L'Importun 5

L’importun 5

Fermer les yeux pour ne pas voir ce jeunot introduire son manche dans les grandes lèvres du sexe de ma femme, fermer les yeux pour ne pas assister è l’explosion de joie dans les yeux de Marie lors de la pénétration de son ventre par ce soc luisant, dur, raide. Se boucher les oreilles pour ne pas entendre son cri de joie, ses gémissements de volupté. Refuser la vue du triomphe de l’amant. Pourtant céder à ces tentations, nier le dégoûtante réalité, ce serait lâche. Sylvain astique son gourdin, le couche sur la longue ligne de séparation des deux grandes lèvres. Il veut tenir l’heure. Il baigne la longueur de son glaive dans le trop plein de cyprine, ne cherche pas la profondeur. Il savoure le plaisir de créer de l’impatience chez ceux qui souhaitent que l’événement se produise enfin ou chez ceux qui auraient voulu l’empêcher.

Il les tient en haleine, il énerve cette femme brûlante de la volonté de renouvellement, il excite cette vulve trempée et toujours insatisfaite bien qu’offerte. Il se fait désirer pour mieux pouvoir la surprendre. Il est le maître des horloges, celui qui décide de l’heure et de la manière de la victoire sur toutes les résistances. Il fait vicieusement attendre en surface l’instant tant attendu. Il fait durer son plaisir, il suspend celui de la femme offerte par son mari. Il me fait attendre, moi le mari, il me fait attendre le mouvement de la prise de possession, le moment où Marie criera sa reddition, ne pourra plus douter de la réalité de sa trahison et où moi, Jean, j’aurai la certitude définitive d’être cocu faute d’avoir su me battre pour défendre mon bien perdu.

En réalité ne suffit-il pas de ce qui a précédé mon retour à la maison pour considérer que l’adultère est consommé ? Ici il n’y a que continuation et consolidation d’un phénomène originel. Pour faire minette ou pour tâter une toison pubienne comme pour caresser un sein avant de doigter un vagin, pour embrasser sur la bouche ou sur toute autre partie dénudée d’un corps, il faut soit y être encouragé par la femme, soit avoir la quasi-certitude qu’on ne lui déplaira pas, qu’elle ne s’en plaindra ni à son mari ni à une autorité de police ou de justice ni à son confesseur !

Donc, en soi, les préliminaires évoqués par Sylvain à la suite de ma ruse et ensuite admis par Marie faute de pouvoir démentir ces aveux compromettants, montrent un accord des participants.

Dès le premier effleurement, dès le premier petit baiser il y a complicité. L’entrée de Sylvain dans notre maison, que rien n’explique, est le premier pas concret de l’adultère.

Marie qui l’accueille, pour des raisons qu’elle est seule à connaître, voulait-elle le prendre pour amant et me tromper, ou Sylvain nourrissait-il le projet de la séduire par amour ou par amusement moins pour me nuire que pour satisfaire son goût des femmes et de la conquête. Obligatoirement une étincelle a mis le feu aux poudres et fait sauter les défenses de mon épouse et la prudence du séducteur. Nécessairement une étincelle a circulé entre eux comme le fait l’électricité dans un arc électrique. De quel côté était la tension la plus forte, pour le moment, je l’ignore, mais l’adultère est né à cet instant précis, c’est depuis que je suis cocu. Cocuage confirmé par l’union charnelle qui vient de se réaliser à la seconde

Marie aura perdu l’aura de sa fidélité, j’aurai perdu ma conviction d’être un mari respecté. Sylvain aura tout gagné. Il règnera sur nos vies d’êtres abaissés, humiliés, désespérés et honteux. Marie pourra-t-elle se vanter de ce renouveau acquis par l’offrande désirée et consentie de ses orifices ? Son cul et son con rassasiés se contenteront-ils de ce nouveau maître et apprécieront-ils les traitements variés qu’il a l’intention de leur imposer. Finie pour elle la vie pépère avec moi, en marche vers l’utilisation effrénée. Le changement apportera-t-il à l’infidèle la paix de l’âme ? Les lendemains qui chantent seront-ils au rendez-vous ou gardera-t-elle un goût d’amertume, des regrets en pensant au passé effacé d’un coup de bite ?

Il faut que je regarde, je dois faire le constat amer. Je sais qu’elle voulait se laisser faire avant mon retour, je sais aussi qu’elle avait accordé déjà quelques privautés. Ils l’ont avoué. Je saurai de manière sure que Marie, après un collier de pacotille, a reçu dans la joie les bijoux de famille de son séducteur.
J’aila preuve irréfutable que le mot fidélité pour elle a pris des dimensions très lâches, élastiques. Telle qu’elle est couchée, pattes en l’air, cramouille frottée par la lime de Sylvain, Marie a beau me sourire et me remercier, Marie gagne à « qui perd gagne ». Mon estime fichue, ma confiance en la sureté de son jugement foutue, mon amour aboli, anéanti. Mon meilleur sentiment pour elle, du dégoût. Ou alors elle se révolte, bondit, bouscule et chasse celui qui son intelligence, son bon sens celui qui l’égare sur des sentiers arides ou meurt l’amour. Mais je rêve. Marie s’est ébrouée, Marie a soulèvé ses hanches à la rencontre du pieu, Marie a geint d’impatience, Marie a soufflé amoureusement :

- Oh ! Maintenant, viens, prends-moi, baise-moi. Oui, montreèmoi que tu es un homme. Baise-moi fort.

C’est fait, il l’a prise. Sa verge est entrée d’un coup, comme aspirée. Tout le corps de l’homme a suivi au niveau des bassins. Les deux corps sont soudés, immobiles, grisés par la facilité de l’intromission. Sylvain plisse les yeux, Marie quête mon approbation, je ne supporte plus sa recherche de mon consentement, je ne veux plus qu’elle cache sa trahison sous mon cadeau crétin. Je m’en veux, j’en veux à Sylvain. Je hais la salope. Ho ! Cocu, oui, mais pas ça ! Et je me lève et je me remets à hurler :

- Stop ! Arrêtez ! Ah ! Non, pas ça !

Mon cri les pétrifie. Sylvain ne bouge plus, planté tout au fond du vagin, paralysé par la peur. Marie, tête retombée sur le dossier que j’occupais, laisse retomber les jambes qui se croisaient sur les fesses de son amant. D’abord surprise, elle râle :

– Non mais, mon pauvre Jean, tu deviens fou et incompréhensible. Tu nous demandes de faire l’amour devant toi. A peine Sylvain me rentre-t-il dedans que tu piques une nouvelle crise. Qu’est-ce qu’il y a cette fois. Tu nous interdis de continuer. Tu veux profiter de notre position pour nous frapper ou nous comme un lâche ?

– Sylvain sors de ce trou, retire ta queue du sexe de ma femme.
Ma chère Marie, n’aie pas peur, je ne vous ferai aucun mal. Je suis cependant heureux de constater que tu saches que tous les maris ne sont pas aussi permissifs que moi et que certains tuent la femme infidèle prise en flagrant délit d’adultère. L’avocat de la défense plaidera qu’ils ont agi sous l’emprise de la passion.

- Adultère, Tromper Et quoi encore ? Qui commet l’adultère, qui te trompe ? Tu l’oublies déjà, j’agis parce que tu l’as voulu. Sylvain en a envie, tu l’ordonnes, j’obéis. Calme-toi et cesse de nous interrompre et de nous effrayer. Qu’y a-t-il ? Tu deviens ridicule à changer sans cesse. Et puis zut, j’en ai marre de tes caprices. Tu crois pouvoir disposer de moi comme d’une marchandise « Une fois je te donne, une fois je te reprends. Regarde sa verge, à cause de toi elle perd sa rigidité.

– Toi, regarde sa verge. Tu trouves normal qu’il te possède sans préservatif ? Tu sais ce que tu risques ?

Sylvain respire un gros coup et rit :

- Cher mari de cette adorable créature, est-ce tout ? Pourquoi me protéger quand Marie m’a assuré qu’elle porte un stérilet depuis des années. Alors, on peut reprendre ?

- Non ! pas avant d’avoir enfilé un préservatif.

Je cours à ma table de nuit, je ramène un paquet neuf de capotes dites anglaises, j’engage Marie à en affubler l’oiseau. De toute façon, je ne les utilise jamais ces préservatifs. Ca fait bien longtemps que j’essaie de féconder Marie. Je voudrais une progéniture, elle a toujours regretté de ne pas « pouvoir » me donner d’. Elle confond « vouloir » et « pouvoir », si Sylvain dit vrai, me croyant dans la confidence.. Le gynécologue de Marie, un jour, rencontré dans la rue, m’a encouragé à persévérer :

- « Vous savez, un jour ou l’autre, ça finit par arriver quand les deux époux, ensemble, le veulent très fort ».

Il aurait mieux fait de me parler de ce stérilet qui n’est pas tombé du ciel. C’est son amant qui m’explique les causes de l’impossibilité pour moi de devenir père.
Marie a gardé le secret. Dans l’ignorance de ses précautions il m’est arrivé de me croire stérile. Pour cette raison je développe face à Marie un complexe, je me sens coupable et j’ai presque trouvé normal son besoin de voir un autre homme. C’était dans mon subconscient une raison peut-être d’offrir ce cadeau d’anniversaire. Marie maintenant attend la foudre qui devrait succéder à la terrible révélation. Je jouis intérieurement de la savoir incertaine de la suite de cette réunion. Son malaise grandit tandis que je garde le silence. Ses mains tremblent et peinent à dérouler le préservatif. Je me contente de laisser croire que je ne connais pas la fonction d’un stérilet, j’explique benoîtement :

- Vous connaissez certainement les mots « chaude pisse, blennorragie, syphilis, mst ou sida ». Vous savez que ces maladies se transmettent lors des relations sexuelles de façon pernicieuses surtout chez les personnes qui entretiennent des relations multiples. Un malade peut en contaminer des centaines. Voilà le pourquoi de mon exigence. Marie ne m’a refilé jusqu’à présent aucune de ces saloperies, elle est saine et pour ma protection je veux qu’elle le demeure. Quant à toi, Sylvain, tu n’en es certainement pas à ta première partenaire sexuelle, qu’est-ce qui prouve que tu n’es pas porteur de souches malsaines ? Accepte donc, pour notre tranquillité, la légère gêne que je vous impose.

– Ouais, bon, je ne suis pas idiot. Ce n’est pas pratique de passer la porte avec ce petit réservoir à foutre qui se plie quand on pousse.

– Pardon, j’arrive, je te donne un coup de main… J’écarte les grosses lèvres avec le majeur et l’index, comme ça. Je te guide dans le bas de la fente, maintenant pousse. Bravo, tu es dedans. Ca va , ma chérie, C’est bon ?

« Ma chérie » est muette. Ma chérie appréhende avec crainte la conversation qui suivra l’heure de copulation que j’appelle « adultère » à propos du stérilet et de ses conséquences.. Je vais m’asseoir à l’écart dans mon fauteuil. Non, je ne veux plus de sa tête sur mes jambes et je ne veux plus entendre ses mercis. Je suis en colère plus à cause du secret entretenu sur cet objet que pour tout ce qu’ils font et vont faire. Cocu depuis peu ou depuis toujours ? Marie est une tricheuse. Elle s’est fait poser un stérilet sans m’avoir consulté. Son gynécologue l’a aidée à me le cacher. Lui me sait donc cocu depuis la pose du fil à contraception. Car cet engin permet autant de favoriser les relations extra matrimoniales qu’il sert à empêcher la grossesse. Marie en a parlé à Sylvain de manière qu’il déverse en elle toute sa semence sans redouter d’avoir à assumer une paternité dont les technologies modernes sont capables de révéler l’origine. Il était rassuré, pouvait « baiser fort » une presque quadra soucieuse des formes de son corps plus que de fidélité.

à suivre



















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