Tous Cocus

Non, ce n’est pas possible. L’odeur qui monte du matelas est nauséabonde. Comment faire l’amour dans ce lit souillé. Je le dis à Laetitia. Sa colère et son désir de vengeance ont vaincu toute forme de répugnance. Elle réagit enfin;

- Oui, ça sent mauvais, mais que faire ? Tu cherches à te défiler ? Je n’y comprends plus rien. Ta femme crie vengeance, Virginie et moi t’offrons nos corps pour que tu nous venges, toi-même tu dois bouillir de l’envie de te venger d’être doublement cocu et voilà que tu fais le délicat, incommodé par les odeurs d’urines. Oui, ça pue, mais tu te décides à faire ce qu’il faut? En clair : tu nous baises ou tu te dégonfles?

Thérèse me sauve la mise, elle propose un changement de pièce. Avec prudence, nous attrapons les deux salauds, toujours entravés, nous les portons dans la baignoire de la salle de bain, les y entassons et les aspergeons abondamment d’eau bien chaude, trop chaude puisqu’ils crient, puisque leur peau revêt un rouge éclatant. Le font-ils exprès, ils se compissent et gagnent un nouveau rinçage à haute température avant d’être extraits de la baignoire. Nous rions, ils font la gueule. Enfin, séchés rudement par trois furies en colère, ils atterrissent de dos sur le tapis du salon, devant notre canapé.

Leurs yeux hagards expriment la terreur de ceux qui attendent des représailles méritées. Après l’eau brûlante connaîtront-ils les coups? Quelle importance pourront revêtir à leurs yeux les relations sexuelles annoncées entre leur femme et moi ? Probablement jugent-ils juste que je prenne cette mesure, que je leur rende la monnaie de leur pièce. Ils ont baisée la mienne, je peux baiser leur femme.

Mais après ces longues heures passées dans l’incertitude, ils redoutent d’autres possibles mesures de rétorsion, comme celle du supplice du lien à la base de la verge, déjà utilisée. Quand Laetitia a approché les ciseaux pointus de leur jouet en érection, ils n’ont pas compris que c’était pour couper ce lien et ont crié « pitié ».

Ils tremblaient de peur dans la baignoire. Nos éclats de rire les ont humiliés. Quelle sera la prochaine source de frousse. Allons-nous les émasculer? Virginie en a parlé avec Laetitia. Thérèse a voulu connaître les détails techniques d’un telle opération :

- Tu verras le moment venu. Prévois un récipient pour recueillir le sang.

La réplique de la femme de Blaise a été souligné d’un clin d’œil significatif. «  »…ils craignent le pire !Sans concertation nous adhérons à l’idée d’utiliser la peur du pire comme moyen de pression sur les complices. Ils finiront par exprimer des regrets et par présenter des excuses à toutes leurs victimes avant d’être délivrés. C’est jouissif.

Plus jouissive encore est la perspective de ce qui m’attend. Debout entre le canapé et les deux gisants, Virginie s’agenouille devant mes attributs. Comment mieux traduire ses sentiments : elle me prend entre ses lèvres et me réchauffe dans la chaleur de sa bouche, me prépare. C’est, je le tiens de Laetitia une partouzeuse et sa conduite le confirme


A ma femme, contre laquelle je garde quelques griefs, étonnée de ma passivité face à cette attaque, je commande sèchement d’aller chercher en cuisine un écouvillon à bouteille.
Elle ne cherchera pas aujourd’hui à me demander « pourquoi? » ou à me contrarier après l’indécision de ses précédentes interventions. Ses « Vas-y » puis « n’y va pas » et enfin « venge moi » ont eu le don de m’énerver. Cela n’a pas pu lui échapper. Or son besoin de vengeance est mâtiné d’un sentiment de culpabilité personnelle bien compréhensible, si ce n’est d’un mélange de pitié pour des bourreaux qui ont su lui procurer une dose de jouissance à travers la douleur. Sans doute est-elle un peu maso, assez en tout cas pour garder un fond de reconnaissance envers Blaise.

Seule son obéissance à mes ordres et une soumission sans hésitation ni murmure pourront me renseigner sur ses préférences.
A elle de montrer qui elle aime vraiment et de montrer la réalité de sa détestation de son amant et de son complice. Elle va, mais sait-elle à quoi servira l’objet ?

Virginie prend plaisir à me faire sa gâterie. Elle est aussi habile avec la langue qu’avec les lèvres, c’est une suceuse plus qu’expérimentée, mue par le besoin de faire mal à Hervé peut-être, mais animée plus sûrement par le plaisir évident d’une fellation de qualité appréciée par le bénéficiaire. Il faut un appel bruyant de Laetitia pour décider ma pompeuse à me lâcher.

Laetitia a attendu, maintenant elle exige le passage à l’acte. Elle a pris position devant le canapé. Son pied gauche repose sur le parquet, le pied droit prend appui sur le cuir des coussins. L’asymétrie de sa pose met en évidence la rondeur des fesses et surtout le gonflement mature de son sexe, ses deux grandes lèvres enflées autour du sillon de ses nymphes apparentes en une ligne fine bistre


Moi, le mari si fier de sa fidélité habituelle, cette fois je désire, je veux cette autre femme. Je ressens le désir de posséder son sexe, son corps et son âme. Je veux la prendre entièrement. J’ai envie de la posséder Mais quelque chose me chagrine. Je pose une main sur l’épaule de la jeune femme et lui demande de me suivre . En quittant la chambre je donne une consigne à Thérèse et à Virginie :

- Plus tard j’enculerai ces deux zigotos, ils n’ont pas hésité à prendre ma femme par le cul, donc ils ne pourront pas se plaindre d’un traitement identique. Je tiens à visiter des boyaux propres, pas encombrés. Pendant notre absence, utilisez l’écouvillon pour mettre leur derrière en état, pointez, entrez, faites aller et venir la brosse assez profondément pour enlever toute trace d’excréments.

Thérèse objecte :

- Ça pourrait les blesser, les poils de nylon sont raides

- Comment peux-tu montrer de la pitié pour eux ? Se sont-ils souciés de te blesser ou pas ? Combien de fois as-tu repoussé nos rapports sexuels sous prétexte de vaginite aiguë dont je connais désormais l’origine ?Veux-tu qu’ils recommencent à te ramoner les orifices? Je peux t’aider à recevoir en toi leur joujou extraordinaire dès qu’ils banderont.
Tu as le choix….Tu les nettoies ou ils se jettent sur toi, devant nous. Alors, je lâche les chiens sur toi ou tu décides enfin de te venger toi-même en les mettant en condition?

Virginie tire Thérèse vers les compères couchés :

- Il a raison, nettoyons leurs intestins et tant mieux si ça leur fait mal. Il est juste aussi qu’ils se fassent sodomiser. Je raffolerai de ce spectacle, vivement qu’ils y passent ! Voir mon Hervé pris par un homme me comblera de bonheur.
Mais j’adorerais que ce soit Blaise qui lui fouille le cul et qu’ils se rendent le même service mutuellement.

Je les abandonne à ces fantasmes de Virginie. Dans la cuisine, j’interroge Laetitia:

- Penses-tu toucher gravement et suffisamment ton mari en copulant avec moi une fois, dix fois ou quinze fois, de la façon dont tu t’apprêtais à le faire ? Cette forme de vengeance, à mon sens, manque de piment. Tu m’offres ton corps, fesses et sexe tendus dans l‘attente d‘une pénétration. Je devrais te rentrer dedans mécaniquement à chaque fois, aujourd’hui, demain et les jours suivants. Bon, ça ne lui fera pas plaisir, mais cela revêt pour lui moins d’importance que ses rapports avec ma femme. Même si nous faisons l’amour aussi souvent qu’ils l’ont fait. Vois-tu pourquoi ?

- Parce que tu seras plus doux que lui, que tu n’as pas l’intention de me faire mal ?

- Donc, lui a pu détruire le vagin de Thérèse, mais moi je ne devrais pas l‘imiter, comme c’est étrange. Non. Je serais plutôt partisan d’une égalité de traitement menant à lui resti, après usage, une femme aussi Hors Service que la mienne. Rassure toi, je n’ai pas l’intention de me venger sur toi des crimes de cette brute. Écartons cette idée. Je cherche à le blesser vraiment, à frapper là où ça fait mal en m’unissant à toi.

- Oui, je te l’ai proposé moi-même, la première. Où est la difficulté ?

- Précisément dans l’attitude.

- Quoi, tu n’apprécies pas la position que j’avais adoptée ? Dis-moi quelle est ta position favorite et je la prendrai.


- Mon problème est plus dans l’intention que dans la position. Tu as relevé que si on t’avait réservé le sort imposé par Blaise à Thérèse, cela n’aurait pas duré. Comme moi tu as supposé que ma femme se taisait, gardait le silence, parce qu’elle souhaitait que leur relation dure. L’envie de se faire tringler, même brutalement, par ton mari était, chez elle, plus forte que la douleurs et les autres inconvénients qui en découlaient, y compris la nécessité d’éviter les rapports avec moi, son mari cocu et mes impatiences. Nous partageons ce point de vue : Thérèse avait envie de faire l’amour avec Blaise. Blaise se savait désiré et il exploitait cette envie sans se soucier de toi ou de moi.

- Effectivement je vois les choses comme toi. Où cela nous mène-t-il ?

- A reconsidérer notre conduite. Quelle est ton envie, actuellement ?

- J’enrage d’être cocue ! J’ai envie de me venger et de le faire tout de suite avec le premier venu

- Ça, c’est fait : tu as chevauché Hervé jusqu’à l’éjaculation et tu as juré que tu recommencerais avec d’autres hommes, avec beaucoup d’autres. Blaise est bien obligé d’admettre que c’est un juste retour de boomerang. Il peut toutefois se dire que ta réaction actuelle est excessive mais due à l’amour que tu gardes pour ton mari. Et ça, ça le flatte plus que ça ne le chagrine réellement.

- Tu crois qu’il m’aime encore après ses coucheries ? Il ne me le prouve pas comme ça.

- Mais toi …Espères-tu encore qu’il t’aime ? L’aimes-tu encore ?

- Ah ! Je commence à saisir. Tu te dis que, la colère passée, tout rentrera dans l’ordre. Que je courrai avec quelques types puis que je serai heureuse de retourner au domicile conjugal. Tu me connais mal. Attends, tu voudrais que je lui montre que je ne suis plus amoureuse de lui. Beaucoup d’amants ce n’est pas une preuve valable ?

- Des amants de passage, ça peut paraître ennuyeux pour le mari. Est-ce que ça fait aussi mal qu’un amant véritablement installé non seulement dans ton sexe mais surtout dans ton cœur ? . Vois-tu, ce qui me choque le plus chez ma femme, c’est-ce silence complice qui me réduit au rôle de « casse-croûte » qu’elle ne veut pas perdre. Elle dit qu’elle m’aime, mais elle couche avec Blaise : dans le fond de son cœur c’est lui qu’elle aime, c’est de lui qu’elle a besoin, c’est de lui qu’elle a envie. En fait elle m’a remplacé et n’a plus pour moi que de vagues sentiments de gratitude pour le passé et un espoir chancelant de me conserver, comme on conserve dans une armoire une robe de mariée qu’on ne portera plus.

- Pauvre Paul, tu es aussi déçu et aussi malheureux que moi. Oui, ça fait mal de voir s’écrouler un monde où on se sentait bien. Il me faudrait un amant de cœur et de corps, penses-tu. Mais quel homme voudra d’une femme marquée du sceau de l’infamie, d’une femme trompée par son mari? On pensera que je n’étais pas une épouse respectable, que je n’ai eu que ce que je méritais, ou pire…

- Je peux en dire autant. Quelle femme voudra d’un cocu ? Ne m’as-tu pas déjà soupçonné d’impuissance ?

- C’était avant de voir ton sexe en érection. Mais aussitôt après je me suis offerte, j’ai pris la pose.

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