Star Système Et Deux Sirènes...

"Dialogues Interdits" : une série de mini-nouvelles sans narration, uniquement faite de dialogues. Confessions crues, drôles et surprenantes entre amis...



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### Star système ###
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— Alors ça y est, c’est fait ! T’es enfin passée dans la rubrique « Confessions coquines » de « Hot star magazine » !
— On dit que c’est une étape quasi obligée quand on veut entretenir son nom dans le cinéma. J’ai longtemps repoussé, j’y suis allée à reculons… et finalement je me suis beaucoup amusée.
— Tu leur as bien dit toute la vérité ?
— Je dis rarement la vérité aux journalistes. Surtout pour ce type d’entretiens.
— Si t’as édulcoré, qu’est-ce que ça doit être en vrai alors ! « Ma première sodomie était l’année dernière. Je n’avais jamais eu vraiment ce désir en tête, et puis un jour j’ai assisté à une scène de sexe, d’une copine et de son mec qui rêvaient de le faire devant moi. Pendant l’acte elle avait l’air si heureuse que j’ai finalement eu envie d’essayer moi aussi. Je n’ai pas regretté ! ».
— J’y crois pas, tu l’as acheté !
— Me dis pas que t’en es étonnée ?
— Je n’ai pas menti sur tout. J’ai bien eu ma première sodomie l’année dernière.
— Tu leur as fait croire que tu as juste regardé alors que c’était du sexe de groupe ? Ou un plan à trois ?
— Non, cette scène je l’ai totalement inventée. La vérité c’est que j’ai toujours eu ce désir, pendant longtemps, sans jamais oser. Peur de saignements, d’avoir mal… j’ai toujours eu un trou assez étroit, je crois. Un jour, suite à un voyage je me suis chopée une méga constipation. Pendant des jours ! Quand je suis enfin arrivée à retourner aux toilettes, j’ai ressentie une délivrance incroyable. Mais surtout, j’ai pondu des merdes d’une épaisseur énorme, un truc de fou. Plus grosses que des pénis d’acteurs porno. Et non seulement c’est passé sans problème, mais en plus j’ai adoré.

C’est ce qui m’a fait sauter le pas.
— Ô seigneur… j’aurais dû m’en tenir aux propos de l’interview.
— Bah c’est sûr que ces propos ne pouvaient pas passer dans un magazine sexo-glamour.



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### Deux sirènes dans une supérette ###
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— Je suis un peu déçue…
— Quoi, elle ne t’a pas plu cette supérette ?
— C’est le fait que tu ai remis ton paréo qui m’a déçue Je sais, c’est un débat sans fin… faut-il rester nue en permanence dans une station balnéaire naturiste, ou bien seulement à la plage et la piscine ? Certains sont des irréductibles, d’autres c’est selon le moment… Toi, je te croyais une militante.
— Je crois surtout que t’es surprise parce que je n’ai pas toujours été ainsi.
— Bien sûr ! Quand on était petites et qu’on se retrouvait l’été dans ce centre, tu étais aussi souvent nue que moi, quel que soit l’endroit.
— Que de bons souvenirs ! Au point qu’on ne se rendait même pas compte quand on prenait froid. Et en dehors des vacances, quand l’une venait chez l’autre il y a carrément des fois où on oubliait si on était nues ou vêtues, et c’est nos mamans qui nous disaient. Si par exemple il y avait des invités, ou bien si on pouvait nous voir de la rue…
— Aujourd’hui que je suis grande, pour ma part c’est différent. Non pas que je n’ai plus plaisir à être nue, au contraire. Surtout, je prends encore plus plaisir à me faire voir. À ce qu’on me regarde.
— Logique. Et où est le problème ? Il y a des garçons absolument partout, même à la supérette.
— C’est mon image que je travaille. Mon image associée à un contexte, un décor. J’ai été habituée aux films glamours, érotiques. Et aussi aux publicités pour gel douche se passant sur des îles paradisiaques, et puis aux photos de mode, d’art… Lorsque j’apparais nue, je veux avoir l’air d’une princesse. Faut que ce soit…
— Une mise en scène de cinéma ?
— Oui, plus ou moins. Que ce soit une véritable apparition plaisante et gracieuse. Dans une supérette, tout serait flanqué par terre. Tu vois le genre ? Je veux être celle qu’on ne voit qu’à moitié, qui apparaît puis disparaît. Comme une sirène.
— Parfait ! Retournons-y, retire ton paréo au rayon poissons et voyons si la magie opère.