a des codes des attitudes à avoir, des rituels. C’est en fait vachement artificiel, même si c’est agréable. Enfin, je parle pour nous les femmes, celles qui le font par envie, pas pour faire plaisir à leur mec. Parce que les hommes qu’on rencontre souvent, ils croient que c’est pour de vrai et on a du mal à les décramponner.

Quand on est revenues, j’étais détendue et surtout moins envapée par l’alcool. On a sorti des amuse-gueules du four et Jérôme. s’est proposé d’aller chercher des pizzas. Pendant qu’il était parti. Fabienne a proposé un jeu. Elle m’a bandé des yeux avec un foulard et éteint les lumières. Un autre tissus me maintenait les mains liées mais suffisamment lâche pour ne pas me contraindre.J’étais perdue dans de le noir. Une main m’a guidé sur le canapé. Des doigts filaient sur mes jambes de chaque côté. Les tiens, ceux de Fabienne. Privée de la vue, je me laissais guider par les sons et le sensations essayant de deviner qui ou quoi? C’était un moment mystérieux et excitant.

Et comme j’étais entièrement entravée, c’est un cadeau que vous me faisiez pour me donner ces sensations. Mon consentement était acquis et je vous ai offert ma bouche à chacun pour des baisers langoureux. Je reconnaissais le goût de l’un et de l’autre, la langue de cette femme qui fouillait mollement ma bouche et la tienne qui me mordillait tendrement les lèvres. J’ai soulevé mon bassin, et vous avez fait tomber ma culotte. Tandis qu’une bouche me suçait les seins, des doigts habiles écartaient mes lèvres intimes pour y recueillir mes sécrétions et me les faire sucer au bouts de doigts qui entraient et sortaient de ma bouche comme si c’était une bite. Je commençais à gémir. Peut-être est-ce finalement le jus de cette femme au bout de tes doigts dont je délectais? L’un et l’autre, l’autre et l’un. Tout se brouillait avec la montée des sensations. La seule chose dont je suis sûre c’est que c’est la bouche d’une femme qui s’est collée à mon sexe et qui par ses rapides coups de langue sur mon petit bouton a fait monter un plaisir que tu ne m’avais jamais donné avec cette intensité. J’accompagnais de mes mouvements les assauts de cette bouche qui me prenait mieux qu’une bite mais, qui, lors qu’elle devenait immobile me laissait frustrée. J’aurais eu envie de plaquer sa tête pour l’obliger à me sucer plus fort, j’avais envie de mains sur mes seins. L’appel du plaisir se faisait plus intense. L’orage grondait dans mon ventre. Impérieux. Pourtant, au lieu d’une décharge de plaisir intense, c’est un petit éclair qui m’a traversé et j’ai écrasé la tête de ma suceuse entre mes cuisses. J’ai lâché cri de frustration. Je me suis retournée et j’ai tendu mon cul.
-Prends-moi maintenant, Laurent.Prends-moi fort.
Ton sexe m’a pénétré, brutalement comme j’aime. Tes mains me serraient la taille.
-Plus vite, fais-moi jouir.
Tu ne t’es pas attardé. Je sentais à la vitesse des coups de reins que tu cherchais à me contenter rapidement. Et je me suis laissée aller au plaisir sans aucune retenue poussant un hurlement de plaisir au moment de l’orgasme libérateur. J’étais pantelante et anéantie. Quand j’ai repris mes esprits, j’ai enlevé mes entraves mon bandeau.
Quelques minutes plus tard, Jérôme. est revenu avec les pizzas. Il y avait du monde, et il avait dû attendre nous a-t-il dit. La soirée s’est achevée sans autre scène de sexe. Il était près de minuit quand nous sommes partis.
Au réveil le lendemain, j’ai pris conscience du piège que tu m’avais tendu. Je t’avais vu baiser sans aucun égard pour moi une femme devant mes yeux. Les gestes que tu avais eu pour elle était les même que pour moi. Tu m’avais livré aux caresses de cette femme, profitant de mon trouble et mon ivresse. Décidément, je ne comptais pas pour toi, alors que je te vouais une passion exclusive. Je ne voulais plus de toi.
- Je t’avais pourtant prévenue qu’il ne devait pas y avoir d’amour entre-nous, Julie. Et j’ai tenu ma part du marché. Je t’ai fait découvrir la voie du plaisir. Tu t’es donnée de ton plein gré et tu as pris du plaisir. Je me suis préservé de toute affection à ton égard, et je peux te dire que ça m’a coûté. Et la colère que tu ressens aujourd’hui est petite par rapport à la douleur que tu aurais subie si je m’étais laissé aller à t’aimer.
-Mais Laurent, tu es le seul à me donner le plaisir que mes sens me réclament. Et ça, ce n’est pas du hasard, c’est bien une preuve. Aucun autre ne m’a fait cela avant !
Le trajet s’est passé en silence. Moi renfrognée et toi tout au jazz West-coat que diffusait l’autoradio. J’étais décidée à tirer un trait sur notre relation. Arrivés dans la rue, tu as arrêté l’auto.
-J’ai quelque chose à te montrer avant que tu partes.
Tu as sorti ton téléphone portable et m’a montré une photo. C’était une photo de la veille. On me voyait un bandeau sur les yeux à quatre pattes. L’homme qui était derrière et me prenait, ce n’était pas toi, c’était Jérôme. C’est lui qui m’avait donné cette jouissance fulgurante et non toi...

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