Chapitre 7 : Anniversaire

Mon anniversaire, deux mots que je déteste. J’évite le plus possible de le fêter. C’est sans compter sur Coralie qui connait parfaitement la date et me prépare une surprise. Ça me touche, mais en même temps, ça me gave. C’est un jour comme les autres pour moi, pas la peine d’en faire des tonnes. J’espère que cette année, j’aurai un peu la paix. Je rêve d’une soirée en tête à tête avec Syl-vain, et un peu de sexe. Il est presque parvenu à faire entrer ma queue dans sa bouche, pour mon plus grand plaisir. Encore un peu, et on va la faire cette gorge profonde. J’ai hâte.
Pour le reste, Sylvain est d’une grande patience. J’ai commencé sa préparation, pour notre première pénétration. Chaque fois qu’on dort ensemble, je passe du temps à caresser et lécher son anus serré, à l’ouvrir et à l’habi à avoir mon sexe en lui. Pour cela, l’usage de différents godes, achetés sur le net, est d’une grande aide. Je ne suis pas un adepte des jouets sexuels, mais dans notre situa-tion, je préfère mettre toutes les chances de notre côté. Sylvain n’apprécie pas non plus ces objets en plastique et dès que possible, je vais les jeter pour ne plus jamais en revoir de ma vie. Je préfère de loin user de ma langue et de mes doigts, et Sylvain se montre plus réceptif à ce plaisir. J’envisage de ne plus que lui faire cela, quitte à ce que sa préparation dure plus longtemps. Oui, toute cette nuit à me servir de ma langue sur lui. Hélas, Sylvain a d’autres projets pour nous.
Après le boulot, je décide de faire un tour à la salle de sport. Cela fait un mo-ment que je n’y suis pas allé, j’y reste deux heures à suer pour me défouler. Je rentre chez moi, épuisé et ravi. Sylvain m’attend, il porte une chemise violette avec une cravate un ton plus sombre, et un jean noir moulant. Il est assis sur mon canapé, les jambes croisées. Une housse de vêtements est posée près de lui. Il se lève et me lance un regard courroucé. Il m’att par la main et me pousse dans la salle de bain.

Je prends une longue douche bien chaude, et je vais dans ma chambre. Sylvain m’aide à me sécher et me tend un boxer ultra court et moulant. Il arrange mon sexe dedans pour le mettre en valeur, sa main est chaude et ça m’excite.
Ensuite, il me tend un polo vert bouteille que j’enfile. Il me fait comme une se-conde peau, mes pectoraux et mes tétons sont moulés à la perfection. Je passe le pantalon qui va avec, en coton bleu clair. Je note que ma bosse se voit plus que jamais, et je m’en fiche. Sylvain a un sourire éclatant, ma tenue lui plait. Il la complète par une paire de mocassin en cuir blanc. Ça me fait bizarre de porter un pantalon si serré, j’ai l’impression que mes mouvements sont entravés. Je fais quelques pas, je peux marcher normalement sans déchirer le vêtement. Syl-vain m’observe et me demande de tourner sur moi-même. Je m’exécute avec plaisir, puis il me laisse voir dans mon miroir. Je ne me reconnais pas, le gars face à moi est vraiment beau et décoiffé.
-J’arrive pas à y croire, dis-je. Je suis transformé.
-Non, tu es toujours toi, tu es beau, mon cœur, je n’ai fait que te le mon-trer. Personne ne regardera ta bosse tant le reste est impressionnant. Mainte-nant, assied-toi, que je te coiffe.
-Je suis beau uniquement parce que je suis avec toi, répondis-je en obéis-sant.
-Arrête, je te l’ai dit quand on s’est rencontrés, sauf que tu passes ton temps à te cacher. A partir de maintenant, mon mec portera des vêtements plus flatteurs.
-A tes ordres, mon chéri. On va où ?
-C’est une surprise, et j’ai oublié : Bon Anniversaire.
Il m’embrasse en se penchant, et je pose les mains sur ses hanches. J’ai envie de lui, de déballer mon cadeau. Et comme c’est mon anniversaire, je me dis que j’ai le droit de faire ce que je veux. Je l’attire à moi, je veux juste le sucer rapi-dement. Je le tourne sur le dos, je caresse sa bosse et baisse sa braguette. Il tente de me repousser, et je lui fais mon regard triste. Pourtant, il résiste, je tente une dernière fois de le convaincre en léchant sa gorge.
Peine perdue, alors je cède et je remonte sa braguette, non sans avoir touché son gland.
-Je me réserve pour plus tard, m’explique-t-il. Cette nuit, on ne va pas beaucoup dormir.
-D’accord, mais ne m’en veux pas si je tente encore ma chance.
En bas de l’immeuble, il me passe un bandeau sur les yeux, petite vengeance de sa part. Il me guide jusqu’à sa voiture et m’installe sur le siège passager. Il me met ma ceinture, et sa gorge passe près de ma bouche. Son parfum envahit mes narines, ça excite. Il prend le volant, et démarre en douceur. L’aveuglement dé-cuple mes autres sens. J’entends sa respiration lente et mesurée, je sens la chaleur qui émane de son corps, sa présence est bien plus claire pour moi. Mon excitation augmente, j’ai un début d’érection. Je n’ai toujours pas assouvi mon fantasme de sexe à l’aveugle, ni dans sa voiture, et je trouve que le moment+ est idéal. Mais je me retiens, j’imagine juste la scène.
-Qu’est-ce qui te fait sourire ?, me demande-t-il.
-Oh rien, répondis-je, simplement une idée coquine.
-Tu me racontes ?
-Je préfère te le montrer, plus tard.
-Méchant, dit-il, j’ai envie de bander aussi. Ce que tu imagines doit être bien chaud.
-Ça l’est, je vais te donner un léger aperçu. Toi et moi nus dans cette voi-ture.
-Tu n’en dis pas assez, là, c’est pas ça qui t’excite tant. On se voit nus sou-vent, et ça te fait pas autant d’effet. Au moins, on se touche ?
-Bien sûr, et pas que ça. Je te fais un truc nouveau.
-D’accord, je vois la scène maintenant. Tu veux que je m’arrête ?
-Non, continue, après tout, tu te réserves pour plus tard.
Là-dessus, je me tais et je continue à dérouler dans ma tête le film de notre ébat. Tout ce que je vois dans mon esprit est tout à fait réalisable, y compris cette nouveauté. Si tout va bien, on pourra passer à l’étape supérieur. Bien sûr, je ne vais pas baser tout notre futur sur un acte, aussi bon soit-il, mais ça va aider à prendre une décision.
Soudain, la main de Sylvain masse ma bosse. Je réalise que le moteur est arrêté. Mon sexe se déploie lorsqu’il le sort de sa gangue de tissu, et sa bouche gobe mon gland. Par réflexe, je donne un coup de reins et Sylvain sursaute. Mon sexe est en entier dans sa bouche pour la pre-mière fois. Il s’étouffe, ses dents ripent sur la peau, mais il garde la position.
Cela ne me prend qu’une minute pour jouir, l’excitation est trop forte. Je n’ai même pas le temps de le prévenir, et je gicle. Heureusement, Sylvain s’est pré-paré, il avale ce qu’il peut et le reste dégouline sur ma queue et mes couilles. Le bandeau a ren mon plaisir, j’ai senti la bouche de Sylvain comme jamais. Je me demande alors ce que cela fera avec son corps nu contre le mien. On s’embrasse, sa bouche pleine de jus. C’est quelque chose que j’adore, et encore plus quand j’ai déjà le sien en bouche. Hélas, il m’empêche de lui faire subir le même traitement. Je sais qu’il en a envie, et sa retenue force mon admiration.
Il redémarre, j’ai un sourire éclatant qui se fane légèrement. Je viens de me rendre compte que je le suce rarement. En fait, ça fait un moment que je n’ai pas goûter sa queue, juste son jus après qu’il se soit branlé. Ce comportement m’étonne, car il ne m’a jamais dit qu’il n’aime pas ça. Il faut aussi dire qu’au lit, il est totalement soumis et que quand il me suce, j’oublie facilement de le satis-faire. Il est tellement doué que j’ai un peu honte de passer après lui. J’ai beau être plus âgé que lui, il est bien meilleur que moi quand il s’agit de sexe. Oui, le problème doit se si là :
-Tu aimes quand je te suce ?, lui demandé-je.
-Bien sûr, c’est trop bon. Qu’est-ce qui te fais croire le contraire ?
-Le fait qu’on ne le fait pas souvent. Tu préfères te branler pour jouir.
-Ah ça. D’accord, j’ai peur de jouir trop vite si tu me suces, et ça arrive à chaque fois. Ça ne dure jamais plus d’une minute.
-Tu crois que je suis meilleur. J’ai mis combien de temps, là ? Trente se-condes de pur plaisir.
Je me fiche de la quantité, c’est la qualité qui compte. Alors, je vais te sucer, mon gars, et pas plus tard que cette nuit. Tu ne touche-ras plus à ma queue sans que j'ai touché la tienne.
-D’accord, suce-moi autant que tu veux.
-T’es un dieu au lit, bébé.
Nous finissons par arriver, pliés de rire. Vu la longueur du trajet, j’estime qu’on a quitté la ville. La portière s’ouvre, il y a une odeur de pin et de sève. L’herbe glisse sous mes pieds, je fais attention et je tiens fermement la main de mon homme. Le printemps est là depuis quelques jours, et le soleil brille de nouveau. La journée a été particulièrement chaude, la soirée est douce. On avance tran-quillement vers une musique entrainante, et le crépitement d’un feu. La fumée âcre atteint mes narines, tout comme l’odeur de viandes grillées. Mon estomac gargouille, j’ai une faim de loup.
Sylvain retire mon bandeau et je cligne des yeux. On se trouve sous un chapi-teau brillamment éclairé par des lanternes de couleur. Une banderole est accro-chée au centre, proclamant en lettres dorées : « Bon Anniversaire Loïc ». Mes amis me souhaitent la bienvenue en criant la phrase rituelle. Coralie est bien sûr la première à se jeter sur moi, elle m’embrasse sur la joue et me complimente sur ma tenue. Je passe ensuite entre les mains de tous les autres convives qui sont étonnés de me voir si bien habillé. Sylvain reste collé à moi, souriant lar-gement, poli et affable avec tout le monde :
-C’est toi qui as préparé tout ça, hein ?
-J’avoue, dit-il. Coralie m’a aidé pour inviter les gens. Je sais que tu n’aimes pas…
-Merci, mon amour, ce soir, j’aime ce cadeau, j’aime mon anniversaire.
C’est la vérité. Sylvain a concocté la fête idéale, avec les gens que j’aime, un re-pas simple et une ambiance festive sans fioriture. Pour la première fois depuis longtemps, je prends plaisir à mon anniversaire et je danse. J’exprime enfin le fêtard qui sommeille en moi. A un moment, on sert le gâteau, une pièce montée à la fraise, et j’ouvre mes cadeaux. Entre autres choses, je reçois de nouveaux outils, des livres, et de Coralie, un jean. Sylvain me chuchote à l’oreille que son cadeau m’attend à la maison. J’en frétille d’avance.
Nous rentrons vers deux heures du matin, je suis épuisé. J’ai les pieds en com-pote à force de danser, et je sens le fauve. Mes vêtements sont froissés, mes cheveux décoiffés, et je suis le mec le plus heureux du monde. Sylvain, lui, semble en pleine forme, je suis jaloux, parce que j’aimerai qu’on se donne du plaisir avant de dormir. Je retiens un bâillement, mais il le remarque. J’essaye de faire mon vaillant, il n’y croit pas une seconde. Il faut dire que j’ai les épaules voutées, et que je traine des pieds.
On se déshabille, et je fais un tour dans la salle de bain. J’avale un cachet d’ibuprofène et je veux faire une toilette rapide. Sylvain m’entraine alors sous la douche et on échange un long baiser. Il me lave et me masse les épaules, je retrouve un peu de force, et je m’occupe de lui. Nos sexes sont tendus, et comme à son habitude, Sylvain tente de me branler. Je l’en empêche, cette fois, c’est mon tour. On sort de la cabine, on se sèche et je le porte sur notre lit. Je récupère le bandeau qui n’a pas quitté ma poche de pantalon, et j’att un vieux tee-shirt. Le bandeau est pour Sylvain, et je serre le vêtement autour de mes yeux.
Aussitôt, tout devient plus fort, ma main passe dans le creux de sa cuisse et remonte vers sa queue. Ma main se fait légère, je frôle sa peau. Je monte et je descends, je le sens frémir. Ma main descend jusqu’à son mollet, puis sa che-ville. Je la lève et porte son pied à ma bouche. Ma langue passe sur la plante de son pied, son corps se cambre, il soupire plus fort. Je zappe le massage, et je suce directement son gros orteil, suivi par les autres, et sa plante. Je lèche son mollet et passe à son autre pied. Je prends un plaisir immense à cette caresse que je prolonge en remontant sur ses jambes.
Ma langue s’insinue entre ses fesses poilues, et je lèche son anus. Le corps de Sylvain se soulève, il souffle encore plus fort. Ses mains malaxent mes cheveux, il a les jambes en l’air. Mon doigt s’insinue en lui, je l’ouvre délicatement. Ma salive lubrifie son trou comme si j’allais le pénétrer. J’enfonce un deuxième doigt et je remonte ma langue sur sa hampe. Je gobe son gland, ma langue l’entoure, et son sexe s’enfonce dans ma gorge. Je le suce avidement, je veux son jus. Je m’applique à le faire venir le plus vite possible. Mes doigts le sodo-misent, à la même vitesse. Son corps bouge au même rythme. Dans un spasme et un râle profond, le corps tremblant, il gicle abondamment. Je garde son jus en bouche et je le lui donne en l’embrassant. Il saisit ma queue et je gicle dans sa bouche ouverte. On retire nos bandeaux, il pleure :
-Pardon, dit-il, c’était trop fort, j’ai eu un orgasme, ça m’étaitjamais arri-vé. Je l’ai cru, mais non. Là, c’était différent.
-C’est comme si une boule dans ton ventre se formait, et envoyait partout des ondes de plaisir, et boom, ça explose. Ton corps se détend, tu as chaud et froid en même temps, ton sang circule plus vite. En même temps, tes hormones font leur boulot, tu as tes émotions qui fusent en toi, et enfin, tu gicles et c’est la délivrance.
-Oui, c’est ça. Je me sens léger. Quand tu m’as doigté, c’est comme si tu me faisais l’amour. Et mes pieds, bébé, c’était le pied. C’était comment pour toi ?
-Pareil, ta peau avait un goût merveilleux, et ton jus trop délicieux. Y avait un autre truc que je voulais faire, ce sera pour plus tard.
-Dis-moi.
-Je préfère garder la surprise. En plus, j’avoue que j’ai les yeux qui se ferment, je suis vidé.
-Moi aussi.
Il éteint la lumière et se blottit contre moi. Je passe le bras autour de sa taille, dépose un baiser sur sa gorge, et je m’endors paisiblement. Mes rêves sont peuplés d’images de mes anniversaires passés, tous heureux tant que je vivais avec mes parents. Je respire le parfum des gâteaux de ma mère, et revois les cadeaux que je recevais. Puis, je revis ceux d’après, au foyer. On me le fêtait, mais il manquait toujours quelque chose. Il m’a fallu du temps pour comprendre que c’était l’amour, et je viens de le trouver. C’est pour cela que je me suis tant amusé, ce soir, j’avais quelqu’un avec qui partager tout ça. Juste avant de me ré-veiller, une image plus claire que les autres s’imprime dans mon esprit. Mes pa-rents me sourient et me disent qu’ils sont fiers de moi.

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