Amour En Musique 31

"ELLE!"

Laura avait bel et bien ce «cinquième as». Et là, une fois n’était pas coutume désormais, elle en faisait allègrement usage. Ça me plaisait… Une part de moi appréciait les surprises. Comme elle. Quand et si c’était agréable, je découvrais que j’aimais bien être pris au dépourvu. Et là, j’étais de nouveau comme elle en avait envie. Comme elle avait envie de moi. Ni plus, ni moins.
– Benoit… Aah… Mon ange aux jambes écartées… Toi aussi, c’est un spectacle de premier choix que t’es en train de m’offrir là, tu sais? Voy-ons, Be… noit! Et là… Vu comment tu es là… Comment tu es, chéri… Je te mangerais bien… Ton trou sent bon… TU sens bon, mon Benoit… T’en finis jamais de me donner envie de toi…
Les mots allaient laisser la place aux actes, aux caresses. Je le savais. Et je me préparais, je me tenais prêt. Tout simplement parce qu’au fur et à mesure où nos ébats avançaient, je ne savais que trop bien désormais que je n’en sortirais pas indemne. Laura me pousserait dans mes derniers retranchements. Et quand je jouirais, l’orgasme ravagerait tout sur son passage.
– Ma langue est douce, mon amour… T’as rien à craindre… Ce n’est que du plaisir… Ne l’oublies pas, ça…
Les jambes presque en chandelle, repliées à hauteur de ma poitrine, je me laissais faire… et je ne me posais plus de question. Je me laissais aller… et j’appréciais. Je lâchais du lest… et je me familiarisais crescendo avec ces sensations étranges mais agréables, à ces nouveaux plaisirs auxquels la… MA jolie rousse m’initiait, inexorablement.
Sweetness and Light du groupe Lush…
– Tu sens que je suis douce quand je te caresse avec ma langue, Benoit? Tu le sens? Ça me plaît… Ça me plaît beaucoup…. J’aime… Non! J’adore… te lécher…
Même si c’était elle qui était préposée à mon plaisir, même si c’était elle qui s’occupait de moi à ce moment-là, je veillais à lui faire comprendre que c’était tout sauf à sens unique.

Et ça, ça passait par des regards. Ça passait également aussi bien par des mots que par des sons. Quand elle posait ses yeux sur moi, Laura, c'était aussi simple que ça: je voulais les voir briller, ses yeux. Tout comme une voix monocorde me laisse généralement indifférent, avec le recul, je pense que… Je pense que des yeux inexpressifs ne m'émoustillent pas. Ils ne provoquent rien de particulier chez moi. Alors que Laura… Bon d'accord… Je ne suis pas du tout objectif. Mais je m'en fous. Laura est désormais ma copine, alors je dis ce que je veux sur elle. Laura est juste… mignonne. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle est charismatique. Mais… Elle a quelque chose. Ce «je-ne-sais-quoi», comme j'aime dire. Quand je l'ai vue dans la loge… Comment elle se tenait… La manière avec laquelle elle m'a adressé la parole… Moi qui avais beau avoir connu des filles par le passé… ELLE, elle avait été directe. «Tu es donc comme sur scène», elle avait dit… Soit. Oui. Elle avait lu en moi comme dans un livre ouvert. Ah… Rhoo… Pourquoi je mentionne toutes ces filles que j'ai connu avant? LAU-RA. Laura. Il n'y a plus qu'elle, désormais. Ses yeux… Son port altier… Sa confiance inébranlable, au premier abord… Ses manières directes… Je radote et pourtant je ne suis qu'un frais trentenaire mais… Elle aura beau dire… Sarah est sa meilleure amie, soit. Mais je reste convaincu encore que ça n'aurait pas du tout été pareil.
Not Now John des Pink Floyd…
– Bé… bé… T'es tout beau. T'es tout à moi, rien qu'à moi. Tu les vois, mes yeux… Oui, Benoit…. T'arrêtes pas… Tu peux pas t'en empêcher… Et j'ai raison… Aah… Mon beau mystérieux… Quand tu fais ça, ça me donne LA putain d'envie de te couvrir de baisers, de blottir et de coller mon corps contre le tien, que tu sentes mon corps… Et si? Et si? J'y pense, mystérieux… C'est… intéressant… Intéressant...
Une fois n'était pas coutume, nous nous sommes regardés. Les yeux dans les yeux, c'était émouvant. Fort. Déstabilisant même, à certains égards.
J'avais beau être déjà tout nu… Entièrement nu, dans CETTE configuration, je l'étais, plus que jamais. Et à ses côtés, j'étais libéré. Ce sur quoi j'avais pu fantasmer en solo, c'était pour de vrai. Et je n'avais plus qu'à me laisser aller.
Laura savait faciliter les choses, il fallait dire. Ou plutôt… Je la soupçonne, là, avec le recul, de faire en sorte que les événements se précipitent. J'étais tout cuit, tout rôti. Elle le savait. Il ne pouvait pas en être autrement.
Nous nous regardions.
J'avais réadapté ma position.
Je la reprenais… avec plaisir, je devrais dire.
Laura me mettait en confiance…
Tellement…
Petit à petit… «Elle est ta petite amie, Benoit…! Fais-lui confiance, enfin!» C'était ce que je me disais.
C'était ainsi que, de célibataire, je me mettais en configuration «en couple», avec les paramètres «Laura».
– Ché… ri… Tu me regardes… T'en prives… surtout pas, Benoit. J'aime…
Je m'en privais pas.
Laura était mi-gno-nne.
Mignonne.
Jolie.
Belle.
Sex-y.
Enjoy the Silence, reprise par le chanteur géorgien George Ergemlidze…
Oui… J'avais succombé à son charme. À SES CHARMES. Et quand elle me parlait comme elle le faisait… C'était mais juste… te-lle-ment bon...
– Laura… Continue… Juste… Continue de me parler comme ça… Comme tu le fais… T'as les mots, le ton… Ne mens pas, toi aussi, jolie rousse!
Laura m'a regardé.
Ses yeux étaient intenses.
C'était…
– Benoit… Je continue… Toi aussi, tu me mets à nu… JE SUIS à nu! Tu le vois… Tu m'appartiens mais… Moi aussi, je t'appartiens.
Maniac de Michael Sembello…
Je l'ai regardée.
Lau-ra…
LAU-RA.
LAURA!
C'était… ELLE!
Pu… tain!
Elle était là…
Je ne l'avais pas spécialement imaginée… rousse, cette première petite copine.

Mais c'était… ELLE…
ELLE.
LAU-RA.
– Bé… bé… T'auras beau dire… T'es rien qu'à moi… Be… noit… J'ai envie de toi… S'il te plaît… Continue de te donner entièrement à nu, cette nuit…
Too Good at Goodbyes de Sam Smith…
– Benoit… Chéri… Mon chéri… J'ai hâte de passer des journées entières à tes côtés… Ouvrir les yeux et me réveiller avec toi, me lever… Le tout premier bisou de la journée, prendre ensemble le petit-déjeuner… Prendre une douche ou un bain, tous les deux… Nous balader en amoureux, main dans la main, dans Paris… Aller sur la Tour Eiffel et nous embrasser, faire un selfie en souriant… Nous poser à une table et boire un verre en nous bouffant des yeux… Benoit… Je tire déjà des plans sur la comète, je sais. Je fais des plans. Mais c'est parce que je veux vivre de belles choses avec toi, mon ange.
Laura m'a embrassé l'intérieur de la cuisse.
Elle avait des mèches qui lui tombaient devant les yeux. Le temps d'un instant, elle s'est légèrement décalée de notre étreinte. Elle a replacé les quelques mèches derrière ses oreilles. Et puis, elle s'est repositionnée toute contre moi. Ses deux mains sur l'arrière de mes jambes, ses yeux étaient particulièrement lumineux. Je n'avais jamais vu des yeux autant dilatés. Cette rouquine… On en mangerait… Et je la regardais, bien sûr. Il ne pouvait pas en être autrement. C'était un moment décidément hors du temps où nous étions coupés du monde.
La Légende de Jimmy de la comédie musicale Starmania, interprétée par Diane Tell…
– Benoit… Chéri… Mon chéri… Par contre… Promets-moi que tu me diras tout, que tu ne me mentiras pas. Autant j'aime donner de moi dans une relation… Tout donner… Autant je déteste être prise pour une conne. Et… Tu t'habitues à mon caractère et à comment je peux être directe. J'ai le sang chaud, tu sais? Promets-moi que tu me tiendras tête si quelque chose ne va pas, que tu seras pas un gentil chien-chien qui suit sa maîtresse partout.
Benoit! S'il te plaît.
Je n'ai rien dit immédiatement.
Je n'ai fait que la regarder sans jamais détourner les yeux.
Pour moi, c'était beaucoup. Même si je n'ai jamais été en couple avant Laura, je comprenais ce qu'elle voulait dire. Car moi non plus, je ne supporte pas que l'on me mente. Et quand tout est lisse, moi non plus, avec le recul, je réalise paradoxalement que… Je réalise que j'aime quand il y a des imprévus, quand les choses ne se passent pas comme prévues. Quand je peux être amené à improviser, que ce soit dans la vie de tous les jours, en répét' ou sur scène avec le groupe. D'ailleurs… Ça me rappelle… Mouais… Ça me rappelle un répét' où Thomas et moi avions élevé le ton parce que nous étions en total' désaccord sur une suite d'accords, au cœur d'un couplet d'une chanson. Je m'en souviens… Mouais… Souvenir pas très agréable, avec le recul. Ça avait été en pleine séance de composition et le ton était donc… ouais… monté. Ça ne nous était jamais arrivés depuis mon arrivée dans le groupe. Et là, ça a été… Houleux? Électrique? Dévastateur? Je ne sais pas s'il y a des qualificatifs pour définir ce qu'il s'est passé, les conséquences que ça a eu Ou celles que ça aurait pu avoir encore. J'ai quitté le groupe l'espace de quelques heures jusqu'à ce que je reçoive un coup de fil de Thomas. Il m'a demandé de le retrouver dans un café du 1er arrondissement pour que l'on parle. Je pensais, sur le chemin du café, que ce serait tendu et que je quitterais définitivement le groupe suite à cette altercation sans précédent. Et en fait… Thomas s'est excusé et j'en ai fait de même. Nous avons commandé une bière chacun et nous nous sommes réconciliés. Le lendemain, nous nous sommes retrouvés dans notre local de répétition et nous avons poursuivi et même terminé l'écriture de la chanson. Et voilà où nous en sommes… Voilà où J'EN SUIS au jour d'aujourd'hui.
J'ai regardé Lara. Je lui ai souri en hochant la tête. J'étais sur la même longueur d'onde. Mais… Ce dont elle avait parlé… Les projets… Je voulais les vivre… et en jouir à ses côtés… Les bons comme les mauvais moments. Les joies comme les peines, les éclats de rire comme les colères. Juste… avec… ELLE!
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"Le calme pendant la tempête"

La vie est belle. Elle est ponctuée de jolies choses et de surprises, il n’empêche. C’étaient Laura et moi, au lit et nous vivions le moment présent.

– Benoit… Mon amour… Je vais continuer de m’occuper de toi… Je te le promets. Mais… Ces moments-là…. Toi et moi… On discute… On pose la première pierre de notre couple, là… Profitons…

Être à ses côtés, ça m’avait manqué, je devais dire. Oui, ça me plaisait, ça m’excitait, bien sûr. J’adorais la facette sensuelle, coquine, libidineuse de Laura. Ça ne faisait même pas l’ombre d’un doute. Mais moi aussi, j’appréciais ce calme après la tempête.

– Laura… Moi aussi, je veux profiter de tous ces moments qu’on vit là. Chaque moment… On en a parlé tout à l’heure… Tu es tellement mignonne. Ta sensibilité… Et que dire de ta sensualité… Quand je te disais que c’est toi, la femme dont j’ai toujours rêvé.

Nous étions à fleur de peau, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré. On était côte-à-côte, corps-à-corps. On se parlait de tout et de rien. On se parlait de notre histoire, de notre amour naissant.

– Benoit… Ces moments où l’on se parle… Ça aussi, j’en ai rêvé. Et là, tu me parles. Tu te révèles, tu te mets à nu. Tu es de plus en plus transparent. Je lis en toi comme dans un livre ouvert.

La voix de la jeune femme était douce. Elle était calme, caressante. C’était agréable… Plaisant. C’était indéniable, le fait que Laura continuait de me faire du charme. Pourtant, quand elle faisait ça, quand ça lui prenait comme ça d’un coup, j’aimais.

– Toi aussi, tu es transparente, Laura. Tu te dévoiles, tu te mets à nu et j’aime ça, te découvrir petit à petit, MA jolie rousse. Toi aussi, tu es transparente, Laura. Quand je te disais tout à l’heure que t’as plus à jouer les «grosses dures»…

La respiration de Laura est une jolie musique à écouter lorsque la jeune femme se détend et qu’elle est apaisée. Pour le musicien et mélomane que je suis, c’est une sonorité intéressante. Agréable.

C’était électrique comme intensité. Palpable. Notre premier rapport sexuel, notre première nuit teintée d’amour et d’ivresse, de passion et de sensualité… Nous allons longtemps nous en souvenir.

I Can Dream about You de Dan Hartman...

La vie est belle et quand deux personnes se rencontrent, quand elles accrochent et qu’elles s’attirent, la magie naît. Dès lors, ces deux personnes se plaisent et ont du plaisir à être ensemble.

– Hmmm… Chéri… Quand tu parles… Quand tu ME parles… C’est sûr que je suis… transparente… Et tu sais pourquoi, Benoit? Tu me mets à nu, toi aussi. T’auras peut-être beau dire… Toi aussi, tu lis en moi comme dans un livre ouvert.

Au plus profond de moi, il me paraissait évident que Laura ne se contenterait pas, ne se satisferait pas de ce câlin, de ce calme pendant la tempête. La jeune femme rousse est comme elle est… Elle frapperait, repasserait à l’action tôt ou tard.

– Laura… Un cœur tendre bat en toi. Là…

J’ai… osé poser la main sur son corps, là, sur sa peau. Non loin du creux de ses deux beaux gros seins aux larges aréoles roses. Laura s’est laissée faire. Elle ne me quittait pas des yeux.

– Jolie rousse… Ton cœur bat… Un cœur bat en toi, il est tendre. Laura… Regarde-moi. Regarde-moi bien dans les yeux. Un cœur tendre et généreux bat en toi. Tu me plais. Je suis bien avec toi. Je le sais. Et je t’aime, Laura.

Laura m’a alors regardé. Ses yeux ne me quittaient pas. Non… Elle n’avait pas du tout envie de me quitter du regard. Ce que je venais de dire, là, était planté bien profondément en elle. Mes paroles… la touchaient.

– Benoit… Aah… T’entendre dire tout ça… Ces mots trop mignons… Que tu ME les dises… Rien qu’à moi… T’es… chou, chéri. Autant j’a-dore faire l’amour, autant… j’aime être en phase avec mon petit copain.

Laura s’est interrompue. Bien entendu, je l’ai regardée. Et quand je l’ai observée attentivement, je comprenais pourquoi sa phrase était laissée en suspens. Ses yeux était brillants. Elle ne disait pas un mot. Elle me regardait. Et puis…

– Benoit… Mon amour… Mon unique amour… Je suis complètement en phase avec toi. Je le sais. Ça s’explique pas. Ou peut-être que si. C’est écrit bien profondément ET bien lisiblement en moi, c’est tout. Toi… À… mon avis…

Elle m’a regardé.

Je l’ai regardée instantanément en retour.

Elle m’a souri et m’a tendu le bout de ses lèvres.

Je lui ai souri et j’ai posé mes lèvres sur les siennes.

Out of My Mind de Duran Duran…

La vie est belle et quand deux personnes sont en phase l’une avec l’autre et qu’il y a de l’amour dans l’air, les dégâts sont perpétrés. Et dès lors, il ne leur reste plus qu’à se laisser aller, qu’à savourer cet amour et ce désir naissants.

– Mmmh… Moi aussi, je suis bien à tes côtés, ma jolie rousse. Et tu le vois, n’est-ce pas, que je suis on-ne-peut-mieux, Laura? Tu le vois? Je pense que… ça te fait… quelque chose.

Pour étayer mes propos, j’ai relevé un sourcil et je ne l’ai pas lâchée du regard. Elle, elle me regardait de la même manière. Elle, elle avait les yeux brillants. Mais… Surtout…. Le sourire aux lèvres…

– Je le vois, que tu es bien, mon ange. C’est grâce à moi. À mon contact, tu deviens toi. Ça prendra le temps que ça prendra mais je t’aiderai à faire émerger ton véritable toi, chéri. Je tiens à toi comme à la prunelle de mes yeux, Benoit. Mmmh, oui… Je t’aime, mon mystérieux.

Rhoo… Que Laura est belle quand elle a le sourire aux lèvres. Les dégâts sont perpétrés et il n’y a plus rien que je puisse faire, alors. Les dégâts sont perpétrés et je ne réponds plus de rien.

– Moi aussi, je tiens tout autant à toi, Laura. Que tu parles, que tu sois comme ça avec moi, ça me fait quelque chose. Et petit à petit, je sais qui tu es, comment tu es.

En quelques heures, c’était fou comment la jeune femme m’avait mis en confiance. J’étais bien à ses côtés et je me laissais aller. C’était aussi simple que ça. C’était une nuit des plus agréables qu’on vivait là. Notre toute première nuit d’amour…

– Mon amour… Mais j’aime ça, le fait que tu apprennes à me connaître! Que tu me découvres, que tu m’apprivoises… Ché… ri… Mystérieux… Joli mystérieux… Mais moi aussi, je te découvre… et te cerne de plus en plus… De mieux en mieux, même…

On se mangeait des yeux.

Les yeux dans les yeux, on renforçait l’amour… et le désir que l’on avait l’un pour l’autre.

Ces moments-là… Le calme pendant la tempête, si l’on peut dire… Et nous comptions bien en profiter.

Leave the Door Open de Bruno Mars…

La vie est belle et quand les deux amoureux se mangent des yeux et qu’ils sont très vite inséparables, c’est un véritable feu d’artifice d’amour et de passion où ils sont à la fois actifs ET spectateurs.

– Benoit… Je… Tu le sais. Je n’ai… Je ne veux plus rien cacher. Ma boîte de Pandore… Tu l’as ouverte… TOI! Ne la refermes pas, beau mystérieux. Plus jamais… Et toi… J’ai encore bien des choses à découvrir sur toi, ce que tu caches… Et t’as bien des choses à découvrir avec moi, a… mour. Je te le promets.

Affectueuse et amoureuse comme elle l’est, Laura s’est blottie contre moi et m’a déposé un tendre petit baiser sur le front.

Moi aussi, je voulais les découvrir justement, ces choses! Laura me mettait tellement en confiance. Et comment elle s’y prenait… J’étais tout cuit, tout rôti. Tels que nous étions là, elle et moi sur l’oreiller, c’étaient des moments inoubliables.

– Si tu continues comme ça, Laura… C’est sûr que j’en ai l’eau à la bouche, de les découvrir, toutes ces choses. A… vec toi. Continue de m’initier comme tu le fais, de me dévergonder. Tu fais ça tellement bien, mon cœur. J’ai confiance.

Le calme pendant la tempête, ça a du bon. Ça ne fait pas de mal. J’avais chaud et j’avais le cœur qui battait la chamade. Elle, ses yeux étaient vifs. Ils étincelaient tellement.

– Laura… Tends-moi tes lèvres… Elles sont bien dessinées. Elles ont ce bon goût de cerise… T’es tellement jolie, Laura. Mais c’est pas qu’une question de physique. Je veux dire… Oui, ton corps est magnifique. Mais non, tu es bien plus que ça. Regarde-moi et écoute-moi, Laura. Tu… es… belle.

Laura me regardait. Par contre, elle ne disait pas un mot. Elle se contentait de braquer ses yeux dans les miens. L’expression de son regard était quelque peu… indéchiffrable. Comme si elle cherchait à savoir si c’était sincère.

– Je ne suis pas parfaite, Benoit. Ça, je le sais. Je pense que mon corps a des défauts, comme tout le monde. Ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Pourtant… Quand tu me regardes, quand tu me parles, je sais au fond de moi que je le suis. Belle…

Son visage s’est avancé et s’est approché du mien.

– Benoit…

Les yeux dans les yeux, je lui ai souri.

– Mmmh… Oui, Laura?

Sa main droite s’est posée sur ma joue. Laura m’a caressé lentement, tendrement ma barbe de trois jours.

– J’ai envie de t’embrasser… Oui, je sais… Encore… Je m’en lasse pas.

Invisible de Duran Duran…

La vie est belle et quand ces deux amoureux sont dans le feu de l’action et qu’ils sont ravagés par les flammes de la passion, il ne leur reste plus qu’à aiguiser… et à en jouir. Et quand ils sont rassasiés, leur amour n’en ressort que plus fort. La tête sur l’oreiller, ils savourent leur amour à sa juste valeur.

– Laura… J’ai encore beaucoup à apprendre à tes côtés, je sais. Ce n’est que notre première nuit d’amour… Jamais je ne me suis senti aussi bien. Et tu sais pourquoi? Toi aussi, tu prends ton temps. Tu n’es pas brusque. Ce sont la douceur et le rythme parfaits. Oui, je sais… La perfection n’existe pas. Mais…

Nous n’arrêtions pas de nous regarder. Quand je disais que l’intensité était palpable et que l’atmosphère était électrique entre nous… Le calme pendant la tempête était des plus agréables mais j’avais toutefois conscience que ça n’allait pas durer. Elle me l’avait dit, Laura… Tant que je n’aurais pas tout donné, elle ne me lâcherait pas. Je ne jouirais pas totalement…

– En effet, Benoit. La perfection n’existe pas. J’ai beau être la femme de tes rêves, comme tu l’as dit tout à l’heure… Je ne suis pas parfaite. Loin de là. Toi, mystérieux… C’est pareil. Tu es l’homme auquel je rêvais, sur lequel je fantasmais… L’homme avec qui je mourais d’envie de faire l’amour… Tu n’es pas parfait. Soit. Mais tu es l’homme que j’aime, Benoit et ça, c’est plus important que tout.

Laura s’est mise à me tendre de nouveau ses lèvres. Un petit coup d’œil à ses seins, j’ai juste après refocalisé mon attention sur le visage de la jeune femme? Ses seins, je leur ai jeté un coup d’œil furtif, oui… Je savais qu’ils ballottaient quand Laura faisait le moindre mouvement. Et je n’étais pas insensible à ce spectacle des plus émoustillants.

– Tu peux décidément pas t’en empêcher, chéri. Tu les aimes, mes seins. Je t’ai vu, tu sais? Tu n’es… pas discret, mystérieux.

(Petit rire coquin.)

– Mais je te comprends… Tu n’y es pas insensible. Te caches pas, Benoit. Ça me touche, qu’ils te plaisent. Tu sais ce que je pense, ché… ri… Je veux que tu les aimes autant que tu en as envie. Mais là, Benoit… Mmmh… Tes… lèvres.

You de Tate McRae…

La vie est belle et quand les deux amoureux savourent leur amour et que leur sensualité s’aiguise petit à petit, au fur et à mesure qu’ils apprennent à se connaître, ils ont beau ne dire que quelques mots… En réalité, leur instinct parle pour eux. La vie est belle et les deux amoureux sont on-ne-peut-mieux. Ils se font du bien.

– Je ne le nie pas, Laura. Tes seins sont beaux. Tu m’as laissé les toucher, tout à l’heure… Tu m’as masturbé avec… Et tu les as agités contre mon visage. Je les ai tétés, tes seins… Jolie rousse… Ils sont beaux. Comment leur être indifférent? Comment ne pas être émoustillé? Laura… Je n’ai rien pu faire…

Laura me caressait avec ses yeux. Décidément, ils étaient expressifs. Ils étaient beaux, eux aussi. Leur éclat était remarquable et j’étais d’ors et déjà persuadé qu’en fonction des situations que nous allions rencontrer dans un avenir proche, Laura n’aurait même pas besoin de s’exprimer, parfois. Ses yeux en diraient long. D’ailleurs… En y repensant… J’en avais déjà eu un aperçu, lors de certaines séquences de cette nuit.

– Hmmm… Benoit… Je te regarde. Et tu les vois, mes yeux. Ils pétillent… Je le sais. Je suis persuadée même que je rougis. Mais c’est parce que tu me rends tellement heureuse. C’est aussi simple que ça. C’est toi… C’est TOI qui fais que je suis comme ça. TOI. Pas un autre mais TOI. Et ce même si les autres tournent autour de moi. Benoit… J’aime ces moments-là autant que le sexe.

Je buvais les paroles de la jeune femme. Non seulement elle était belle et elle avait tout pour elle, tout pour plaire, mais elle n’était pas moins intelligente et le charme qu’elle exerçait n’était pas que physique. Non. Ça allait au-delà. Le résultat en était que je la mangeais des yeux… parce que je ne m’en lassais pas.

– Benoit… Continues de me regarder comme ça et… Et je te promets que je ne me gênerai pas pour me jeter sur toi…

A Matter of Feeling de Duran Duran…

– Et si… c’était ce que j’attendais, jolie rousse? Parce que là… Tu vois… Toi aussi, tu es un plat de premier choix, Laura…

Laura m’a regardé. Elle avait les yeux ronds. Puis elle haussa un sourcil. Oh… Je… venais de dire quelque chose qui… ne lui plaisait pas?

J’étais confus. Laura était libidineuse, coquine, non? Oh… Et… si?
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"Sois sage, d'accord?"

L’expression du regard de Laura était indéchiffrable. Oui, ses yeux étaient expressifs et ils me disaient quelque chose d’intense. Ça, ça ne faisait pas l’ombre d’un doute. Mais là, c’était une nouvelle fois tout moi: je craignais d’avoir quelque chose qui aurait pu lui déplaire. Pourtant, dans le même temps, je savais que Laura était coquine et joueuse comme ce n’était pas permis.
Since You’ve Been Gone de The Outfield…
– Mystérieux… T’as rien fait de mal. Sache-le. T’es comme ça… De plus en plus… J’en ai rêvé… Mais je savais que tu pourrais bien être comme ça. Benoit… Souviens-toi. Je t’ai libéré, délivré. Je suis à toi… Et là… Tu me vois. Oui… Tu me vois. Fais de moi ta… mystérieuse.
J’ai regardé la jeune femme dans les yeux.
Bien… droit… dans les yeux.
– Benoit… Regarde-moi comme ça, comme t’es en train de le faire… Là. Comme ça. Parce que… Comme ça… Tu me fais vibrer… Aaah… Mon homme… Mon… mâle… Oui… Benoit… Je suis à toi. Tout à toi. Rien qu’à toi. J’ai les seins nus… Ma… chatte, elle est à nu… Et là… Regarde-moi.
Je regardais Laura.
Ses seins nus…
Son corps tacheté de roux, par-ci, par-là…
La sueur qui recouvrait sa peau rose pâle…
L’espièglerie dont elle faisait encore et toujours preuve…
J’étais…
– Mystérieux… Je vibre… Sérieux. Mais si tu continues d’être beau comme ça… Si tu continues de me faire perdre la tête… Je te préviens… Je répondrai de rien quand tu te retrouveras de nouveau sur le dos… Je répondrai de rien quand je serai sur toi… Alors… Fais… attention, Be… noit.
Je la regardais.
Je restais sur mes gardes.
Il fallait que je le sois.
Je savais désormais ce dont la jeune femme était capable.
– Laura… Je te regarde. Mais… Tes yeux… Tes… cheveux… Pas possible que tu ne me fasses rien. Je parle de qui tu es, comment tu es. J’ai… J’ai… J’ai eu peur. Je…
– Benoit… T’as pas à te justifier. J’ai compris ce que tu voulais dire. Tu m’as pas choquée. Au contraire… Be… noit. Tu es en train de devenir toi. Ça me plaît. Oui…
Voices of Babylon, toujours de The Outfield…
– Benoit… Mon homme… Rien qu’à moi… Aaah…
Je ne la lâchais plus un seul instant. C’étaient des moments précieux et il fallait en profiter le plus possible. En ce qui me concernait, c’était ce que je faisais. Je ne voulais pas avoir de regrets. Par conséquent…
– Ton homme… Rien qu’à toi, jolie rousse. Et si je suis à toi, alors toi aussi, tu peux t’occuper de moi comme tu en as envie, autant que t’en as envie. Te gênes pas…
Laura ne me quittait pas des yeux. Ses yeux, elle les braquait droit sur moi. Ça me donnait l’impression de passer aux rayons X, d’être mis à nu. Ce n’était pas désagréable comme sensation. Ça me faisait fondre encore un peu plus.
– Ah mais je vais pas me gêner, mystérieux, alors… Message reçu cinq sur cinq. Ne… bouge pas, Benoit. Tu… m’entends?
Je ne bougeais pas. Cependant, je ne me lassais pas de la regarder. Il faut dire qu’elle était particulièrement ravissante. De plus, la sueur et ses cheveux décoiffés dus au sexe faisaient qu’elle était sexy.
– Benoit… Tu vas rester là. Et… surtout… Tu vas rester sage. Je vais descendre chercher le lubrifiant qui est dans mon sac, dans le salon. Bouge pas, mon Benoit. J’ai hâte de m’occuper de toi… De nouveau...
Laura m’a déposé un tendre baiser sur les lèvres et elle s’est levée.
Je pouvais voir ses fesses se dandiner alors qu’elle s’apprêtait à quitter la chambre. J’étais allongé sur le lit, entièrement nu… et j’étais bien. J’avais toujours autant envie de la jeune femme.
Elle a appuyé sur la clenche de la porte et elle a ouvert celle-ci. Elle s’est tournée vers moi et m’ a adressé un regard particulièrement enflammé. Elle m’a soufflé un baiser et a fermé la porte derrière elle. J’ai entendu ses pas dans le couloir et puis plus rien. Je suis resté silencieux, sage. Le souffle court. Je pensais en fait à ce qu’il allait se passer…

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