Séduction, Amour Et Soumission

Séduction, amour et soumission Chapitre 2

Le charme de Leyla avait agi sur moi, étrangement. Étrangement parce qu’elle était si jeune moi qui avait préféré jusqu’alors les femmes de mon âge voire plus mûres, pas ment de mon milieu. J’avais découvert une jeune femme dont l’étonnante maturité en toutes choses m’avait surprise comme sa fraîcheur, aventureuse et même gourmande.
Son stage de trois mois prendrait fin dans quelques semaines et entre vacances à venir puis sa rentrée sur le campus à l’automne nos rencontres étaient comptées.

Nous étions encore loin d’avoir des projets ; je ne souhaitais que passer encore quelques soirées avec elle et nos échanges de messages étaient sans équivoque quant à son partage de ce désir. Entre obligations sociales et familiales, nous n’avions pas trouvé un jour ou un soir pour nous revoir.
Nous nous gardions évidemment de laisser deviner notre nouvelle relation au bureau, évitant contacts et signes de connivence si ce n’est pour des raisons professionnelles. Il nous arrivait, bien sûr, de nous retrouver autour de la cafétéria avec la pudeur de rigueur.
Le dernier week-end Leyla était partie à la campagne chez des amis, un rendez-vous fixé de longue date et je m’étais retrouvée seule avec mes envies et mon désir de plus d’elle. J’hésitais à faire signe à une amie avec laquelle j’avais des relations sexuelles épisodiques ; infatigable, Blanche, c’était son prénom, était prête à tout ! Elle aimait les femmes comme les hommes et notre entente sous les draps était intense. La chaleur de l’été qui débutait, les images de Leyla qui revenaient obsédantes, eurent raison de la mienne !
Je l’appelai le vendredi soir sans succès. Pour reprendre la réplique culte de « Sophie » dans L’Arnacoeur , « j’avais des fourmis dans la chatte ».
Je pouvais me rendre dans un bar de filles, j’en connaissais un certain nombre à Paris, ou me coucher, pas sagement !
Épuisée de ma semaine, mon lit me tendit les bras.

J’éparpillais quelques-uns de mes amis solitaires. Ca ne vous aura pas échappé, mon petit trou était une source de plaisir ; j’y introduisais un plug et une fois installé, je vaquai à la fois pour m’habi à sa présence et tout simplement parce que j’aimais me sentir remplie ainsi.
Je choisis celui qui m’accompagnerait aussi ce soir, un gode de taille raisonnable. Allongée, jambes relevées, j’étalais une cyprine déjà abondante, mes doigts s’agitaient sur mon bouton ; je décidais de faire durer mon plaisir. Ralentir, se caresser par petites touches légères. Je saisis le plug pour le faire doucement aller et venir jusqu’à ce que je me sente m’ouvrir. Mon clito durcissait. Pause pour porter mes doigts à la bouche, j’aurais tant aimé que cette sécrétion soit celle de Leyla.
Le téléphone sonna ; je jetais un regard sur l’écran ou s’affichait « Blanche »
Doigts humides je décrochais.
« Coucou ma chérie, je suis à une soirée… ennuyeuse. Tu es seule ? »
« Coucou, merci de me rappeler. Oui je suis seule, enfin presque. »
Elle rit.
« C’est qui presque ? »
« Devine ? »
« Ah ! Grosse cochonne, tu es bien prête alors ? »
Quand on en venait au sexe, Blanche n’avait pas besoin de beaucoup d’explications.
« On peut dire ça »
« Tu m’envoies une photo pour m’exciter ? »
« Toi aussi tu es une grosse cochonne ! »
« Tu le sais bien, c’est pour ça qu’on s’aime non ? »
« Et oui, je t’envoie une photo »
Je relevai les cuisses plaçai mon smartphone en bonne position. Vérification, plug bien visible comme l’était la brillance humide de ma chatte capturée par le flash.
« C’est fait ! »
« Hummm, il ne manque plus que ma bouche ! »
« Je te le confirme »
« Tu as sorti tes pinces et ton martinet ? »
Sans être vraiment soumise, Blanche avait des tendances masos et aimait que je la « maltraite » un peu. J’étais toujours surprise par la force des orgasmes que pouvaient déclencher chez elle fessée et étirements.

Avocate d’affaires, Blanche avait comme beaucoup d’entre nous un jardin secret dans lequel elle aimait évacuer angoisse et stress ; elle me l’avait avoué, nos jeux agissaient comme une thérapie.
« Ils t’attendent ! »
« Je suis là dans 20 minutes ; les codes n’ont pas changé ? »
« Les mêmes. Baisers »

Lorsque Blanche sonna, je me contentai d’enfiler un débardeur court pour aller lui ouvrir.

Long baiser fougueux dans l’entrée ; toujours directe, Blanche passa la main entre mes fesses pour vérifier ce qu’elle avait vu sur la photo.
« Bien accueillantes tes fesses ! »
Après avoir avancée sa main plus avant elle ne put qu’ajouter
« Ta chatte aussi »
« Viens, j’ai très envie »
Blanche me suivit dans la chambre et avait déjà retiré sa robe en arrivant près du lit. Je me chargeai de faire glisser sa culotte pour constater que mon envie était partagée.
Nos mains agitées dans nos intimités respectives se joignirent ensuite dans un long baiser, dégustant chacun des doigts de l’autre. Brune le teint mat, Blanche « portait » un parfum intime musqué qui me faisait chavirer.
Je plongeai entre ses cuisses, mon sexe posé sur sa bouche. C’est elle qui me tendit les pinces posées en évidence sur le lit. Je les posai sur chacune de ses lèvres et commençai par les agiter de droite à gauche de haut en bas avant de les saisir. Reliées par un lien, je pouvais d’un doigt moduler l’étirement de sa chatte.
Ma bouche , ma langue allaient et venaient le long de sa vulve ; recueillir son jus divin ! Sa caresse était douce et enveloppante ; mon désir déjà avancé, je sentis le plaisir monter, le mien et le sien.
J’accélérai les mouvements de ma langue.
« Tire plus fort »
Ses lèvres pincées s’étirèrent sous la traction. Un cri !
« Putain, je jouis, encore, je jouis…. »
Je l’accompagnai, intensément moi aussi.
Je retirai doucement les pinces, massai ses lèvres endolories, Blanche, souriante encore offerte resta allongée.

Elle se tourna vers moi.
« Tu vas me prendre ? »
En l’embrassant, en caressant ses seins, elle m’entendit dire « Oui, partout »
Nous fîmes l’amour jusque tard cette nuit là et Blanche s’endormit dans mes bras, l’une et l’autre étions dans cet état de fatigue embrumée, celle des corps repus de plaisirs.

Levée la première, Blanche apporta une grande théière fumante et deux jolies tasses en Minton que j’avais rapportées d’une brocante à Londres. Elle posa le plateau au pied du lit et remplit les tasses. Assises, le breuvage chaud comme toujours me faisait revivre, entrer dans l’atmosphère en quelque sorte. Sa tasse à la main, Blanche se leva, fit le tour du lit et releva les draps ; là, agenouillée, elle ouvrit mes lèvres pour y poser sa bouche.
« Hmmm tu sens l’amour ma chérie »
« Toi aussi je suppose »
« Tu verras ça un peu plus tard »
Maintenant allongée, je ne pouvais que deviner ses gestes. Elle avait retiré sa bouche et soudain je la sentis brulante sur mes muqueuses ! Une gorgée de thé chaud dans la bouche, Blanche, la posa hermétiquement sur ma chatte, faisait tourner sa langue sur mon clito ; le liquide chaud amplifiait le plaisir de cette caresse. Lorsque le thé eut pris la température de sa bouche, elle se retira, prit une nouvelle gorgée recommença. J’aimais son imagination si fertile sur les choses de l’amour.
Elle attendit de me sentir prête à jouir pour à son tour venir s’accroupir au-dessus de moi.
« Alors, moi aussi je sens l’amour ? »
« Oh que oui mais tu sais que j’aime ton odeur »
Elle se plaqua sur ma bouche, jusqu’à ce que nous ayons cet orgasme du matin.

Blanche repartit vers 11h ; elle devait se changer avant de retrouver ses sœurs pour déjeuner.

Leyla

Contente de partir à la campagne, j’étais dans ce train qui m’emmenais dans le Perche. J’aimais cette maison où je me rendais, celle de mon amie d’enfance. Nous nous connaissions depuis la maternelle et Charlotte était la seule que je voyais encore parmi mes amies de l’époque.
Elle n’était ni très belle ni très douée mais j’aimais sa joie de vivre et elle était tellement drôle. Lorsque je pensais à elle ne me venaient que des souvenirs de fou rire. Nous nous comprenions depuis toujours à demi-mots ; elle faisait partie de ces amies précieuses. Et puis j’adorais ses parents, sa mère une belle femme (j’ai parfois pensé à elle pendant mes plaisirs solitaires) classique était attentive et toujours à l’écoute. Elle m’avait aidée et conseillée lorsqu’adolescente le recours aux parents est difficile. C’est de son père que Charlotte avait hérité son humour ; il avait toujours cet air un peu grave et presque sévère qui disparaissait vite dès que la conversation s’engageait. C’était pour moi une deuxième famille.
Il faisait beau, la piscine serait ouverte et, entourée de familles voisines qui se connaissaient, il y aurait sans doute du monde les après-midis pour se baigner et papoter.
Bien sûr, je pensais aussi à Marianne. Des sentiments contradictoires m’animaient ; il y avait cette découverte de nouveaux plaisirs et l’intensité, tout simplement, de ce moment passé ensemble. C’est vrai qu’à 18 ans je n’avais pas eu non plus des quantités de relations amoureuses. Peut-être n’était ce que ça ; une fille expérimentée qui m’avait divinement fait l’amour.
En déroulant cette pensée je savais bien que je me mentais. Marianne était vive et un peu fantasque et se dégageait d’elle un charme, un vrai charme auquel j’étais sensible. Oui c’est ça, je me souviens de ce premier soir ou nous avons pris un verre tard. C’était comme si elle me perçait à nue mais avec bienveillance. Sa franchise m’avait surprise mais à y réfléchir je ne suis pas sure qu’elle l’ai fait pour m’attirer (je n’avais rien avoué de mes aventures avec des filles) ; elle voulait sans doute simplement me prévenir qu’elle était ce qu’elle était me laissant le choix de me retirer. Comme à une amie de longue date je lui avais répondu lorsqu’elle m’avait parlé de filles. Il y avait eu ces deux frôlements, sa main posée sur la mienne et ce baiser d’au-revoir posé à la commissure de mes lèvres ; si elle avait su comme j’étais mouillée !
D’autres sentiments s’entrechoquaient, je ne me sentais pas vraiment lesbienne. Certes j’aimais les femmes mais les hommes ne m’étaient pas non plus indifférents. J’en étais là de mes pensées, assez rationnelles finalement.
Il y avait cependant une chose occultée : l’ouverture du tiroir.
Si je lui avais avoué mes petites punitions, je n’avais pas été jusqu’à dire ce besoin de soumission qui m’habitait. Ressenti dès mon éveil de femme. Ces scènes qui se répétaient, défilaient lors de mes plaisirs solitaires. Que faire d’autre que d’avoir peur et honte de ces désirs lorsqu’on a mon âge.
Et ce tiroir qui m’a sauté au visage, l’explication calme de Marianne, mon désir, ce besoin d’obéir, de subir que je portais en moi revenait.
Non je n’étais pas prête ; je lui dirai. Je savais déjà que je ne résisterai pas longtemps.
Mon train arrivait, Charlotte était sur le quai.

A suivre










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