54.9 Un Beau Mâle Brun Et Très Très Chaud.

Précédemment, dans Jérém&Nico :
« Jérém… ».
« Quoiiiiiiiiiiiii ??? Je suis à la bourre !!! » il me balance, sur un ton qui commence à se faire sérieusement agacé.
« Demain c’est samedi, mais je suis seul aussi, tout l’après-midi… tu peux passer si tu veux… » je lui balance.
« T’en as jamais assez, toi… » fait-il en se passant la main dans les cheveux bruns toujours aussi en bataille, encore humides après la douche, pour les ramener vers l’arrière.
Geste simple, mais geste chargé d’un érotisme infini. Tout comme l’est, chargé à la fois d’érotisme et d’une complicité touchante, le petit sourire ravageur qu’il me lance avant de quitter la pièce et qui semble valoir gage de retrouvailles très sensuelles pour le lendemain.
Comment pourrais-je en avoir assez ?

Cet après-midi, l’envie de retrouver mon beau mâle brun est si ravageuse qu’elle m’empêche de penser à autre chose ; j’essaie de lire, mais mon esprit est ailleurs ; je perds le fil, je suis obligé de m’arrêter et de relire, de reprendre des paragraphes, des pages entières.
Je chauffe, j’ai envie de lui.
L’après-midi avance, mon bobrun n’est toujours pas là ; c’est ça le pire, attendre sans savoir quand et si.
A 16 heures, je commence à me dire qu’il ne viendra plus. J’ai envie de lui envoyer un sms, je me tâte. Je commence à tapoter sur le petit clavier, j’efface, j’écris à nouveau.
« Tu viens cet aprèm ? » je finis par envoyer.
Sa réponse ne tarde pas à arriver, mais pas sous la forme d’un sms ; la sonnette de la porte d’entrée retentit dans la maison.
Il est 16 h 09, mon bobrun est là. Je me lève du canapé, je traverse le couloir, le cœur qui tape très fort, prêt à exploser.
J’ouvre la porte et mon Jérém, beau et sexy comme un Dieu, se tient juste devant moi, avec cette assurance de mec que je lui connais et qui me fait à chaque fois le même effet de dingue.
Aujourd’hui, il porte un t-shirt d’un bleu intense et brillant, une couleur chargée et racée qui se combine parfaitement au teint mate de sa peau, avec le « brun » de ses cheveux, de son regard, de ses tatouages, leur donnant encore plus d’éclat, de profondeur.

Le bleu intense, une couleur qui renforce et sublime le côté mâle brun de mon Jérém.
Inutile de le préciser, il s’agit d’un t-shirt très bien coupé, le coton doux moule son torse de malade et restitue sa plastique dans les moindres détails. Le bogoss porte également une casquette bleue avec grandes inscriptions blanches, la visière légèrement tournée sur le côté : c’est à craquer. Un short noir met en valeur son bassin, ses cuisses musclées, ainsi que son petit cul ferme et rebondi de rugbyman.
Alors, la question, toujours la même, reste entière : quoi dire à propos de cette tenue aveuglante, de ce look bogoss à mourir ? La réponse est, elle aussi, toujours la même et pourtant surprenante à chaque fois : rien à dire, à part que je suis en train de perdre quelques milliers de neurones, grillant comme des ampoules à filament, à chaque seconde que mon regard reste aimanté sur lui.
PUTAAAIN !!!!!!!! Mais pourquoi ce mec est si parfait, pourquoi c’est en même temps si bon et si douloureux de le regarder ? Pourquoi dès que je pose mes yeux sur lui, dans mon ventre se déchaîne une réaction qui ressemble à celle d’un tambour de lave-linge en mode essorage ?
La réponse est là aussi bien connue, pourtant bouleversante à chaque fois que je me la donne : ce mec est juste la perfection. Et c’est finalement là, l’essence même du bogoss, le pouvoir de provoquer tout ça à la fois, et même davantage, à chaque fois, à chaque nouvelle vision, comme si chacune d’elles était encore plus intense que la précédente.
Et le sourire qu’il me balance, chaud, charmant, lumineux, est le coup de grâce pour me faire disjoncter.
Le bogoss me regarde et se marre ; dans sa main, il tient son téléphone.
« Alors, tu t’impatientais ? » je l’entends se moquer de mon sms ; pendant que, sans attendre que je l’y invite, de plus en plus à l’aise chez moi, il monte la dernière marche, il passe devant moi et il franchit le seuil de la maison.
Putain, qu’est-ce qu’il sent bon ; et putain, qu’est-ce que j’ai envie de lui.
Si je m’impatientais ? Ma réponse non plus viendra pas avec des mots, mais avec des actes.
Je pousse la porte, je l’att par les biceps, ces biceps tatoués et musclés qui me remplissent les mains de sa puissance de mec ; je l’att et je le colle au mur ; je m’élance vers lui ; dans la précipitation, je cogne le front contre la visière de sa casquette ; je recule d’un bond ; il rigole, je rigole.
J’ai un peu mal mais je reviens illico à la charge, je tourne un peu plus sa casquette sur le côté, je l’embrasse ; j’y vais direct, je pose mes lèvres sur les siennes, je l’embrasse fougueusement, instamment, longuement ; mes mains se faufilent de part et d’autre de son cou puissant, s’enfoncent dans ses cheveux bruns, caressent sa nuque, ses oreilles ; ma précipitation est telle que la casquette finit par voler par terre. Tant pis pour la casquette de petit con, car en son absence mes mains ont plus de latitude pour caresser la crinière brune et douce de mon bomâle.
Oui, je l’embrasse, comme un fou, affamé, insatiable ; et même si au départ ses lèvres restent immobiles, le bogoss se laisse faire quand-même, et c’est un bonheur total ; un bonheur qui est encore décuplé lorsque ses lèvres s’ouvrent enfin et que sa langue vient engager un nouvel duel musclé, mais pas moins sensuel, avec la mienne ; lorsque ses mains se posent à leur tour sur mes épaules, et que ses doigts caressent le bas de ma nuque.
C’est intense, puissant, incroyable ; je ne pourrais pas dire combien de temps cela a duré : un baiser de mon bobrun m’arrache du présent pour m’emporter dans une dimension où plus rien n’existe, et surtout pas le temps ; je ferme les yeux et plus rien n’a de sens, à part sa proximité, tactile, olfactive, cette douceur, cette tendresse, le bonheur d’être enfin si bien avec lui. Sa présence, la seule chose dont j’ai besoin.
Lorsque nos langues se séparent, c’est sur son initiative ; déjà ses mains enserrent mon visage, son front se presse contre le mien ; je sens son souffle brûlant d’excitation sur mon nez, sur ma bouche.

J’ai envie de lui, j’ai envie de lui sauter dessus, là, tout de suite ; et le plus déroutant dans l’histoire, c’est que j’ai vraiment l’impression de ressentir chez lui un désir de même intensité que le mien ; mon désir me ravage, le sien me trouble.
Ses mains saisissent mes épaules, m’éloignent de lui ; pendant un instant, le bogoss me fixe ; je connais bien ce regard, un regard qui dégage quelque chose de sauvage, animal, dominateur, presque agressif, ce regard qui m’inspire tout simplement l’envie furieuse de me faire secouer, déchirer, défoncer, démonter la bouche et l'entrejambe, de me donner totalement à lui sans conditions, de n'être au service que de sa queue, de son orgasme, de son plaisir ; c’est une envie violente, irrépressible qui me tord les tripes.
Oui, je connais bien ce regard qui parle de ses envies de mec. Le regard qui dit « je vais te baiser ».
Pourtant, depuis quelques après-midis, il me semble que dans ce regard brun de mâle en rut s’est peu à peu glissé autre chose : je sens que, désormais, la fougue du bel animal est animée non seulement par ses besoins de mec, mais également par un désir que je lui inspire, moi, Nico ; un désir auquel il laisse libre cours, sans plus essayer de le brider, ni de le cacher.
Le beau mâle ne se contente plus de rechercher son plaisir, un plaisir qu’il pourrait trouver n’importe où ; il vient le chercher auprès de moi, encore et encore ; et il aime de plus en plus le mélanger au mien, provoquer et sentir le mien ; il vient chercher non pas un plaisir parmi tant d’autres, mais celui qui semble être le seul dont il a besoin. Avec moi.
Un instant plus tard, le bobrun dévoile toute sa maitrise de l’art de l’enlèvement du t-shirt : exercice de haute-voltige, mais dont l’exécution est parfaite lorsqu’elle se fait par un bogoss. Jérém ôte le bout de coton bleu d’un geste rapide, très mec, un geste animé par une précipitation pleine de promesses.
Je suis happé par la vision de son torse nu, assommé par tant de bogossitude.
Puis, très vite, je suis frappé par un petit détail magique : des petits poils qui commencent à repousser un peu partout sur ses pecs, sur ses abdos, des petits poils qui me captivent, m’intriguent, me touchent, m’émeuvent, tels une végétation enfin bourgeonnante dans un magnifique paysage trop bien et trop longtemps entretenu ; des petits poils qui pointent timidement le bout du nez, comme si le bogoss avait oublié de les raser ; ou, encore mieux, comme s’il n’y faisait plus cas, comme s’il avait enfin décidé d’assumer sa pilosité naturelle. Tout comme ses envies.
J’ai toujours trouvé beau et sensuel un torse couvert d’une bonne petite pilosité ; sans excès, juste ce qu’il faut. Aimer les mecs, c’est aussi aimer leurs poils. Ces poils sur le torse qui, comme la barbe sur le visage, contribuent à rendre un mec encore plus mec.
Je trouve même que j’aurais tendance à pardonner plus facilement certaines imperfections à un torse un peu velu qu’à un torse imberbe : un torse pas très musclé, ou même un peu en surpoids, sera plus agréable à mon regard avec quelques poils à caresser.
Bien sûr, le torse de mon bobrun est parfait : avec ou sans poil, sa perfection ne change guère ; un torse musclé, c’est toujours un bonheur à regarder. Mais quand même, ça me plairait grave de voir mon Jérém « au naturel ».
Je sais que mon bobrun n’est pas naturellement imberbe du torse, je sais qu’il entretient sa peau, qu’il rase. Alors, en sachant pertinemment que cette absence de poils n’est pas « d’origine », ma curiosité sensuelle m’a depuis toujours poussé à me demander quel effet ferait sa pilosité naturelle si elle avait la chance de se développer jusqu’au bout. D’autant plus que, au gré de rasages plus ou moins espacés, j’ai pu parfois guetter les débuts de repousse, voir s’esquisser la géographie de sa toison de jeune mâle : hélas, à chaque fois ses poils ont poussé juste assez pour attiser ma curiosité, mais jamais suffisamment longtemps pour assister à un développement complet ; le rasoir du bogoss, mon ennemi, m’en a toujours empêché. Est-ce que ce coup-ci j’aurai enfin la chance de contempler la pousse complète des poils de mon bobrun ?
Je me suis quand même toujours demandé ce qui poussait les mecs, les bogoss possédant cet atout incroyable d’un torse délicatement poilu, à se le raser, comme si le poil était un défaut. Autant, dans le cas d’une pilosité excessive, je comprends, mais lorsqu’elle est équilibrée, délicate, qu’elle souligne et met en valeur les lignes parfaites (ou même moins parfaites) d’un torse, pourquoi alors la faire disparaître ?
Bref : il y en a qui scrutent le ciel pour guetter des étoiles filantes, des éclipses, des aurores boréales ; mois je scrute le torse de mon beau mâle pour voir repousser ses poils bruns. Chacun son bonheur.
C’est tellement beau tout ça ; j’ai envie de lécher partout, de bouffer chaque centimètre carré de la peau de ce torse, de sentir sous ma langue le frisson de ces petits poils bruns naissants, tout mignons. J’en ai très envie, mais je ne vais pas en avoir le loisir.
Le bogoss, très excité, impatient, s’approche de moi, et c’est au tour de mon t-shirt d’être arraché ; et quand je dis « arraché », c’est sans doute ce qui serait arrivé si mes bras ne s’étaient pas levés au bon moment pour seconder la précipitation de son geste, la fougue de son élan ; putain de petit mâle qui assume ses envies brûlantes !
Le petit mâle passe ses bras sous mes épaules, glisse ses mains dans mon dos ; ses biceps se gonflent, m’attirent contre lui avec un geste rapide, chargé d’urgence sensuelle ; ses pecs rebondis et chauds se pressent contre mon torse, ses épaules rencontrent les miennes, son bassin se colle à mon bassin, me communiquant son érection au travers des multiples couches de tissu de nos shorts et de nos boxers ; son visage se pose dans le creux de mon épaule, sa langue glisse sur ma peau : c’est un bonheur indicible.
Je passe à mon tour mes mains dans son dos, je le serre très fort contre moi.
Ses petits poils qui repoussent piquent ma peau, comme de petites aiguilles, une petite douleur que j’accepte avec un plaisir intense.
Le contact avec son corps, avec sa peau chaude qui sent le gel douche et le déo de bogoss, la puissance de son étreinte, de son désir : mon cœur tape comme s’il devait bondir de ma poitrine, j’ai envie de pleurer tellement c’est bon. J’ai envie que cette étreinte ne cesse jamais.
J’ai envie de lui à m’en rendre dingue, envie de l’avoir en bouche, envie de l’avoir en moi, envie de le faire jouir encore et encore. Mais je suis tellement bien dans ses bras, contre son torse, tellement « là où j’ai besoin d’être », il ne me faut rien de plus.
Alors, tant que sa barbe continue à frotter la peau dans le creux de mon épaule, tant que ses lèvres et son nez continuent à se balader sur ma peau, je le vais le laisser faire ; tout en profitant de cet instant pour couvrir son cou de ces bisous que, désormais, je peux lui offrir sans peur de me faire jeter.
J’adore ces instants avant le début de nos ébats, ces instants où nos désirs s’enflamment, où nos excitations se mélangent, s’embrasent, réaction explosive de désirs vibrants, instants de bonheur intense suspendu au-dessus du temps lui-même.
Non, ce n’est pas moi qui va mettre fin à cet instant magique : hier, le bobrun m’a laissé aller au bout de mon kif, diriger nos plaisirs ; aujourd’hui, c’est avec un immense plaisir que je lui laisse reprendre les rênes de nos jeux sensuels ; je suis très impatient de découvrir jusqu’où son désir brûlant va pousser ses gestes, ses attitudes ; très impatient de savoir où le nouveau Jérém va nous amener.
Lorsque les bras du bogoss desserrent leur étreinte, je seconde ses mouvements. Nos corps se séparent. Je le regarde enlever son short, son boxer, ses baskets ; de gestes précipités de mec habité par l’urgence de son plaisir.
Sa nudité est l’image d’une perfection masculine ultime ; sa queue droite comme un « I » s’offre à ma bouche, à mon entrejambe ; l’une et l’autre me donnent envie d’être à lui, de me jeter sur son anatomie pour lui offrir un plaisir géant ; pourtant, c’est son sourire qui a le dernier mot pour m’avoir, là, non pas sur le plongeoir, mais dans l’entrée. Car ce putain de sourire me donne lui aussi envie de me jeter sur lui, mais pour le couvrir de bisous et de caresses.
Alors je me jette sur lui, mais d’abord et avant tout pour « dévorer » sa peau, son cou, ses pecs, son menton à grands coups de langue et de bisous.
Intense et furieux dilemme entre l’urgence et la nécessité de m’emparer sans frein et sans attendre de sa virilité conquérante, puissante et palpitante, et le plaisir de retarder l’instant de la toucher et de la faire vibrer, en continuant de la regarder, de la sentir, de ne faire que l’effleurer.
Très vite, sa main se porte sur ma braguette, empoigne ma queue par-dessus le short, amorce le mouvement de la branler ; je ne peux résister plus longtemps à la tentation de saisir sa queue à mon tour, de goûter au plaisir simple et bouleversant de l’enserrer dans les doigts, de la sentir remplir ma main, si raide, si chaude.
Je suis tellement secoué par tant de sensations que j’ai du mal à faire la part entre l’excitation pure, celle provoquée par le contact de nos corps, de nos sexes ; et l’émotion, la réaction, l’étincelle, l’incendie sensuel provoqué par la rencontre de nos envies brûlantes, explosives, par le bonheur de cette complicité qui semble gravir de nouveaux sommets, jour après jour, et nous entraîner dans un tourbillon de sensualité magique.
Mais déjà ses mains saisissent mes bras, prise puissante de mec, elles manipulent mon corps comme une brindille ; je me laisse faire, je seconde ses envies ; je me retrouve face au mur, plaqué par son torse chaud ; sa langue brûlante et humide glisse entre mes omoplates, remonte le long de mon cou, s’attarde à la base de ma nuque.
Ses mains attnt l’élastique de mon short, tentent de l’arracher vers le bas ; la ficelle est trop serrée, ça coince au niveau de mes hanches.
« Attends Jérém… ça fait mal… » je tente de calmer sa fougue.
Ses doigts fébriles se glissent à hauteur de ma braguette, effleurent ma queue raide dans sa prison de tissu, ses mains s’agitent dans la tentative de défaire la ficelle récalcitrante ; le bogoss est trop pressé, je sens qu’il galère.
« Eh, merde ! » je l’entends souffler dans mon oreille ; c’est excitant, mignon, touchant. Je tente de reculer un peu, je tente de desserrer ce plaquage très mec ; j’essaie de dégager un peu de place devant moi pour accéder à la ficelle et tenter de la défaire par moi-même. Je suis pressé de libérer mon bassin, trop impatient de découvrir son envie du jour.
Mes mains rencontrent les siennes qui, après une première résistance, leur cèdent la place. Mes doigts fébriles tentent de défaire le nœud qui est désormais très serré ; j’essaie de me concentrer, d’y aller méthodiquement.
Mais comment me concentrer, alors que le bogoss habille mon dos de son torse puissant ; alors que ses doigts, libérés de leur corvée, ont illico atterri sur mes tétons, les caressent avec ce doigté qu’il maîtrise désormais avec une redoutable perfection ; alors que sa queue, raide comme un bâton, se cale entre mes fesses, par-dessus le tissu du short et du boxer, son gland tellement gonflé que j’ai l’impression de reconnaître sa forme entre mes fesses ; oui, comment me concentrer, alors que sa langue se promène dans le creux de mon épaule, sur mon cou ; alors que ses dents mordillent ma peau, mon oreille ; alors que, débordé par ces attentats sensuels, ma volonté s’efface, ma vue se brouille, mes yeux ses ferment, mes gestes faiblissent ; alors que mon érection déforme le short, que ma mouille trempe le tissu, rendant mes doigts glissants, et l’opération d’autant plus difficile ?
« Ah, putain, Jérém, je ne vais pas y arriver… » je rigole, entre amusement et excitation extrême ; j’ai l’impression qu’il suffirait qu’il pose une main sur ma queue, même par-dessus le double tissu, qu’il me branle approximativement, pour me faire venir dans mon boxer. L’effet que ce jeune mâle a sur moi est impressionnant.
Puis, d’un coup, le bogoss se décolle de moi. Je prends une profonde respiration et je tente de revenir à moi ; je recule un peu plus, je tente de me pencher sérieusement sur le problème « ficelle » ; avec la rage d’un besoin vital, celle qui décuple nos forces, je plante mes ongles dans les fibres, et je sens enfin le nœud céder.
Je glisse mes pouces de part et d’autre de mon bassin, entre ma peau et les élastiques du short et du boxer, impatient de me débarrasser de ce double tissu qui m’a bien assez fait galérer.
Je n’aurai pas le loisir d’aller au bout de mon geste ; je sens les doigts de mon bobrun se faufiler le long de mes reins, arracher tout ce qui couvre mes fesses ; mes jambes n’ont plus qu’à se coordonner pour me débarrasser de toute entrave à la rencontre de nos plaisirs urgents.
Le bogoss me plaque à nouveau contre le mur, se colle contre moi, cale sa queue dans mon entrejambe, juste en dessous de mes couilles ; j’adore me sentir en son pouvoir, dominé par sa puissance musculaire, par sa puissance masculine, par sa puissance sexuelle. Il fait glisser sa queue entre mes fesses, il me fait languir, il m’excite ; il recommence à lécher ma peau, à mordiller mes oreilles, de plus en plus fort ; je n’en ai rien à faire des traces que ça va laisser, au contraire, j’adore me sentir marqué par la folie de son rut.
J’ai envie de l’avoir en bouche, mais j’ai aussi envie de le laisser me dominer sexuellement. Je surenchéris sur son attitude de mâle dominant ; j’ai envie de l’exciter encore et encore ; je crache dans ma main, j’enduis mon entrejambe, juste en dessus de mes bourses, pour que son manche glisse mieux ; je serre bien mes cuisses pour décupler ses sensations ; j’empoigne ses fesses musclées avec toute la puissance de mes doigts, j’attire encore plus fort son bassin contre le mien.
Bonheur extrême que de le sentir pousser un profond soupir de bien-être et de plaisir lorsque j’entreprends de seconder ses va-et-vient, lorsqu’il sent « la douceur de mes reins qui oscillent ».
Je suis dans un tel état d’excitation, je me sens comme une allumette proche d’une source de chaleur, je sais qu’il suffirait de très peu pour que tout s’embrase : et en effet, il suffit que sa main se pose sur ma queue, qu’elle commence à la branler : très vite, je sens la chaleur ultime monter dans mon bas ventre.
« Doucement, Jérém, tu vas me faire jouir… » je le préviens, voyant approcher le point de non retour.
Pour toute réponse, le bogoss se décolle de mon dos, sa main lâche ma queue juste avant que je jouisse ; ses mains empoignent mes fesses, les écartent avec fermeté ; il crache sur mon petit trou, une fois, deux fois ; ses pouces s’immiscent dans mon intimité, écartent mes chairs.
Toute ma peau est parcourue de décharges électriques, dans mon bas ventre et mon entrejambe, ça chauffe à blanc ; rien que le fait d’imaginer qu’il va me prendre, qu’il va venir en moi, qu’il veut gicler en moi, et qu’il va gicler en moi : dans ma tête c’est le black-out.
Mais avant de s’offrir mon ti trou, le bogoss prend le temps d’envoyer sa langue préparer le passage de son manche ; ses pouces écartent de plus en plus, sa langue s’insinue, je sens son souffle chaud et excité dans mon entrejambe ; mon intimité qui s’offre à lui sans pudeur, sans tabou, sans conditions, mais le beau mâle brun en prend quand même possession à sa façon.
Son entrain, sa fougue, ont encore monté d’un cran par rapport à la dernière fois ; le bogoss envoie sa langue sans tabou, il y va avec toute la puissance de son désir, de son envie.
Le bogoss se relève, il colle son bassin au mien, ses doigts guident son gland à coup sûr entre mes fesses ; le bogoss m’enfile, il vient en moi : il y va doucement, il y va comme un mâle qui sait sa proie conquise, complètement à lui, mais qu’il n’oublie pas de la respecter, tout en lui faisant sentir toute sa puissance. Sa virilité n’a plus besoin de brutalité pour s’exprimer, elle est tellement brûlante que ça en devient une évidence. Chacun de ses gestes, est incandescent de puissance virile. Son respect de moi l’est aussi.
Alors, à cet instant, plus rien n’existe, à part nos deux corps qui se font du bien, nos désirs qui se rencontrent, des plaisirs qui se partagent. Je ne sais plus où j’habite, je perds la notion du temps, de l’espace ; les seules sensations qui atteignent ma conscience sont celles qui touchent mes sens, sensations captées les yeux fermés : ses halètements de plaisir, le contact avec son corps chaud et sa langue insatiable, les coups de bélier de son bassin contre le mien, les frottements de sa queue en moi, l’odeur de sa peau, l’odeur de sa présence, délicieux mélange de déo, de transpiration, de sexe, de puissance virile, de plaisir masculin.
Un véhicule klaxonne dans la rue, à proximité, le son retentit dans l’entrée, très fort, très vif ; instinctivement, je rouvre les yeux, je tourne la tête et je me rends compte que, dans la précipitation, je n’ai pas complètement fermé la porte d’entrée ; le battant est resté juste appuyé au cadre ; le vent d’Autan le fait osciller, ce qui fait légèrement ouvrir et refermer l’entrebâillement par moments.
D’abord surpris, puis inquiet, je finis très rapidement par me dire que ce petit détail n’a aucune importance : aucune chance d’être vus depuis la rue ; au contraire, le fait d’entendre nos gémissements étouffés se mélanger aux bruits de la rue, aux voix des passants, me paraît même plutôt excitant.
Le bogoss, tout pris dans le tourbillon de son plaisir de mec, ne semble s’être rendu compte de rien ; ou alors, cela ne le dérange pas du tout. Peut-être même que, tout comme moi, ça l'excite.
En tout cas, cela ne semble le perturber le moindre du monde. Ses coups de reins sont amples, réguliers, profonds, déterminés. Sa queue coulisse, chauffe, martèle, ses couilles frappent mon entrejambe. Le bogoss prend son pied, je ressens en moi la succession des notes, sa symphonie, son crescendo de plaisir de mec. Le bogoss a envie de jouir et il s’élance dans ce but avec la détermination d’une pulsion animale. Ses mains, ses bras, ses biceps saisissent mes épaules, mes bras, mes hanches, me secouent de fond en comble ; ses mains passent sous mes aisselles, ses doigts retrouvent mes tétons, avec leur toucher magique ; sa main se pose sur ma queue, la branle lentement, m’offrant un supplément de plaisir « en pointillé » ; le meilleur des plaisirs, celui qui court après l’orgasme sans l’intention de le rattr trop vite, celui qui retarde sans cesse la jouissance, celui qui excite et qui frustre, celui qui fait perdre tout contrôle de soi.
Nos corps, nos sens se rencontrent autour de ce partage, de cette parfaite complémentarité de nos plaisirs ; il est actif, je suis passif ; je cherche à lui faire du bien ; il cherche à me faire du bien ; je me sens à lui, je le sens à moi ; il me baise et il me fait l’amour. C’est puissant.
J’ai plus que jamais envie de le sentir se décharger en moi dans un grand râle sauvage, envie d’avoir son petit jus brûlant en moi, j’ai envie de me savoir fécondé, marqué par sa semence de bogoss.
Mais il y a une autre envie qui contraste avec cette première, une envie tout aussi intense et déchirante, une envie qui n’est autre que le deuxième pilier du plaisir des garçons comme moi, ceux pour qui, plus que leur propre jouissance, compte celle de l’Autre, puisque de cette dernière découle la leur : c’est l’envie de le sentir répandre sa semence dans ma bouche, de sentir la puissance de ses jets s’abattre dans le palais, couler sur la langue, se perdre dans ma gorge, son goût de mec s’installer et persister dans mon palais.
Un beau mec nous fait le cadeau de nous laisser accéder à son plaisir, de nous permettre d’être le maître et/ou l’objet de sa jouissance ; parfois même, la situation, la chance nous sourit au point de nous donner l’occasion de partager son plaisir sans se soucier des précautions qui, en nous privant du contact avec sa semence, nous ôtent tout un pan de notre plaisir ; des précautions pourtant obligatoires, j’ai nommé la capote, lorsque on ne connaît pas assez le garçon en question pour pouvoir lui faire confiance.
Mais quand on est en confiance comme je le suis avec mon bobrun, comment choisir entre l’envie de recevoir sa semence dans mes entrailles et celle de la sentir venir dans ma bouche ? Ainsi, à chaque rencontre sexuelle avec mon bobrun, une intense jouissance et une frustration tout aussi extrême m’attendent.
Bien sûr, il y a aura d’autres jouissances, cet après-midi même, je l’espère, j’en suis même certain ; bien sûr, je pourrai rattr cette frustration ; mais chacune des attentes de son plaisir est unique, elle m’accapare totalement, comme si c’était à la fois la première et la dernière.
Pourtant, aujourd’hui, et malgré le bonheur de le sentir coulisser en moi, je me sens assailli par une envie irrépressible de l’avoir en bouche ; d’autant plus que, de kif en kif, ça fait deux jours que je n’ai pas eu ce bonheur ; c'est-à-dire, bien trop longtemps. Putain… j’ai envie de le sucer, de goûter à son jus de mâle !
Mais comment me soustraire aux coups de reins de ce jeune mâle vibrant de désir et visant tout droit son orgasme ? Comment m’arracher au contact avec ces mains qui saisissent mes épaules, cherchent appui, dominent, caressent ? Comment mettre fin au contact avec son front humide et chaud qui se frotte contre la base de ma nuque, à la caresse de son souffle chaud sur mon cou ?
Non, je ne peux pas me soustraire à la saillie de mon bobrun ; et encore moins à une telle saillie, à la fois si virile et si douce. Je ne peux pas interrompre son plaisir ; car je n’ai pas la force non plus d’interrompre le mien. Il ne me reste qu’à prendre mon plaisir (et ma frustration) en patience. Problèmes de riche.
À moins que ce ne soit lui-même qui vient à proposer un changement de cap.
« Tu veux que je te gicle où ? » je l’entends me demander.
J’ai envie de pleurer tant cette petite phrase résonne en moi comme la plus belle preuve du changement profond de mon beau mâle.
« J’ai trop envie de t’avoir en bouche… » je saisis l’occasion.
A l’instant où sa queue quitte mon entrejambe, je me sens délaissé, frustré. Mais une belle « consolation » m’attend. Le beau mâle brun me retourne, ses gestes me font mettre à genoux, des gestes faits de détermination et de douceur. Je capte au passage son beau regard brun excité : c’est magique de voir cet emportement, cette fougue dans son regard.
Me voilà à genoux devant son sexe tendu ; je le saisis par les hanches, je le colle au mur ; je le prends en bouche, je l’avale jusqu’à la garde ; je commence à le pomper vigoureusement, j’ai envie de le faire jouir vite.
Sa main se pose sur mon cou ; d’abord lourde, imprimant un mouvement de va-et-vient, faisant opposition à quelques coups de bassin destinés à envoyer son gland chatouiller l’entrée de ma gorge ; puis, très rapidement, son attitude change radicalement, se transforme en caresse ; caresse sensuelle, caresse à deux mains, caresse insistante, complice, fébrile ; caresse qui se propage à ma nuque, à mes épaules, mes tétons, mon dos.
Mais alors que j’attends impatiemment la venue de ses giclées puissantes, ses mains se glissent sous mes aisselles, imprimant un mouvement vers le haut, m’invitant à me relever. Me voilà à nouveau face à mon bobrun, face à son beau regard de plus en plus excité, son souffle de plus en plus chaud et haletant sur ma peau.
À nouveau le bogoss colle son torse au mien, son bassin au mien, sa queue à la mienne, enfonce son visage dans le creux de mon épaule ; ivre de bonheur, j’entreprends de pincer ses deux beaux boutons de mecs doux et saillants.
Un instant plus tard, le bogoss recommence à me branler ; puis, il penche son buste ; pendant de longs instants, sa langue se balade nerveusement entre mes pecs, autour de mes tétons. Puis, elle descend, approche de mon nombril. Je frissonne, je gémis.
Le bogoss se relève, le bout de sa langue pincé entre ses lèvres, le regard en équilibre instable et brûlant entre excitation et hésitation, comme possédé et troublé par son propre désir ; comme s’il cherchait dans mes yeux le courage, le sens et la raison pour faire tomber l’une de ses dernières barrières.
Je me demande si…
Les va-et-vient de sa main sur ma queue augmentent encore en intensité. Débordé par le plaisir, je ferme les yeux. Un nouveau frisson géant s’empare alors de mon corps ; sa langue est de retour autour de mes tétons ; très vite, elle redescend vers mon nombril ; elle s’y attarde, comme si elle hésitait à descendre encore.
Je me demande si… mais non…
Je rouvre les yeux, je regarde le bogoss à moitié accroupi, le visage à hauteur de mon nombril, sa bouche à quelques centimètres à peine de sa main et de ma queue ; je regarde son beau brushing brun et dense et j’ai l’impression qu’il est en train de descendre encore, tout doucement.
Je n’arrive pas à réaliser ce qui est en train de se passer. Mais… est-ce qu’il a vraiment envie de me… non, ce n’est pas possible, je n’arrive même pas à formuler la question dans mon esprit.
Sa main sur ma queue, sa prise ferme, douce, chaude ; ses va-et-vient délicieux ; le contact de sa langue fébrile sur ma peau ; le bogoss semble se donner à fond pour provoquer en moi une excitation proportionnelle à la sienne ; je ne sais pas jusqu’où il a envie d’aller, jusqu’où il a envie d’approfondir la connaissance de mon anatomie ; mais au point d’excitation où je me trouve, je décide de le laisser faire, de me laisser faire ; de toute façon, je n’ai plus le choix ; je viens de franchir le seuil au delà duquel le plaisir prend le pas sur la raison.
Le moment est magique, le temps suspendu à l’envie du bogoss qui semble se révéler assez clairement, suspendu à sa capacité à l’assumer ou pas.
Sa main ralentit ses va-et-vient sur ma queue, son souffle chatouille la peau hypersensible de mon gland : je me dis qu’il a envie de ça, et que je m’apprête à découvrir un nouvel univers sensuel avec mon bobrun ; est-ce qu’il va le regretter ensuite, je ne le sais pas ; et puis je m’en fiche : le bogoss y va de son plein gré, mon corps réclame son plaisir et il n’y a rien de mal à découvrir et à laisser découvrir l’autre côté du plaisir masculin.
Hélas, un moment magique est un moment fragile ; le moindre grain de sable dans les rouages suffit à bloquer cette mécanique complexe, encore en phase « d’expérimentation » qui plus est.
Une voix dans la rue, puis une autre, les deux très proches de la porte d’entrée ; deux personnes viennent de se croiser, elles ont l’air de se connaître, elles entament une conversation. Elles ont dû s’arrêter vraiment à proximité, à deux mètres à peine, leur conversation est bien perceptible, on dirait qu’elles sont dans l’entrée avec nous. Soudainement, dans ma tête, souvenir de la voisine de Jérém débarquant dans l’entrée de la rue de la Colombette pendant que je suçais mon bobrun ; j’imagine que dans sa tête le même souvenir doit faire surface.
Cela suffit à couper net son élan. Le bogoss se relève soudainement, il claque la porte, me retourne et il enfonce sa queue entre mes fesses. Il recommence à me pilonner avec des coups de reins amples et lents ; excitation extrême, la mienne ; excitation, la sienne qui amène ses lèvres et sa langue à flâner sur ma peau, sa bouche à titiller, à mordiller mes oreilles de façon insistante.
Très vite, la base de ma nuque, mes cheveux à proximité, mes oreilles sont humides, puis chauds, mouillés de son écume de mâle en rut ; la peau de mon cou et mes oreilles demandent et redemandent de ce contact, de ces pincements, de cette humeur de mec qui me fait sentir tellement à lui. Je mouille de plus en plus, je mouille à en faire couler ma queue.
« C’est trop bon, Jérém ! » je ne peux m’empêcher de lui annoncer, au sommet de l’excitation.
« Putain ce petit cul… » je l’entends lâcher à son tour.
« Tu l’aimes mon petit cul ? ».
« Ah, putain, qu’est ce qu’on y est bien dedans… ».
« Il est tout à toi, il n’y a que toi qui a le droit d’y être bien dedans… ».
Je suis au sommet de mon excitation, et mes mots visent avant tout à flatter son ego de mâle. Mais c’est aussi une façon de lui dire que je n’ai envie que de lui, que je n’ai jamais eu envie que de lui ; que même les quelques fois où j’ai couché avec d’autres gars, parce que lui-même m’y a entrainé ou bien parce qu’il m’avait blessé et j’avais eu besoin de réconfort, je n’ai jamais eu vraiment envie que de lui ; c’est aussi ma façon de lui dire que désormais, le nouvel Jérém peut compter sur ma fidélité la plus totale ; une façon de mettre le sujet fidélité, fidélité réciproque, sur la table.
« Ah, putain que c’est bon… » souffle le bogoss.
« Qu’est-ce qu’elle est bonne ta queue… tu prends ton pied là ? ».
« Grave… ton petit cul est fait pour se faire tringler… ».
Je trouve extrêmement excitant que mon bobrun, le bel étalon à poil très brun utilise ce mot que j’ai entendu quelques heures plus tôt de la bouche du jeune loup à poil doré ; décidemment, bomâle baiseur est un destin, avec des codes expressifs universels.
D’autant plus que l’expression « tringler » contient juste ce qu’il faut de vulgarité et de « crudité » pour être furieusement excitant, d’autant plus quand c’est dit par un bomâle en plein acte qui plus est.
« T’as envie de gicler dans mon ti cul ? ».
« Ah, putain, que oui… ».
Débordé par le plaisir de me faire défoncer par mon beau mâle brun, je ne trouve plus rien à opposer à sa jouissance si proche, quelle qu’elle soit ; tout ce qui compte à mes yeux, à mes sens, c’est de le sentir jouir. Dans ma bouche, dans mon ti cul, ça n’a plus d’importance.
« T’as envie de je te remplisse ? » il revient à la charge un instant plus tard.
Le fait d’entendre sa question, de me voir offrir le choix, réveille violemment cette envie qui me ravage depuis le début. C’est une envie complètement déraisonnable, irrépressible.
« J’en ai trop envie… mais j’ai aussi envie de… » j’essaie de lui répondre. Oui, celle de l’avoir en bouche est une envie déchirante ; une envie que, pourtant, je ne suis plus à temps pour exprimer. J’essaie de me retenir mais je n’ai plus le pouvoir de décider quoi que ce soit, mon bas ventre s’embrase définitivement.
« Tu prends ton pied ? » fait Jérém, alors que je me sens perdre pied.
Et là, je m’entends lui annoncer, la voix complètement éteinte, écrasée par la puissance de l’orgasme qui me secoue déjà :
« Tu vas me faire jouir, Jérém… ».
Pour toute réponse, le bogoss continue à me pilonner, à me branler, à caresser d’un téton à l’autre ; un instant plus tard, je jouis dans un grand râle, tout mon corps secoué par l’immense vague de plaisir causée et offerte par la puissance sexuelle de mon bobrun.
Mon plaisir vient tout juste de s’éteindre, les coups de reins du bogoss ralentissent, s’arrêtent ; ses mains se posent mes hanches, je sens sa queue reculer, comme pour sortir de moi. Je viens tout juste de jouir, pourtant je suis toujours aussi excité, je veux sentir mon bobrun jouir.
« Vas-y ne t’arrête pas… vas-y, jouis… ».
Mais le bogoss a d’autres projets : il sort de moi, il me retourne, me fait mettre à genoux en douceur ; il fait glisser sa queue entre mes lèvres une fois, deux fois, quelques fois, en profondeur mais toujours en douceur ; un instant plus tard, il remplit ma bouche de sa semence.
Ses traits sont puissants, copieux, nombreux, bien chauds, épais, plutôt corsés, un peu salés ; c’est un goût très mâle qui accapare toute la palette gustative de mon palais et de ma langue, un goût qui se répand dans ma bouche comme une épice, qui remonte jusqu’à mon nez ; boisson divine qui chauffe ma gorge et tout mon corps ; suprême délice qui me fait du bien, qui excite et réconforte, qui parle de la jouissance de mon homme et de son apaisement sensuel à venir. Il n’y a pas meilleure boisson, pas saveur plus délicieuse, que celle de la semence du garçon qu’on aime. Même après avoir déjà joui. Le jus du garçon qu’on aime se boit sans soif.
Ses giclées viennent de se tarir mais je ne me lasse pas de me trouver à genoux devant sa puissance de mec, d’astiquer sa queue pour rechercher la moindre trace de cette saveur intense de liqueur d’homme, de ce cadeau de mâle qui me rend heureux ; et, surtout, je ne me lasse pas de ces caresses que ses mains continuent de poser sur ma nuque, même après son orgasme : ces caresses que déjà le bogoss posait tendrement sur ma nuque pendant qu’il giclait dans ma bouche.
Définitivement, mon Jérém ce n'est plus seulement mon beau mâle brun, c'est désormais un sacré bonhomme. Et dans le mot « bonhomme », il y a « homme ».
Un instant plus tard, il m’att par les épaules, me fait relever, me retourne à nouveau ; ses mouvements sont rapides, déterminés, sans hésitation ; il enfonce son pieu de chair brûlant de sa jouissance entre mes fesses, il colle ses pecs contre mon dos et il recommence à me branler.
Je viens de gicler mais je gicle à nouveau, ivre de son jus de petit mec pétillant partout dans ma bouche, ma gorge, mon nez ; je gicle encore plus fort : la deuxième secousse de plaisir, lorsqu’elle arrive si rapprochée de la première, est toujours d’une intensité décuplée ; d’autant plus lorsqu’elle arrive alors que je suis envahi par sa queue, sa présence en moi m’offrant des sensations incroyables au gré des contractions de ma rondelle.
Le bonheur sensuel qui enflamme mon corps est délirant ; je me sens chaud, incandescent, ivre, fou de plaisir ; mes muscles sont parcourus par une sorte de bien-être d’une douceur infinie. Le bogoss se déboîte de moi ; je me retourne instantanément, je le prends dans mes bras, je le couvre de bisous, je suis fou.
Nos corps sont brûlants, trempés de sueur, vibrants de plaisir, nos respirations haletantes. Je viens de jouir deux fois en l’espace de quelques minutes ; et alors que mon ventre et mon entrejambe sont toujours parcourus par la vibration et par la chaleur incandescente de la jouissance, sorte de puissance ravageuse, je sens peu à peu une douce fatigue s’emparer de mon corps, engourdir mes membres, vriller mes neurones.
« J’ai envie de m’allonger un peu… » j’entends mon beau mâle brun me chuchoter à l’oreille, exprimant ainsi celle qui est également mon envie. Et si nos envies sont si semblables à cet instant précis, j’aime penser que c’est parce que nos corps nous apportent les mêmes sensations ; j’aime penser que, tout comme moi, mon bobrun ressent la boule chaude au fond de son ventre, que ses poumons lui demandent des respirations profondes, chaque inspiration et expiration lui rappelant sa jouissance, alors qu’une douce torpeur est en train de s’emparer de son corps sculpté, que toute sa puissance musculaire est momentanément terrassée par une jouissance qui l’a mis KO, comme elle m’a mis KO.
Câlin sur le lit en vue, je pleure de bonheur à l’intérieur. J’arrive à trouver le courage de décoller mon torse du sien, d’arracher mes lèvres de sa peau. Je croise son regard brun ; ce mec est tellement beau ; et il l’est encore plus depuis que son regard et son attitude après le sexe ne sont plus celles d’un mec qui, au fond de lui, derrière sa fierté de macho, regrette déjà le plaisir qu’il vient de prendre.
Oui, mon Jérém est encore plus beau depuis que son regard après l’amour est celui d’un mec qui assume ce qui vient de se passer ; un garçon heureux, qui ressent enfin le bonheur d’être en accord avec lui-même.
Le bonheur c’est quand ce qu’on dit, ce qu’on pense et ce qu’on fait, c’est la même chose, quand nos actes sont en accord avec le plus profond de nous même ; Jérém assume de plus en plus ses envies ; et même si nous n’en sommes toujours pas au stade de mettre des mots sur ce qui se passe entre nous depuis une semaine, je me dis que nous sommes bien engagés sur la route du bonheur. Tant de verrous semblent avoir sauté dans sa tête, en si peu de temps !
« Vas-y monte… » je suis heureux de lui répondre ; tout comme je le suis d’enchaîner « tu veux boire quelque chose ? ».
Ou de l’entendre me répondre :
« Un truc frais… s’il te plaît… ».
Le bogoss ramasse ses affaires et monte les escaliers, à poil. C’est beau.
Seul dans ma cuisine, je prends quelques secondes pour savourer le bonheur qui est le mien à cet instant précis. Notre complicité grandit et elle déborde au-delà du domaine sexuel et même sensuel ; nous sommes amants, et nous devenons potes ; nous sommes de plus en plus à l’aise, l’un envers l’autre, dans les gestes, les mots, les regards, les sourires.
Je suis tellement content d’avoir résisté aux « avances », plutôt des provocations en réalité, de Julien. Il ne se serait rien passé, car le jeune loup à poil doré voulait juste s’amuser, me chauffer : ce n’était qu’un jeu pour lui… enfin, je pense… comment être sûr après tout, de que voulait vraiment Julien ? Quoi qu’il en soit, je m’en voudrais de ne pas avoir dit non, de m’être laissé entraîner, d’avoir été faible face au charme ravageur d’un autre bogoss que mon Jérém, l’homme de ma vie, celui qui m’apporte le seul bonheur dont j’ai vraiment besoin.
Je savoure le geste d’ouvrir le frigo, sensation de fraîcheur sur ma peau qui fait du bien, frissons des sens qui me fait sentir tellement vivant ; je savoure le geste d’attr une bière, de prendre le chemin de ma chambre pour la lui apporter. Mon beau mâle brun s’est dépensé pour nous faire plaisir et il mérite du réconfort, avant de reprendre son taf : il est bien normal que je m’occupe de lui.
Je monte les escaliers quatre à quatre, impatient de le retrouver, de le regarder boire sa bière au goulot, fumer sa cigarette à la fenêtre, de gestes bien virils. La porte de ma chambre est entrouverte. Je n’arrive pas à croire que Jérém soit là, sur mon lit.
J’entre dans la chambre, plongée dans la pénombre : mon bobrun est bien là, la cigarette à la main, le briquet dans l’autre ; mais il n’est pas à la fenêtre, il n’est pas en train de fumer tout court : le bogoss est allongé sur mon lit, déjà assoupi. Il était tellement fatigué qu’il n’a pas pu atteindre la fenêtre, que l’appel du matelas a été plus fort que celui de la cigarette. C’est trop mignon.
Avec sa chaînette abandonnée à l’entrée de la vallée de ses pecs, cette vallée enfin peuplée par une pilosité (re)naissante ; avec son torse puissant, bercé par sa respiration apaisée ; avec ses tatouages, notamment le dernier, ce motif tribal qui part de son oreille, descend le long de son cou, glisse sur son épaule et descend le long de son biceps : sa nudité est d’une beauté aveuglante, à donner envie de pleurer.
J’ai envie de tout avec lui, de recommencer à faire l’amour, de partager une bière, de parler ; mais je décide de le laisser dormir, il en a besoin, et il est si beau quand il fait dodo.
Je sens la fatigue et le bonheur de mon corps et de mon esprit s’unir et se présenter à moi dans une seule et unique envie ; celle de le prendre doucement dans mes bras.
Je pose nos bières sur mon bureau et je m’allonge sur le lit à côté de lui ; je me tourne sur le flanc, calé contre son biceps, je pose mon visage sur son épaule. J’ai envie de m’abandonner contre lui, de tenir mon bobrun dans les bras, mais j’ai peur de m’assoupir à nouveau. Si seulement je savais à quelle heure il reprend son taf… j’ai tellement envie de m’assoupir en le serrant dans les bras.
Mais je dois veiller sur son sommeil : je vais le laisser dormir pendant une demi-heure, puis je vais le réveiller ; je ne peux pas le mettre encore en retard, il serait véner : je programme le réveil pour 17h30.
J’ai tout juste le temps de me caler contre lui que le bogoss émerge en sursaut, comme s’il se sentait entravé et qu’il voulait se dégager. Très vite, il se rend compte qu’il est en sécurité, qu’il est bien, dans mes bras ; il s’inquiète pour autre chose, il balance, la voix lente, pâteuse :
« Je ne dois pas dormir, je vais encore être en retard… ».
« Tu reprends à quelle heure ? » je lui chuchote doucement.
« 18 heures, je crois… » je l’entends marmonner.
« Dors tranquille, Jérém… j’ai mis un réveil ce coup-ci… » je le rassure.
« Ok » fait le bogoss, en replongeant aussitôt dans ce sommeil que son corps lui demande avec insistance ; en s’endormant, mon bobrun se tourne sur le flanc, comme une invitation à le serrer contre moi. Je ne me fais pas prier, mes bras l’enlacent, je cale mon corps contre le sien. À cet instant précis, je suis le gars le plus heureux de l’univers.
Le vent d’Autan fait bouger le rideau, mouvement régulier qui fait varier la luminosité dans la chambre, passant du plein jour à la pénombre ; les rafales soulagent la chaleur de la pièce, caressent nos corps enlacés.
Je ferme les yeux et j’écoute la symphonie de mon bonheur : le bruit du rideau caressé par le vent ; le bruit de la respiration apaisée de mon bobrun ; les battements de son cœur ; les bruits de la circulation dans la rue qui remontent comme amortis, lointains ; j’écoute la mélodie de l’après-midi d’été, je l’écoute en train d’avancer, tout comme mon bonheur avec mon bobrun. Ça avance, et ça avance bien.
Mon Jérém dans les bras, je m’enivre de la douceur tiède, parfumée et rassurante de sa peau : ainsi, plongé dans cet univers de bonheur masculin, je m’assoupis à mon tour.
J’émerge bien avant le réveil ; il n’est que 17h10, je me réveille sur le dos ; tout comme le bogoss, à nouveau allongé sur le dos, magnifique dans sa nudité parfaite ; nos épaules, nos bras se touchent, le dos de nos mains aussi ; nos doigts, comme entrelacés.
Ce contact est si doux, si agréable, si émouvant : je me demande comment cela est arrivé, pendant le sommeil ; les doigts de qui ont cherché ceux de l’autre, qui s’est laissé faire ? J’ai envie de profiter encore et encore de ce contact que je voudrais pouvoir partager avec lui plus souvent, et surtout pas qu’à cause d’un « accident de sommeil ».
Je le regarde dormir, apaisé, repu, sa respiration calme, ses poils qui repoussent sur son torse finement ciselé, si mignons, si sexy, si tentants, si prometteurs d’un nouveau Jérém qui assume, ses poils et ses envies avec moi.
Le bogoss émerge à son tour de son sommeil, toujours en sursaut : il est inquiet, il me demande l’heure ; je lui donne, il replonge aussitôt ; et c’est lui, geste volontaire ou pas, qui retire ses doigts de l’étreinte avec les miens.
Le contact rompu, mon excitation prend le dessus : la bouche toujours habitée par ce délicieux arrière goût de semence de bogoss, je bande à nouveau, mon corps vibre d’envie de nouvelles délices sensuelles.
Je regarde sa queue, cette queue qui m’apporte tant de plaisir : qu’est-ce qu’elle est belle, même au repos ; et ses couilles, bien rebondies, toujours bien pleines, ces couilles que je sais douces, odorantes, bien chaudes ; je les regarde et je suis saisi par l’envie de passer ma langue dessus.
Et si… et si, au lieu d’attendre la sonnerie du radio réveil, je me lançais à le réveiller tout en douceur ? En lui léchant les couilles par exemple, en assouvissant cette envie qui ravage mes entrailles, juste avant de remonter le long de sa queue et de lui offrir la plus douce des pipes ? Je suis sûr que mon bobrun apprécierait mieux ce genre de réveil que celui d’une sonnerie pétaradante. Pipe au réveil, et chaque jour trouve son soleil.
Je glisse vers le fond du lit, tout doucement, je me faufile entre ses cuisses musclées. J’approche mon visage de ses couilles et je suis frappé par l’intense bouquet d’odeurs qui s’en dégagent ; odeur de jouissance, de puissance sexuelle masculine, odeur chaude, intense, odeur qui est promesse de nouveaux bonheurs sensuels, odeur de bonheur. Délicieuse odeur de queue. Le plus puissant des stimulants sexuels. Odeur qui réveille mon désir, mon plaisir. Odeur aux effets euphorisants, odeur envoutante, entêtante, capiteuse, addictive. Odeur familière, celle de l’entrejambe de mon bobrun. Odeur qui me rassure, odeur qui me fait sentir bien.
Je pose ma langue sur ses bourses, le bogoss frémit illico ; je goute à la saveur douce de cette peau fine, je suis tout doucement le rebondi de ses œufs de mec, je laisse glisser ma langue entre, j’arrive jusqu’au creux à la naissance de sa queue ; mes doigts s’enivrent de la douceur à la fois apaisante et excitante des petits poils au dessus et autour le la base de sa queue.
Qu’est-ce que c’est bien fait, agréable à regarder, à toucher, à lécher, l’anatomie, le sexe d’un garçon ; et quand en plus il s’agit du garçon qu’on aime, une magie insaisissable s’ajoute à la beauté pure, au désir, rendant la vision et le contact presque insoutenables.
J’ai à nouveau envie de le prendre en bouche, mais je résiste, j’ai envie de lui lécher les couilles encore et encore. Alors je lèche, encore et encore, insatiable. Au gré de mes caresses humides, je sens mon bobrun émerger petit à petit, je sens sa respiration changer, ses membres se désengourdir dans des petits mouvements lents provoqués par les petites décharges de plaisir que le contact de ma langue lui procure.
Je remonte le long de sa queue encore mi-molle, j’avale son gland, je le caresse avec ma langue, avec douceur, tout en tripotant son manche avec mes doigts.
Soudainement, le bogoss contracte ses abdos et relève le dos.
« Tu fais quoi ? ».
« Tu veux pas ? ».
« Il est quelle heure ? ».
Il est vraiment inquiet d’être à nouveau en retard. Je ne lui ai même pas demandé s’il s’était fait engueuler la veille à cause de la sieste de laquelle je ne l’ai pas réveillé à temps. Il faudra que je pense à lui demander. En tout cas, aujourd’hui ça ne va pas être le cas. J’ai décidé de le réveiller en lui offrant une dernière gâterie, avant qu’il ne reparte pour son taf en temps et en heure.
« Tout juste cinq heures… » je m’arrange à peine avec la réalité « t’as le temps… ».
Rassuré, le bogoss s’allonge à nouveau, ou plutôt, il laisse tomber lourdement le dos sur le matelas.
Je reprends mes caresses sur sa queue et je me lance dans une pipe toute douce. Petit à petit sa queue retrouve des couleurs, de la raideur. Petit à petit, sa respiration à s’emballe, signe que le bogoss passe de la torpeur au plaisir, un plaisir auquel il ne dit pas non.
Je le pompe tout doucement, je ne veux pas le faire jouir trop vite ; j’ai envie de le faire languir, retardant sa jouissance, tout en lui faisant apprécier l’attente, la frustration ; j’ai envie de l’amener sur une falaise plongeante un océan de plaisir intense, un plaisir qui l’appelle, qui le happe, mais duquel je le retiens, envie de les sentir déchiré entre l’envie de jouir au plus vite et cette attente prometteuse d’un plaisir d’autant plus intense que l’attente est longue.
Ses doigts frôlent la base de ma nuque ; est-ce que sa main va s’y poser pour diriger, maintenir contraindre, exciter, baiser ? Ou bien, est-ce qu’elle va caresser, encourager, rassurer, émouvoir, bouleverser ?
Elle s’y pose doucement, à plat, immobile ; très vite, la chaleur de sa paume irradie sur ma peau, sensation de bonheur. Je pense que le bogoss est toujours en train d’émerger et qu’il a besoin d’un petit moment pour recouvrir ses esprits et ses gestes sensuels. En attendant les intentions de sa main, comme pour les appeler et les encourager, je continue à le sucer avec entrain.
Sa queue est désormais bien droite, elle me remplit la bouche, elle me remplit de bonheur ; bientôt elle me remplira à nouveau la bouche de bonnes giclées chaudes. Tout doucement, ses doigts commencent à s’animer, à remuer sur ma peau, à m’apporter la réponse à ma question au sujet de leurs intentions.
Très vite, sa main est rejointe par la deuxième ; ensemble, de concert, elles voyagent, caressent, câlinent : ma nuque, mes cheveux, mes épaules, mes bras, mes tétons. Ce contact changeant, multiple, m’apporte de l’excitation et de la complicité sensuelle avec mon bobrun ; il encourage, amplifie, fait exploser mon envie de lui faire plaisir.
Et tant pis pour mon envie de l’amener au bord de la jouissance et de l’y maintenir longtemps, de le faire languir, de jouer avec son plaisir de mec : lorsque ses doigts caressent mes tétons avec ce toucher magique, la seule envie qui envahit mon cerveau défoncé par le plaisir des sens, c’est de le faire jouir au plus vite, de sentir à nouveau ma bouche remplie par son petit jus chaud et épais de bogoss, de sentir les giclées de son plaisir.
C’est à ce moment que le radio réveil se met en route ; une chanson chatouille mes oreilles avec son rythme entraînant et ses mots si justes :
… n’a jamais été seul/Au moins une fois dans sa vie
Peut-il seulement aimer/Peut-il aimer jamais
(…)
Tant de fois j'ai été/Jusqu'au bout de mes rêves
Que je continuerai/Jusqu'à ce que j'en crève
Que je continu…
J’adore cette chanson, ses notes s’insinuent dans ma tête, caressent mon esprit pendant que je continue à faire du bien à mon bobrun. Alors, quand Jérém se contorsionne pour éteindre le radio réveil, c’est un peu une jouissance orgasme sonore ratée pour mes oreilles.
Privé du plaisir de la musique, il ne me reste que celui de faire du bien à mon bobrun. Je le pompe de plus en plus vite, je veux le faire jouir, j’ai envie de le sentir jouir, j’en ai besoin.
Mais le bogoss a d’autres projets, et c’est un pur bonheur de me laisser faire ; j’adore quand il prend l’initiative, quand ses plans de jouissance sont différents des miens et que des surprises sensuelles s’offrent à moi au gré de ses envies qu’il sait imposer.
Ainsi, alors que je me crois lancé dans celle que je pense être la dernière ligne droite vers son orgasme, ses mains m’attnt, me font remonter le long de son torse ; je me retrouve complètement allongé sur lui, de tout mon poids, torse contre torse, queue contre queue, couilles contre couilles, désir contre désir, mon visage enfoncé dans le creux de son épaule.
Ses bras m’enserrent, m’attirent, me collent contre lui, à nouveau ses petits poils naissants piquent ma peau, comme de petites aiguilles, une petite douleur que je recherche désormais avec un désir intense, qui se transforme en plaisir intense.
Ses mains glissent le long de mon dos, descendent jusqu’à mes reins, caressent, pelotent, pétrissent mes fesses : de quoi a-t-il envie le bogoss ? Est-ce qu’il attend que je m’empale sur sa queue raide et que, à la force de mes cuisses, j’appelle son jus prêt à m’envahir les entrailles ?
Une fois encore, le bobrun va me surprendre : sa main se faufile entre nos torses, ses doigts effleurent ma queue ; instinctivement, je cambre légèrement les reins, offrant un peu de place pour faciliter le mouvement de sa main.
Et là, sa main saisit ma queue, mais pas que ma queue ; dans sa prise, il tient nos deux bites raides. Sensation inédite, délirante. Le contact avec sa puissance mâle, gland contre gland, couilles contre couilles ; la prise ferme et chaude de ses doigts, enserrant nos deux plaisirs en une seule étreinte.
Sa main commence à branler lentement nos deux queues réunies, très vite je savoure les mille nuances d’un plaisir inconnu qui s’offre à moi, qui me déborde. Très vite, je réalise à quel point tout ce plaisir est explosif ; je réalise que si je ne fais pas attention, je vais très rapidement perdre pied, mon plaisir va décoller, exploser une nouvelle fois.
J’essaie de faire attention, j’essaie de me retenir ; cela ne sert à rien, le plaisir est si intense que sans même s’en rendre compte, je perds le contrôle de mon corps ; la puissance de la montée de mon plaisir dépasse et déborde l’énergie que je suis capable de mobiliser pour lui résister.
Je ne sais pas où en est mon bobrun, mais moi je sens que je vais encore jouir, là, tout de suite. Je n’ai jamais autant joui, en si peu de temps. Putain de bobrun !
« Je vais encore jouir… » je m’entends lui annoncer sur un ton monocorde, presque résigné, l’attitude de celui qui va déposer des armes, lever de dau blanc, comme en admettant ma défaite, la défaite de la maîtrise de mon corps face au plaisir qu’il m’offre, m’impose, qui me déborde.
Sans faire cas de mes mots, ou bien encouragé par les mêmes, le bogoss continue dans sa lancée ; sa main accélère même le mouvement de va-et-vient, sa prise se fait encore plus puissante : il veut me faire jouir.
Alors je vais jouir, car j’en ai très envie ; jouir avec ma queue, plaisir que je redécouvre ; jouir de la plus belle des jouissances, celle qui vient grâce aux gestes de mon bobrun, à son envie manifeste de me faire jouir : je ne peux pas imaginer bonheur plus immense.
Ma jouissance dégage une énergie encore plus intense que la précédente : c’est une jouissance qui monte, monte, monte, m’envahit, semble devoir terrasser mon corps tout entier ; une jouissance qui s’amorce, reste suspendue, comme si elle cherchait à rassembler les dernières énergies de mon corps pour exploser ; une jouissance qui prend naissance dans mon ventre en feu, qui se propage à mon anus, remonte à la base de mes couilles, comme une explosion souterraine, un séisme musculaire tellement intense que j’ai l’impression que quelque chose va se déchirer dans mes chairs ; une jouissance si intense qui, pour un peu, en deviendrait réellement douloureuse ; jouissance qui dure anormalement longtemps, intensément longtemps, mon esprit entièrement happé dans une déflagration de plaisir insoutenable, suspendu à la délivrance du premier jet.
Réelle délivrance, lorsque je sens enfin mes giclées décoller, tremper nos glands enlacés, effleurer mon torse, avant de retomber sur le sien ; un peu de ma jouissance atterrit entre ses pecs, effleurant sa chaînette ; le bogoss relève le menton pour protéger son visage.
Le passage de ma jouissance me laisse carrément assommé, les sens bouleversés, le ventre en feu, le cerveau vrillé. Sa main n’a pas cessé pour autant ses va-et-vient sur nos deux queues : un instant plus tard, je sens le manche de mon beau mâle vibrer sous le passage de son jus qui se presse pour gicler ; ses giclées sont puissantes, copieuses, la plupart effleurent à leur tour ma peau avant de retomber sur son torse. Ainsi, sa jouissance s’enchaîne à la mienne, son sperme se mélange au mien, sur nos queues, sur la peau de son torse sculpté.
Ses jets viennent tout juste de se terminer et une nouvelle surprise m’attend : alors que je tente de trouver les forces pour me relever et lui passer de quoi s’essuyer, ses mains me retiennent, m’attirent carrément contre lui, comme s’il s’en foutait que son torse soit trempé de nos jus mélangés ; sensation chaude et humide, qui me ferait presque oublier le contact avec ses poils qui repoussent ; ses mains m’enlacent, m’enserrent, me câlinent le dos, les épaules, la nuque ; elles caressent ; et surtout, elles me caressent après l’amour.
Je passe à mon tour mes mains derrière son dos, je le serre contre moi ; je couvre son cou de bisous, avant de m’abandonner de tout mon poids sur son corps, avant de me perdre dans ce bonheur masculin parfait.
Nous restons ainsi, l’un contre l’autre, nos corps enlacés, vidés, vibrants de l’écho de nos plaisirs respectifs qui ne semblent faire qu’un ; nos respirations, nos pulsations cardiaques se mélangent, fusionnent.
Mais ce qui me fait carrément délirer, c’est que non seulement nos pulsations cardiaques semblent taper à l’unisson ; mais qu’aussi les Battements de nos Cœurs semblent enfin vibrer sur une fréquence de plus en plus proche. Bonheur infini, indicible.
Je reste ainsi, abandonné sur lui, pendant un bon moment, jusqu’à ce que son étreinte se desserre. Je pose quelques bisous sur son cou, sa mâchoire, un dernier bisou sur ses lèvres, et je me relève. Son torse magnifique est complètement trempé, brillant de nos jus. C’est beau, et c’est incroyable : qu’il accepte ça, et que ça ne lui pose aucun problème. Encore il n’y a pas longtemps, cela aurait été inconcevable.
Je le regarde et lui souris, tout en lui tendant un t-shirt qui traîne pour s’essuyer.
Je le regarde effacer rapidement de son torse la trace liquide de nos jouissances, tout en me disant que l’intensité de nos plaisirs n’est pas prête de s’effacer aussi rapidement de mon esprit.
Mais qu’est-ce que c’est bon de coucher avec mon bobrun !
Je le regarde se lever, la peau encore humide, de sa transpiration, de quelques traces de jus essuyées à la va vite : envie de passer ma langue sur ce torse où les petits poils repoussent, délicieuse pilosité si masculine, si apaisante. Si délicieusement odorante, à présent.
Le bogoss s’en va fumer à la fenêtre ; ma peau brûle encore de la chaleur de la sienne, mes narines bouillonnent encore de son odeur, mon corps vibre encore de l’écho du plaisir intense qu’il vient de m’offrir. Je le regarde, de dos, appuyé au montant de l’embrasure, sa nudité partiellement dissimulée par les rideaux chatouillés par les caprices du vent d’Autan ; je le regarde et je le trouve tout simplement beau à m’en donner les larmes.
Plus je le regarde, plus je me sens envahi par l’envie de le câliner, de le couvrir de bisous. Envie brûlante, irrépressible. Alors, je me lève à mon tour, je m’approche de lui et, caché par le rideau, j’entreprends de lui caresser les épaules et de poser quelques bisous légers.
« Tu fais quoi ? » je l’entends me lancer entre deux taffes, le regard perdu dans la rue.
« Rien… j’ai juste envie de sentir ta peau, tes cheveux, de te caresser, de te faire des bisous… » je me lâche.
« Alors, t’es content ? » il se moque.
« Grave ! ».
« Je ne suis pas un labrador… ».
« T’es mon Jérém… tu comptes tellement pour moi… » je lui chuchote à l’oreille tout en continuant à lui faire des bisous légers derrière le cou.
« Arrête Nico, arrête… ça chatouille… » tente de se dégager le bogoss.
Pourtant, même s’il dit d’arrêter, même s’il se démène, au final mon Jérém se laisse faire, tout en rigolant.
Dans la précipitation de ses gestes, sa cigarette finit par lui échapper des doigts, elle tombe dans le vide.
« Merde… » s’inquiète le bogoss tout en se penchant par-dessus le rebord, instantanément saisi par un sursaut de surprise ; et là, l’air amusé, canaille, adorable fripon, les yeux toujours rivés dans la rue, je l’entends annoncer « elle a failli tomber sur la tête d’une mémé ! ».
« Désolé… » je tente de m’excuser, tout en rigolant.
Le bogoss se relève aussitôt ; et lorsqu’il se retourne, Jérém est déjà passé du mode « fripouille » au mode « mâle baiseur ».
J’ai tout juste le temps de capter son regard empli d’un sourire et d’une étincelle ô combien lubriques ; déjà ses mains m’attnt, me saisissent, me retournent ; sans presque m’en rendre compte, je me retrouve allongé sur le lit, sur le ventre, maîtrisé par le poids et la présence musclée du bogoss complètement étalé sur moi, sa queue insistante et pressée cherchant à nouveau à s’enfoncer entre mes fesses. Mon bobrun bande dur à nouveau, sacré jeune étalon.
Je regarde les grands chiffres rouges de mon radio-réveil sur la table de nuit, elles affichent 18 h 02 ; mon bobrun doit le voir comme moi, nous regardons dans la même direction ; ses gestes ont d’ailleurs un je-ne-sais-quoi d’hâtif et d’impératif que, pour le coup, je ne sais pas si je dois l’attribuer à sa fougue ou à l’heure qui presse pour lui.
Quoi qu’il en soit, sacré pol

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